Le cas Andrew Wiggins : cadre aujourd’hui et monnaie d’échange demain, c’est ça le deal ?

Le 10 oct. 2021 à 12:08 par Alexandre Taupin

andrew wiggins
Source image : Youtube

Alors qu’il attaque sa troisième saison dans la Baie (bon ok, sa deuxième et demi), Andrew Wiggins ne doit pas savoir sur quel pied danser. Titulaire indiscutable dans le cinq de Steve Kerr, l’ailier sait qu’il sera le premier à sauter si un joueur référencé attirait l’attention des Warriors. Sympas les perspectives d’avenir !

Lorsqu’il a été échangé contre D’Angelo Russell en février 2020, Andrew Wiggins a pris plus que la place de D-Lo dans le cinq, il lui a aussi repris une casquette qui n’était pas agréable à porter : celle du contrat potentiellement dégageable si un All-Star en puissance venait à être disponible sur le marché. Un an et demi a passé depuis ce fameux trade et pour le moment, Andrew est toujours un membre de l’organisation de Steph Curry. Qu’en sera-t-il en 2022 ? Avec le retour de Klay Thompson, les Warriors retrouvent leur trio légendaire mais Joe Lacob et Bob Myers n’ont jamais caché qu’ils n’étaient pas contre le fait de reformer un quatuor, comme à l’âge d’or de la dynastie des Dubs. Comment faire pour attirer ce quatrième larron alors ? Le salary cap est totalement bouché et à moins que James Wiseman ou Jordan Poole ne se transforment en star d’une année sur l’autre, seul un trade pourra répondre à l’attente des dirigeants. Qui dit transfert dit monnaie d’échange et les étoiles ne sont pas payées au minimum vétéran. Ce qui ramène donc à Andrew Wiggins.

Avec 31,5 millions de dollars à toucher cette saison et encore 33,6 sur la suivante, le nouveau LeBron (non) a le contrat pour permettre un deal avec une équipe désireuse (ou obligée) de lâcher sa star. Ajoutez-y une pincée de sel, un James Wiseman, un Jonathan Kuminga et un pick ou deux et vous pouvez avoir un package qui attirera l’attention de bien des GM. Imaginons un instant qu’en juin 2022, Damian Lillard décide de défoncer la porte de Neil Olshey pour lui dire ses quatre vérités imposer un trade. Si celui-ci décide de partir en full reconstruction, il ne sera pas déçu à l’idée de pouvoir récupérer deux ou trois jeunes talentueux et prometteurs sous contrat rookie ainsi qu’un gros deal qu’il pourra lourder un an plus tard pour soulager ses finances. Clairement, ce n’est pas le rôle le plus glorieux pour Wiggins, qui sort d’une saison loin d’être dégueulasse autant par ses stats que sur son attitude, mais c’est une question qui se devait de revenir sur la table à un moment donné : est-ce que le Canadien a ce qu’il faut pour faire franchir un nouveau palier aux Warriors ? Réponse : très probablement pas. Et si, pendant quelques mois, on devrait encore le retrouver en lieutenant improvisé de Steph, il se pourrait bien que l’issue soit bien différente et hautement sismique, selon le nom qui débarquerait dans la Baie pour le remplacer.

Tic-tac, tic-tac, Andrew Wiggins a une horloge au-dessus de la tête et quand elle sonnera, un gros nom pourrait venir rejoindre Curry et ses copains à San Francisco. Autant dire que tous les autres GM espèrent une panne mécanique.