Flashback : le premier triple-double de Russell Westbrook, et hasard ou destinée… Kevin Durant n’était pas là

Le 02 nov. 2020 à 07:15 par Alexandre Taupin

Russell Westbrook premier triple-double 2009, 31 Octobre 2020
Source image : Youtube

Lorsque l’on évoque Russell Westbrook en NBA, l’expression triple-double n’est jamais très loin. Auteur de 146 matchs à 10/10/10 (ou plus), Russ n’est plus devancé que par le seul Oscar Robertson qui en comptabilise 181. Parmi toutes ces performances, certaines sortent forcément du lot mais il y en a une qui est souvent oubliée par les fans : le tout premier triple-double. C’est l’heure de faire péter la machine à remonter dans le temps avec Marty McFly.

Nous sommes en 2009, une autre époque. La superstar de la NBA s’appelle Kobe Bryant, LeBron James ne chasse aucun fantôme de Chicago (au risque de passer pour un dingue), Ray Allen est en train de devenir le meilleur shooteur de l’histoire et le Thunder est tout juste bon à nous faire regretter les mythiques Sonics de Seattle. Après avoir récupéré Kevin Durant la saison précédente, la nouvelle franchise d’OKC vient de mettre la main sur un jeune talent de UCLA : Russell Westbrook. Si les deux jeunes ne manquent pas de skills, ils ne sont pas encore capables de mener la franchise vers les premières places du classement, trop inexpérimentés et pas assez entourés. La saison 2008-2009 s’annonce comme un long chemin de croix pour une équipe qui ne remportera que 23 wins mais parmi ce marasme, certaines performances ne passent pas inaperçues et c’est notamment le cas ce 2 mars 2009 où le Thunder reçoit les Mavs au Ford Center. Pas de bol ce soir-là, Kevin Durant ne sera pas en tenue, la faute à une cheville douloureuse. C’est donc un cinq Westbrook – Sefolosha – Weaver – Krstic – Collison qui se présente sur le parquet pour faire face au duo Kidd-Nowitzki. Fans du Thunder serrez les fesses, ça pourrait être pénible.

Pourtant, contre toute attente, ce sont bien les jeunes ouailles de Scott Brooks (nommé quatre mois plus tôt) et notamment Nenad Krstic (26 points et 6 rebonds à 10/16) qui créent la surprise en dominant des expérimentés Mavericks qui ne se réveillent que trop tard dans le quatrième quart-temps, incapables d’inverser la tendance. Et Russell Westbrook dans tout ça ? Si le meneur se montre précieux avec une grosse activité au rebond et à la passe, il force un peu trop au tir et perd beaucoup de ballons. Une phrase qu’on aurait pu écrire en 2020 tiens. La ligne de stats est plus anecdotique qu’impressionnante : 17 points, 10 rebonds et 10 passes à 6/18 au tir et 6 ballons perdus. Aujourd’hui on parlerait sans doute un match moyen avec un joueur qui a forcé comme pas possible mais à l’époque on parle quand même d’un rookie de 20 ans qui défiait un meneur Hall of Famer et une équipe qui a fini sixième à l’Ouest cette saison-là.

Si Russell Westbrook est une machine à triple-double, il n’en a pas toujours été ainsi. Pour atteindre son dixième TD en carrière, il lui aura fallu attendre février 2015, soit près de six ans après le premier. Après le départ de Kevin Durant ? Il en réussira… 101 en trois saisons. Certains y verront une coïncidence, d’autres la preuve que Westbrook a complété son jeu avec le temps. Pour rappel, KD n’était pas là non plus ce 2 mars 2009. Vous en faites ce que vous voulez…