Les Nets prennent l’avantage au Game 5 grâce à un Kevin Durant LEGENDAIRE : ça y’est c’est officiel, il fait 80 degrés dans le salon

Le 16 juin 2021 à 06:04 par Giovanni Marriette

Kevin Durant 16 juin 2021 pari
Source image : NBA League Pass

A plus d’un titre ce Game 5 entre les Nets et les Bucks s’annonçait incroyable, et au final incroyable fut un bien faible mot. Une bagarre terrible entre deux superstars, une bagarre terrible entre deux équipes au sommet, et au final la victoire pour l’un des plus sensationnels joueurs que la NBA ait connu. Mesdames, messieurs, cette nuit Kevin Durant a dansé sur la planète basket, cette nuit Kevin Durant s’est assis encore un peu plus confortablement dans l’histoire de ce jeu.

Pfiou, par où commencer. Peut-être par vous avouer que la rédaction de cet article est ici consécutif à une douche gelée, pour se rafraichir les idées t’as vu, car après ce genre de match mieux vaut avoir les idées bien en place pour écrire autre chose que “kjdgfiqksgk” ou “ohgjwwuh”. Car sans exagération aucune, c’est bien ce genre de réaction qui a rythmé notre deux à cinq nocturne, sorte de rendez-vous coquin entre nos yeux et la NBA, entre notre cœur fragilisé et… Kevin Durant. Si si, Kevin Durant, ce Kevin Durant continuellement tancé depuis des années pour ses choix de carrière, pour sa communication… différente, mais CE Kevin Durant qui reste et encore plus depuis cette nuit l’un des plus merveilleux joueurs de basket que l’histoire ait connu.

Ce match ? Il s’annonçait important au carré. Un Game 5, qui devait dicter la suite (et la fin) de cette demi-finale de conférence, un Game 5 disputé pour les Nets sans Kyrie Irving mais avec James Harden, de retour malgré un timing et un strap très serrés au niveau du quadriceps. Des Nets quasiment au complet, car il semble écrit que ce pauvre Steve Nash n’arrivera jamais à jouer un match avec tous ses joueurs valides, et des Nets – surtout – dans le besoin immédiat de faire tourner le vent dans une série qui les avait vu perdre les deux derniers matchs du fait d’une défense des Bucks resserrée, notamment autour du problème Durant, bien géré depuis cinq jours par P.J. Tucker et ses saibai-men. Un Kevin Durant en mission donc, avide de prouver une fois de plus de quelle trempe de joueur il est, et à quelques minutes du tip-off personne n’imagine encore à quel point il réussira sa mission du soir.

Avant cela ? Une équipe mieux réveillée que l’autre, et on parle cette fois-ci des… Bucks. Le trio Giannis Antetokounmpo / Khris Middleton / Jrue Holiday fait le taf d’entrée, le meneur au bandeau lançant les hostilités avant de prendre sa deuxième faute assez rapidement. En face ? James Harden semble hors-rythme, Kevin Durant galère et rate quelques tirs à cause de ses chiens de garde mais Kevin Durant est déjà au four et au moulin. Quatre tirs ratés au premier quart, qu’il joue en intégralité et, double spoiler : il ne sortira pas du match ET ne ratera plus beaucoup de tirs. Jeff Green signe également son entrée par deux tirs primés pendant que James Harden et Joe Harris se tapent un concours de sauciflards et les faits sont là : les Bucks sont au dessus, collectivement et défensivement, et surtout les Bucks ont ciblé la menace adverse et s’en accommodent plutôt bien.

Le deuxième quart ? Ca va un peu mieux en attaque pour les Nets, les shooteurs commencent à trouver la route du panier, tous sauf James Harden d’ailleurs. Fun fact, nous étions présents dans les travées de la salle et avons fait croire à notre voisin que le n°13 des Nets s’appelait Kevin Knox et il nous a cru, on se marre bien même si cette anecdote est fausse. Bref les Nets pilonnent, Jeff Green est décidément en pleine forme et finira son match avec un délicieux 7/8 du parking, mais en face Milwaukee a du répondant et ne laisse pas une miette de l’écart obtenu en début de match. 16 points d’avance à la mi-temps pour les Bucks de Milwaukee face aux Durant de Brooklyn, le KD real mode est demandé à l’accueil faute de quoi les Nets risquent de sentir l’odeur des congés anticipés leur monter au nez.

Ding dong, annonce, c’est donc là que tout s’accélère. Le MVP 2014, encore lui ce filou, commence à empiler les paniers en n’effleurant même pas le cercle et si en face les Bucks ne lâchent rien l’écart se réduit aussi vite qu’une contre-attaque d’Usain Bolt s’il jouait au basket. Chaque attaque de Brooklyn est synonyme de panier marqué par Kevin Durant, Giannis Antetokounmpo ne donne pas sa part au chien mais ce soir on parle d’un double-MVP face à l’un des quinze meilleurs joueurs de tous les temps et le Snake va très vite nous le faire comprendre.

48 minutes sur 48 possibles.

49 points
17 rebonds
10 passes
3 interceptions
2 contres

16/23 au tir
4/9 à trois points
13/16 aux lancers

Une des plus grandes performances de l’histoire des Playoffs.

Par un des plus grands joueurs de l’histoire de ce sport.

Kevin Durant. pic.twitter.com/Ez0wUYhqRU

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Les Bucks ne veulent pas perdre… mais les lay-ups deviennent des grattages de nez, avec la faute please. Les Bucks gardent le lead mais… les pull-ups deviennent des lay-ups, donc des grattages de nez. P.J. Tucker, à la base censé être le garde du corps emmerdant, devient le faire-valoir, le pantin. Les Nets passent devant sur un énième shoot de leur leader, James Harden a retrouvé une certaine utilité, jouera au final… 46 minutes mais galère toujours autant avec son tir et, évidemment, les dernières secondes seront gérées de main de maitre par le propriétaire des lieux, qui terminera sa boucherie tuckerine sur la ligne, avant que Landry Shamet n’ai l’honneur de fermer la boutique. Le score final ? 114-108 Nets, avec donc cette performance d’ores et déjà au panthéon des plus grosses jamais vues en Playoffs, de celles qui nous font dire que le basket est un sport qui se joue à cinq contre cinq et à la fin, c’est toujours Kevin Durant qui gagne.

Un proverbe linekerien, très foot parce que c’est d’actualité et que le clin d’œil est drôle en lendemain de victoire face à l’Allemagne justement, mais ce que l’on retient, nous, de cette nuit si magique et si intense ? C’est que les Nets mènent désormais 3-2 et, surtout, que Kevin Durant est un giga-maboule, le genre de mec qui donne envie de se tatouer sa tête sur le torse sans préavis. Si vous avez vu ce match en direct ? Dîtes-vous que vous faîtes partie de ces gens chanceux ayant vu un boit de l’histoire s’écrire. Si vous dormiez ? Regardez le replay, vite.