Les Sixers haussent le ton à Atlanta : 127-111, 2-1, avantage du terrain récupéré, église remise au centre du village
Le 12 juin 2021 à 04:36 par Arthur Baudin
En mission pour l’État de Pennsylvanie, les Sixers se sont tranquillement imposés dans l’antre des Faucons. Un déplacement pourtant à haut risque mais finalement maîtrisé de bout en bout. Comment dit-on quand la performance est aussi propre ? Like a boss, comme de bons califes, como un jefe. Débrief
La jolie boxscore maison, c’est par ici
C’est vendredi soir et on n’est pas couché. Au programme de ce petit Hawks – Sixers, des coudes, de la sueur – possiblement du sang – et un finish sous haute tension. L’enjeu est celui d’un match 3 de Playoffs entre deux équipes qui se tirent les poils nasaux : les Faucons du vilain Trae Young ont braqué le premier match en Pennsylvanie avant de se manger une réaction patronale de Philly. Patronale, heureusement. Les joueurs de Doc Rivers ont terminé premier de la Conférence Est et sont largement favoris devant un prolétariat qui – plein d’audace – aime squatter la ligne à 3-points. Parce qu’en Géorgie, on joue le coup à fond ! Ceci étant, la récente annonce des différents insiders fait mal aux Hawks. Le précieux De’Andre Hunter est out pour le reste de la postseason dû à une future opération du genou. Une opération, il va falloir en faire une belle si Atlanta veut conserver l’avantage récupéré à Philly. C’est en tout cas la volonté affichée par Bogdan Bogdanovic en ce début de partie. Le Serbe inscrit les sept premiers points de son équipe et ouvre sa propre usine de conclusions géorgiennes : vous faites le boulot, il le termine. Puis on aperçoit Danny Green se tenir le molleton avant de finalement tirer un trait sur la suite du match. Sans passer au détecteur de mensonge, on vous dirait que c’est bien dommage pour Philly. Avec contrôle de ce même détecteur ? On vous laisse deviner. Tiens, le grand Joel Embiid pose un bras-roulé et nous envoie le prototype du chantier qu’il veut établir dans la State Farm Arena ce soir. Les Hawks n’apprécient pas et s’en remettent donc à la bonne vieille technique ancestrale des cours de récréation : la prise à douze. Le Camerounais est doublé, quadruplé, sextuplé jusqu’à ce que Nate McMillan viennent lui aussi trapper. Mais du coup, comment développer son jeu avec un franchise player aussi bien gardé ? Rien de mieux que de pouvoir compter sur un Turc assoiffé de vengeance. Avant le match, Erdogan a envoyé une petite to do list à Furkan Korkmaz : ramener les chevilles de Danilo Gallinari dans le Bosphore, se prendre en selfie avec Danilo Gallinari qui dit « il y avait hors-jeu sur les trois buts de l’Italie » et… faire boire un sérum violet à Danilo Gallinari. L’arrière de Philly remplit sa mission avec les belles aides de la paire Dwight Howard – Tobias Harris, véritable maîtresse des dessous d’arceaux (Atlanta Hawks 56 – 61 Philadelphie Sixers).
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Lunettes teintées et aucune émotion palpable, Doc Rivers est le premier à revenir sur son banc. L’entraîneur de Philly vient alors d’envoyer un cheval de Troie en la personne de Ben Simmons. Discret domestique en première période, l’Australien revient cette fois avec des intentions offensives bien plus concrètes. L’effet de surprise est total et les Sixers prennent – pour la première fois du match – une avance à deux chiffres. On écarquille très grand les yeux quand les Pennsylvaniens manquent leur premier tir après… cinq minutes de jeu ! À 3-points, le jeune Kevin Huerter veut sonner un réveil mais c’est visiblement celui d’Ousmane Dembélé. Les Hawks plongent la tête dans la soupe et ce troisième quart-temps fait office de fossoyeur pour le suspens. Tout le monde a compris que c’est terminé, sauf Doc Rivers. Ce grand maboul ne sort pas Joel Embiid et le Camerounais manque de se tuer à quarante-treize reprises. On se cache même les yeux quand il chute lourdement d’une hauteur loin d’être anodine. M’enfin, tout est bien qui finit bien et Furkan Korkmaz – depuis les sept mètres – met le couvercle sur une soirée tout en maîtrise pour Philly. Une performance d’équipe qui plairait à beaucoup de politiciens dont le mot « collectivité » est cloué aux lèvres. Alors oui, Joel Embiid termine la partie avec 27 points, 9 rebonds, 8 assists, 3 contres et 1 interception… mais quid de Tobias Harris et Ben Simmons ? Les deux lieutenants se sont montrés cliniques dans leurs rôles respectifs, désignant la voie à suivre pour le reste de cette série. Sacré big three.
Popped the Kork for a new playoff career-high.@FurkanKorkmaz | #PhilaUnite pic.twitter.com/xALSKgSJRa
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Petit ajout d’une soirée haute en couleurs, Furkan Korkmaz tape son record de points en Playoffs. On ne s’en souviendra plus dans deux heures mais quelle belle opération pour les Sixers ! Il faut désormais prendre le prochain match en Géorgie auquel cas Philly pourrait vite terminer devant son public. Mais attention, qui enterre Trae Young enterre sa grand-mère le lendemain.