LeBron James et Anthony Davis en mode Shaq et Kobe : plus de 30 pions chacun, le monstre à deux têtes a encore tout cassé

Le 03 oct. 2020 à 11:03 par Nicolas Meichel

Injouable sur ces Playoffs 2020, le duo LeBron James – Anthony Davis ne voulait laisser aucune chance au Heat dans le Game 2 des Finales NBA. Et encore une fois, dans la victoire des Lakers, le monstre à deux têtes californien a tout écrasé sur son passage, profitant même de l’occasion pour se rappeler au bon souvenir de Shaq et Kobe.

32 points, 14 rebonds, 15/20 au tir pour Anthony Davis. 33 points, 9 rebonds, 9 caviars pour LeBron James, à 14/25 (3/8 de loin). Les chiffres font tourner la tête, surtout quand on sait que ces deux-là évoluent dans la même équipe. C’est presque injuste pour la concurrence, une concurrence qui plus est diminuée par les absences de Bam Adebayo et Goran Dragic. Ce sentiment d’injustice et d’extrême domination, il rappelle un autre très grand duo de l’histoire des Lakers, qui a enchaîné les titres NBA au début du nouveau millénaire. On parle évidemment de Shaquille O’Neal et Kobe Bryant, ce légendaire one-two punch, aussi dominant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Et cette nuit, LeBron et AD sont devenus les deux premiers joueurs des Lakers depuis Shaq et Kobe à finir un match de Finales NBA avec plus de 30 points chacun, guidant ainsi Los Angeles vers une victoire 124-114 et un avantage de 2-0 dans la série. O’Neal et Bryant avaient réalisé cet exploit en 2002 face aux Nets de Jason Kidd, dans le Game 3 du côté du New Jersey. Le premier avait terminé le match avec 35 pions, le second avec 36, et l’adversaire n’avait rien pu faire. Un peu comme le Heat vendredi. Suite à leurs perfs, les deux superstars des Lakers version 2020 ont évidemment été interrogées sur le sujet, et LeBron n’a pas hésité à rendre hommage au “duo le plus dominant qu’il ait pu voir dans sa vie”.

“Évidemment, on connaissait tous la puissance de Shaq, mais Kobe apportait cette élégance, et il était puissant aussi. Ils étaient très dominants, des deux côtés du terrain. Le fait d’être cités avec ces gars-là, moi-même et AD, c’est quelque chose qui me rend humble, car j’ai regardé ces gars-là en grandissant” a balancé le King via ESPN. Quant à Davis, il a ajouté : “Les deux étaient tellement dominants. Ils voulaient absolument gagner, et c’est pour ça qu’ils ont réussi à s’entendre malgré tout ce qui pouvait se passer entre eux.”

“Il n’y a pas de jalousie entre nous”, avait déclaré LeBron avant le Game 2 contre Miami pour expliquer le succès de son duo avec AD. On ne peut pas vraiment en dire autant pour Shaq et Kobe au vu de leurs nombreuses embrouilles pendant leurs huit années en commun, mais il est clair que le monstre à deux têtes actuel des Lakers rappelle celui qui dominait la NBA deux décennies en arrière. Pas vraiment dans le jeu, car on parle de joueurs bien différents, mais juste dans la manière de porter une équipe et de démoraliser celle d’en face. Dans le Game 2, on a vu un AD sur un petit nuage en attaque, enchaînant les ficelles dans le périmètre tout en dominant dans la peinture. LeBron a lui fait du LeBron, en pesant sur les différents aspects du jeu. Il a terminé top scoreur du match et est passé à deux doigts d’un nouveau triple-double. Quand ces deux-là évoluent à ce niveau, les Lakers ne sont pas loin d’être injouables. Le Heat est en train de le découvrir, et ce n’est pas la défense de zone qui semble pouvoir les ralentir. Sur les deux premiers matchs des Finales NBA, James et Davis combinent pas moins de 62 points, 22,5 rebonds et 12 passes décisives, tout ça en shootant à 59% (49/83) dont 47,1% du parking (8/17). Insane ! Inutile de dire que si ça continue comme ça, l’affaire sera vite réglée, et il ne restera plus qu’à débattre par rapport au vainqueur du MVP des Finales. Chacun a des arguments très très solides.

Comme Shaq et Kobe vingt ans plus tôt, LeBron James et Anthony Davis évoluent à un niveau exceptionnel, autant individuellement qu’en tant que duo. Pour Dwyane Wade, ancien coéquipier et grand pote de LeBron, AD est même le meilleur complément du King sur l’ensemble de la carrière de ce dernier. Difficile d’être en désaccord avec ça vu comment les deux se régalent. 

Source texte : ESPN