Rudy Gobert est sorti par la grande porte : un Game 7 ultra-solide, une série les yeux dans les yeux avec Nikola Jokic, et plus si affinités

Le 02 sept. 2020 à 07:53 par Giovanni Marriette

Rudy Gobert 2 septembre 2020
Source image : NBA League Pass

Il avait des choses à se faire pardonner. Une chaise éclatée au Game 6 dans un match où il n’avait pas éclaté grand chose d’autre, notamment. Alors le pivot français du Jazz a remonté les manches, et après une première mi-temps aussi indigeste que celle de ses partenaires, Rudy s’est fâché tout rouge en deuxième et il a bien failli bouter Nikola Jokic hors des Playoffs. Faut quand même en parler là.

Amateurs de stats, vous arguerez sans doute que Rudy Gobert s’est fait poncer lors de cette série. Proposition amicale ? Tentez de regarder les matchs de temps en temps, et vous comprendrez que les boxscores ne font pas tout. Est-ce qu’on est en train de dire que Rudy a dominé le pivot des Nuggets ? Bien sûr que non, le chauvinisme ne nous a pas encore atteint à ce point. Est-ce que Rudy a plus que bien tenu la comparaison avec le Joker ? Oh que oui, et ce magnifique Game 7 vient poser une belle conclusion, bien que dans la défaite, à une série lors de laquelle notre Frenchy aura tenu son rang avec sérieux. Impossible évidemment de limiter Nikola Jokic à des perfs timides, mais commençons par essayer d’imaginer qui en est capable dans la Ligue. C’est bon ? Vous avez trouvé ? Non ? Normal. Rudy a donc fait le job, prenant bien souvent la foudre dès que Niko s’écartait du panier, mais offrant à ce dernier un vrai combat dès qu’il s’approchait de la raquette. Car si Rudy a pris quelques buckets sur la tronche depuis deux semaines, il a également posé un peu de lino dans le cerveau de son adversaire serbe.

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Cette nuit ? Rudy a fait plus qu’honorer ses deux trophées de DPOY, il a également été très utile en attaque, notamment lors d’une deuxième mi-temps dont il s’en est fallu de peu pour qu’il en soit le héros. Enfin trouvé par les copains, enfin servi, la Gobe s’est mué en véritable arme offensive, comme quoi tout arrive, nous offrant même quelques actions d’éclat dont il ne nous a pas vraiment habitué. En foul trouble assez rapidement, il a également réussi à gérer ce problème afin d’être opé au moment le plus important du match, preuve là-aussi de la maturité dont il fait désormais preuve.

Le meilleur pivot du monde et Nikola Jokic.pic.twitter.com/ui2W5AyVCJ

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Au final ? 19 points et 18 rebonds dans un Game 7 aussi tendu (dont 13 points et 17 rebonds… en deuxième mi-temps), et l’assurance de pouvoir se dire qu’il n’aurait pas pu faire grand chose de plus, que ce n’est pas lui qui a envoyé des sauciflards du parking toute la soirée.

La morale de tout ça ? Un Français, double-DPOY, a failli porter sa franchise en demi-finale de conf grâce à un Game 7 qui se place d’ores et déjà parmi ses plus belles perfs all-time en NBA. Il y aura des choix à faire cet été dans l’Utah, des réflexions à avoir, et nul doute que cette nuit, Rudy a donné quelques indices à sa franchise quant à la marche à suivre, quant aux maillons forts en place. Allez, bonnes vacances, elles sont méritées.


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