Dennis Schroder de Los Angeles à Boston : deux franchises mythiques visitées car pour Dennis “l’argent n’est pas tout”

Le 04 oct. 2021 à 11:00 par Corentin Dimanche

dennis schröder 6 avril 202
source : YouTube

En pleine (sur)confiance après une saison individuelle pourtant en-deçà des attentes, Dennis Schroder avait refusé une grosse extension offerte par les Lakers car… il en voulait une encore plus épaisse, trop épaisse au goût de Rob Pelinka. Résultats des courses, la Malice et les purple and gold n’ont pas trouvé de terrain d’entente et le joueur a fini par signer chez les Celtics pour un petit contrat. Une transition entre les deux franchises historiques de la Ligue loin d’être une première, mais qui fait bien mal au cœur du banquier du teinturé.

Entre 5,9 et 84 millions de dollars chez Dennis Schroder, il n’y a qu’un “non”. Enfin plutôt un nein bien énervé à la gueule du management des Lakers. Le meneur a en effet été au cœur de l’une des stories de l’été avec son ego assez surdimensionné. Passé d’une saison de finaliste dans la course au trophée de sixième homme de l’année à OKC avec des moyennes de 18,9 points à 47% au shoot dont 39% depuis Berlin à une campagne de titulaire chez les Angelinos et 15,4 points de moyenne (avec des pourcentages en baisse), le gamin de Braunschweig (quelle douceur la langue allemande) a oublié qu’il a régressé, s’est vu trop beau et est donc passé à côté de presque 80 millions de dollars cet été. Le Schrod a néanmoins de quoi se consoler en se disant qu’il passe des Lakers aux Celtics, de l’équipe de basket la plus connue au monde au symbole même de réussite en NBA, de la franchise la plus victorieuse de l’histoire à… l’autre franchise la plus victorieuse de l’histoire (17 titres de part et d’autre). Il y a clairement pire que Boston comme point de chute, mais il n’empêche que le compte bancaire du joueur aurait bien préféré revoir la tunique pourpre et or dans le dressing. Le joueur semble malgré tout ne pas regretter d’avoir refusé le deal proposé par Rob Pelinka.

“Au final et en accord avec mon agent, j’ai décidé de ne pas signer ce contrat. Je sens que personnellement, je dois me sentir à l’aise dans l’environnement dans lequel j’évolue. L’argent n’est pas tout. J’ai besoin d’être à l’aise là où je sais que les gens m’apprécient. Tout cela est arrivé, je dois juste aller de l’avant et essayer de m’améliorer et montrer aux gens ce dont je suis capable, et tout redeviendra comme avant.” – Dennis Schroder selon SLAM

Ja natürlich Dennis on te croit, bien sûr. 78 Millionen de dollars c’est rien pour toi, tu es bien plus heureux avec un gentil message de Brad Stevens au petit matin plutôt qu’avec un gros virement mensuel et c’est bien normal. L’Allemand nous a balancé les bobard habituels pour son Media Day, on ne peut pas lui en vouloir et ce qu’on peut faire en revanche, c’est voir de qui la Malice suit les traces, en dressant la liste des joueurs qui sont passés des Celtics aux Lakers ou inversement :

  • Chucky Atkins : Celtics (2004), Lakers (2004–2005)
  • Brandon Bass : Celtics (2011–2015), Lakers (2015–2016)
  • Mike Bloom : Celtics (1948), Lakers (1948)
  • Vander Blue : Celtics (2014), Lakers (2015, 2017–2018)
  • Don Chaney : Celtics (1968–1975, 1977–1980), Lakers (1976–1977)
  • Ernie DiGregorio : Lakers (1977–1978), Celtics (1978)
  • Rick Fox : Celtics (1991–1997), Lakers (1997–2004)
  • Jumaine Jones : Celtics (2003–2004), Lakers (2004–2005)
  • Travis Knight : Lakers (1996–1997, 1999–2000), Celtics (1997–1998)
  • Chris Mihm : Celtics (2003–2004), Lakers (2004–2006, 2007–2009)
  • Troy Murphy : Celtics (2011), Lakers (2011–2012)
  • Don Nelson : Lakers (1963–1964), Celtics (1965–1976)
  • Gary Payton : Lakers (2003–2004), Celtics (2004–2005)
  • Charlie Scott : Celtics (1975–1977), Lakers (1977–1978)
  • Derek Strong : Celtics (1994–1995), Lakers (1995–1996)
  • Gene Stump : Celtics (1947–1949), Lakers (1949)
  • Kermit Washington : Lakers (1973–1977), Celtics (1977–1978)

Plus de blazes randoms que de réels cracks dans cette liste mais on peut tout de même noter quelques noms bien connus et d’autres pour le moins… intéressants. On va commencer avec le bonhomme qui sort clairement du lot, monsieur Gary Payton. La pige bostonienne sonne comme une période assez sombre pour le Glove mais le visage himself de TrashTalk s’est bien remis en s’évadant pour aller chercher sa bague à Miami par la suite. On peut également relever le coach historique Don Nelson qui, en tant que joueur, a perdu les finales 1964 avec la franchise des lacs contre les C’s et nous a donc fait une KD avant l’heure en rejoignant ses bourreaux pour finalement gagner cinq titres avec la bande à John Havlicek. Viennent ensuite Ernie Di Gregorio, un blaze tout droit sorti d’une mauvaise novelas des années 80 mais qui est tout de même celui du rookie de l’année et meilleur passeur 1974 mais aussi… Rick Fox, puisque le beau gosse du début de siècle a en effet joué six saisons chez les Verts avant de déménager à L.A. et de devenir l’ailier titu du three-peat avec Shaq et Kobe.

Ne reste plus qu’à finir avec le patron de la liste, notre ami (on le connaît pas) Mike Bloom qui a connu quatre franchises en seulement deux saisons et 93 matchs à la fin des années 40. Mais notre vrai King est en fait Monsieur – avec un très grand m – Vander Blue avec ses… sept petits matchs au total en carrière, tellement mauvais qu’il a même fait une pause de deux ans au milieu. Le voilà notre boss de fin des joueurs éclatés. Allez pour finir on en place une pour le chouchou Isaiah Thomas qui a connu les Cavs entre les deux franchises mais aussi pour Rajon Rondo et Clyde Lovelette, les deux seuls joueurs à avoir remporté le titre sous les deux maillots.

Voilà voilà, Dennis Schroder aux Lakers c’était bien sympa, ça rimait presque phonétiquement mais ça n’a pas du tout rimé au niveau sportif. Après nous avoir bien fait rire cet été, l’Allemand va en tout cas tenter de se relancer aux Celtics et on lui souhaite de nous donner tort avec de belles perfs, et pourquoi pas toucher un gros chèque de consolation à l’été 2022, à condition de ne pas être de nouveau trop gourmand bien sûr.