L’Equipe de France féminine de 3×3 ira aux Jeux Olympiques : aboutissement plus que logique pour un groupe ultra-dominant

Le 31 mai 2021 à 10:23 par Giovanni Marriette

équipe de france 3x3
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Si la rédaction de TrashTalk a évidemment les yeux braqués sur les Playoffs NBA en ce moment, il n’empêche que quand on a trois paires d’yeux on s’en sert. Ainsi, alors que Trae Young ou Kevin Durant étaient occupés à saigner la concurrence cette semaine, d’irréductibles gaulois et gauloises tentaient en Autriche, à Graz, d’obtenir un ticket d’or pour les Jeux de Tokyo. On parle de demi-terrain, on parle donc de 3×3, et si les gars ont échoué à quelques centimètres du bonheur, les filles, elles, iront bien au Japon pour tenter de dominer le monde.

Ah l’Autriche. Terre de légendes. Felix Baumgartner, Niki Lauda, Thomas Muster, Michael Haneke, Hermann Meier ou bien évidemment Jakob Poeltl, tous ont grandi – enfin on imagine – au sud de l’Allemagne, au nord de l’Italie ou à l’ouest de la Hongrie, dans ce petit pays aussi étriqué en son occident que vaste en son orient. Ce pays si cher à François Feldman voyait en tout cas ces derniers jours s’écharper quelques uns des meilleurs spécialistes mondiaux du basket 3×3, mais si, vous savez, ce sport dans lequel excellent actuellement les Nets de Brooklyn, lors du traditionnel TQO (tournoi de qualification olympique), et parmi les quarante (!) nations représentées figuraient donc nos petites et petits frenchies, avec pour chacun l’objectif évident de s’offrir un aller-retour sympatoche pour les Jeux Olympiques de Tokyo dans quelques semaines.

Antoine Eito, Charly Pontens, Dominique Gentil et Raphael Wilson chez les gars, Marie-Eve Paget, Laetitia Guapo, Migna Touré et Soana Lucet chez les filles, huit soldats et soldates formés et formatés par Richard Billant et son staff et qui débarquaient donc avec comme mission ultime d’aller visiter bientôt le pays du Soleil Levant. Un exploit à réaliser pour les masculins, équipe plus que solide mais à la concurrence féroce, une confirmation à aller chercher pour les féminines, elles qui ne sont pas loin, en 2021, d’être les meilleures joueuses de 3×3 au monde avec notamment quatre filles dans les cinq meilleures au ranking FIBA, dont trois présentes la semaine passée à Graz (Guapo, Touré, Paget).

Au bout du compte ? Fortunes diverses pour nos deux équipes françaises. Côté garçons la marche était un chouïa trop haute et à la victoire en quarts face au Brésil s’ajouteront finalement une première défaite en demi face aux Pays-Bas, et une autre dans le match de la dernière chance face aux Lettons, autres spécialistes de la discipline et qui piqueront finalement le dernier sésame à nos valeureux français, qui devront donc attendre 2024 pour participer – et gagner évidemment – des Jeux, des JO auxquels ils prendront part à domicile qui plus est. Mais fort heureusement pour nos contrées, quelques heures auparavant… les quatre fantastiques avaient frappé. Non sans mal, puisqu’il leur aura fallu une prolongation et un lancer salvateur de Migna Touré pour se défaire des Hongroises en quarts et la célébration d’un tir… loupé des Japonaises pour pouvoir enfin hurler leur joie, pour pouvoir exploser la pancarte de la FIBA sous les yeux saoulés d’un gentil bénévole, et pour pouvoir, surtout, confirmer que ce groupe restait l’un des plus solides au monde.

On aura donc une équipe de France de 3×3 aux prochains Jeux Olympiques, pour accompagner nos deux équipes de 5×5. Pour les gars l’issue est assez hardcore mais 2024 reste dans le viseur, et pour les filles c’est désormais une médaille olympique qu’il faudra aller chercher. On dit quoi ? On dit bras, on dit vos, on dit bravo, et à tout le monde.