Les oubliés du Top 75 all-time de la NBA : Tony Parker, Bernard King, Dwight Howard, Vince Carter… certains sont restés sur le carreau

Le 22 oct. 2021 à 11:19 par Nicolas Meichel

Source image : Montage TT

C’est inévitable. À chaque fois qu’il y a un classement qui est réalisé ou une sélection qui est faite, ça discute fort, ça sort le sel, et ça rage. Comme vous pouvez l’imaginer, le Top 75 all-time de la NBA ne fait pas exception à la règle, bien au contraire. Cette nuit, la Ligue a complété sa prestigieuse liste en dévoilant les 25 derniers joueurs, et on sait donc qui a été laissé de côté. Y’a du beau monde…  

Pau Gasol

Il vient tout juste de prendre sa retraite, et aura son maillot retiré dans la mythique franchise des Lakers dans pas très longtemps. Ce gars-là, c’est Pau Gasol, l’intérieur espagnol qui a dominé les raquettes avec ses 2m13, sa technique et son intelligence de jeu. On le connaît bien chez nous en France, on sait quel monstre il était dans son prime, que ce soit en NBA mais surtout dans le basket FIBA, mais ça n’a pas suffi pour intégrer le Top 75 all-time de la NBA. Malgré ses deux titres remportés aux côtés de Kobe Bryant, malgré ses six sélections au All-Star Game et ses quatre nominations dans une équipe All-NBA, l’un des meilleurs joueurs européens de l’histoire a donc été laissé de côté.

Dwight Howard

Alors celle-là quand même, fallait oser. On peut dire ce qu’on veut sur Dwight Howard, ne pas le voir dans la liste des Top 75 all-time alors qu’on a du Anthony Davis et du Damian Lillard, c’est chaud. Dwight dans son prime, c’était un monstre athlétique qui enchaînait les saisons en 20 points – 15 rebonds – 3 contres et les titres de Défenseur de l’Année (trois en tout). Dwight, c’est un joueur qui possède huit sélections All-Star sur son CV, huit nominations All-NBA, cinq titres de meilleur rebondeur, deux titres de top contreur et même une victoire au Slam Dunk Contest en mode Superman. Et faut pas oublier non plus qu’il a guidé le Magic d’Orlando jusqu’au stade des Finales NBA en 2009, avant de remporter la bagouze une bonne décennie plus tard dans le costume de role player avec les Lakers. Tout ça là, ça ne suffit pas pour être Top 75 all-time ? Quelque chose nous dit que la réputation parfois sulfureuse du bonhomme a joué contre lui…

 

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Vince Carter

22 saisons NBA (record all-time s’il vous plaît), huit fois All-Star, presque 26 000 points en carrière (Top 20 all-time), probablement le meilleur dunkeur de l’histoire de la NBA. Vince Carter ne possède peut-être pas de bague, Vince Carter ne possède peut-être pas assez de grands moments sur la scène des Playoffs, mais il a clairement impacté la Grande Ligue et notamment le développement du basket canadien à travers ses incroyables exploits aériens. Quand VC évoluait sous le maillot des Toronto Raptors à la fin des années 1990 jusqu’au milieu des années 2000, il représentait l’un des visages de la NBA, lui qui a terminé à plusieurs reprises en tête des votes pour le All-Star Game. Sa performance au Slam Dunk Contest 2000 reste d’ailleurs l’une des plus mémorables all-time. Le côté showman du bonhomme ainsi que sa très belle longévité en NBA n’ont cependant pas suffi.

Tony Parker

Tony, Tony, Tony. Le plus grand basketteur français de l’histoire n’a pas été sélectionné non plus par la NBA, à notre plus grand regret. Considéré évidemment comme l’un des meilleurs Européens all-time, Parker a été l’un des membres majeurs de la dynastie Spurs aux côtés de Tim Duncan et Manu Ginobili, ce dernier étant d’ailleurs également laissé de côté. Quatre fois champion NBA, un titre de MVP des Finales, six participations au All-Star Game, quatre nominations dans une équipe All-NBA, et un numéro 9 qui se retrouve d’ores et déjà au plafond de la salle des Spurs. Cela fait quand même beaucoup d’arguments dans le dossier – et on pourrait en citer d’autres encore – mais visiblement TP ne cochait pas assez de cases aux yeux de la NBA. T’inquiète Tony, tu es Top 1 dans nos cœurs, et ça c’est déjà énorme.

Bernard King

Déjà absent du Top 50 all-time en 1996, Bernard King n’est pas présent non plus dans le Top 75. Pourtant, on parle d’une véritable machine à scorer qui a notamment fait le bonheur des Knicks au cœur des années 1980, et qui a participé à quatre All-Star Games avec quatre nominations All-NBA en prime. King, c’est 22,5 points de moyenne en carrière sur quasiment 900 matchs joués, dont une pointe à 32,9 en 1984-85, saison dans laquelle il s’est malheureusement pété la jambe. Ses bobos ont perturbé son prime mais il a su revenir à un très bon niveau et restera comme l’un des plus grands attaquants à avoir foulé le parquet du mythique Madison Square Garden. Parmi ses plus gros cartons, et il y en a eu beaucoup, on retiendra surtout son explosion à 60 pions le soir de Noël en 1984 dans une rencontre opposant les Knicks aux Nets. Le Roi de New York, tout simplement.

Alex English

Tiens, petite devinette du jour. Savez-vous qui a marqué le plus de points en NBA au cours de la décennie 1980 ? Larry Bird ? Nope. Moses Malone ? Non plus. Kareem Abdul-Jabbar peut-être ? Encore raté. Non, il s’agit bien d’Alex English, l’un des joueurs les plus sous-estimés de l’histoire. Sous le maillot des Denver Nuggets, l’Anglais (façon de parler hein) a enchaîné les grosses campagnes au scoring, avec une moyenne de 27 points par match pendant une bonne décennie. English a également été nommé All-Star huit fois de suite durant les années 1980, et a terminé sa carrière avec un total de 25 613 unités, le 20e plus gros de l’histoire de la NBA. Le manque de succès en Playoffs (seulement une Finale de Conférence jouée en carrière) joue sans doute contre lui, mais il aurait quand même bien mérité de figurer dans le Top 75 all-time.

Mais aussi…

Manu Ginobili, Chris Bosh, Joe Dumars, Tracy McGrady, Dikembe Mutombo, Yao Ming, Grant Hill, Adrian Dantley…

Pau Gasol, Tony Parker, Dwight Howard, Vince Carter, Manu Ginobili, Bernard King, Tracy McGrady, Chris Bosh ou encore Joe Dumars ne sont pas dans l’équipe Top 75 NBA all time qui a été dévoilée cette nuit.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) October 22, 2021

75 places, c’est beaucoup et peu à la fois. Tout le monde ne peut pas y entrer et il y a forcément des déçus, surtout chez ceux qui possédaient de gros arguments. Il faudra revenir en 2046 pour le Top 100.