Et de trois pour Boston face aux Embiid Sixers : c’est cruel pour Joel, mais y’a un monde d’écart entre ces deux équipes

Le 22 août 2020 à 07:06 par Giovanni Marriette

Celtics 22 août 2020
Source : NBA League Pass

C’est l’histoire de mecs valeureux, pas tous d’ailleurs, qui s’accrochent vainement mais qui finissent toujours par se rendre compte que ceux d’en face leur sont terriblement supérieurs. Pas de blâme ici, pour une fois, car il apparaît difficile de jouer une belle musique sans son principal (et seul) chef d’orchestre, mais les faits sont là : ces Sixers sont terriblement à la masse et se dirigent tranquillement vers un sweep malheureusement bien logique.

Cette fois-ci ils y auront cru, un peu plus que d’habitude, mais au final le résultat est le même. Une défaite face à des Celtics plus en place, sûrs de leur force et beaucoup plus homogènes dans la répartition des tâches. Ce Game ? Plus intéressant que les deux premiers, pour Philly en tout cas, et un Joel Embiid qui terrorisait une nouvelle fois la raquette de Boston dès l’entre-deux, rejoignant la mi-temps avec 19 points et 10 rebonds, des stats dont rêvent secrètement les intérieurs des C’s de faire en un match complet. Sauf que ces Celtics sont tout autre chose, une escouade polyvalent, multi-tâche, capable de laisser à ses remplaçants la mission de faire souffler les titus tout en tenant le score, et sachant se reposer au besoin sur plusieurs leaders. Kemba Walker notamment, qui montre tranquillement en puissance pour ses premiers “vrais” Playoffs, mais aussi, évidemment, le duo Jayson Tatum / Jaylen Brown, élu meilleure raison de sourire en 2020 dans le Massachusetts. La domination des C’s ? Elle fut moins criante que lors des deux premiers matchs, et c’est finalement en tout fin de match que la décision se fera, davantage grâce à un money time mal maîtrisé de la part des Sixers mais ça aussi ça fait partie des forces d’une grande équipe, savoir gérer un momentum, ne pas craquer mentalement.

Le money time de Philadelphie ? Des pertes de balle (Embiid), d’énormes steaks envoyés (Richardson), et globalement de bien mauvaises décisions prises alors que le scénario du match leur offrait une chance de s’en sortir pour -déjà – sauver l’honneur dans cette série. Car les hommes de Brett Brown ne peuvent sans doute pas rêver plus grand. Un coaching aux abonnés absents (nouvelles rotations cette nuit un starting five qui change encore, Korkmaz réintégré en sixième homme, Thybulle benché), un duo Al Horford/Tobias Harris qui fait davantage penser lors de ces Playoffs à deux mecs bourrés arpentant les bistrots la nuit, un backcourt terriblement privé de Ben Simmons, et donc ce vieux Joel Embiid, de plus en plus blasé et on le comprend, blasé de devoir porter à lui seul les maigres espoirs de sa franchise. Pas tout blanc le Jojo hein, rarement la langue dans sa poche non plus, mais ce soir encore le Process aura tout tenté et finira sa soirée les bras pleins d’hématomes et la ligne de stats bien pleine, mais pas suffisant pour ramener cette foutue victoire, pas suffisant pour ne pas se diriger désormais vers un sweep qui fait toujours tâche sur un CV comme il l’a déclaré en fin de match mais pas aux micros de France 3.

Au final le +8 peut paraître violent mais il n’a rien de plus logique, et la soirée de dimanche sera donc celle de la dernière chance pour les Sixers. Encore une nuit où les larmes de Jojo pourraient couler, alors que les Celtics, eux, avancent en sifflotant. Deux salles, deux ambiances, mais surtout deux niveaux.

Sixers Celtics stats 22 août 2020