Grosse surcote : les coachs NBA 2019-20 un peu trop médiatisés par rapport à leurs résultats

Le 12 mai 2020 à 17:06 par Benoît Carlier

coachs surcotés
Source image : montage via YouTube

Ils roulent en Ferrari alors qu’ils devraient être en Twingo 2 et pourtant tout le monde trouve ça normal. Ils sont invités aux soirées sans qu’on ne se demande même plus pourquoi ils sont là. Sans aller jusqu’à parler de supercherie, certains entraîneurs ont été très bien vus cette saison sans que l’on remette vraiment leur statut en question… Jusqu’à maintenant. Après les sous-cotés hier, il est grand temps de s’attaquer aux coachs les plus surcotés de la NBA concernant la saison 2019-20. Votre avis est évidemment le bienvenu, ça va piquer !

Comme toujours lorsqu’il est question de juger l’écart entre les qualités réelles d’un entraîneur et sa perception dans les médias et auprès du grand public, la subjectivité est de mise. La définition et l’interprétation du terme surcoté n’est pas la même pour tout le monde et certains vont sûrement grimper aux rideaux en découvrant leur petit chouchou ci-dessous. Pour clarifier un peu les choix présents dans cet article, on se reposera surtout sur la saison 2019-20 en tentant d’identifier ceux qui squattent les gros titres toute l’année alors qu’ils n’ont pas fait le taf pour. Alors qui sont les head coachs les plus sur-médiatisés, qui prennent la place de ceux qui méritent le plus ? On enfile un gilet pare-balles et on y va !

# Luke Walton (Sacramento Kings)

Longtemps considéré comme le meilleur intérimaire de l’histoire après avoir mené les Warriors au meilleur départ de leur histoire avec une série de 24 matchs sans défaites en 2015-16, c’est nettement plus compliqué depuis qu’il a décidé de voler de ses propres ailes. Il restera toujours le premier coach à ne pas réussir à qualifier LeBron James en Playoffs depuis 2005 même si la blessure du King a précipité l’écroulement des Lakers la saison dernière et malheureusement pour lui, il ne devrait toujours pas découvrir la joie de la postseason en tant que HC cette année. Certes, les Kings étaient sur une belle série avant la suspension de la saison et il était encore permis de rêver dans la capitale californienne mais d’un autre côté on aurait été en droit d’attendre un petit peu plus de Sacramento qu’une onzième place à l’Ouest suite aux jolis progrès aperçus avec Dave Joerger l’année dernière. Le jeu pratiqué ne fait toujours pas rêver avec une pace assez lente (25ème) dans laquelle De’Aaron Fox a eu du mal à s’épanouir même si ça commence à galoper un peu plus depuis quelques mois.

# Brett Brown (Philadlephie Sixers)

Au début de la saison, les Sixers étaient pratiquement favoris dans la Conférence Est. Pourtant, ils ne sont que sixièmes à égalité avec les Pacers à un quart de la fin de la saison régulière. Des résultats décevants pour l’une des équipes les plus excitantes de la Ligue sur le papier qui n’a pas réussi à transposer son jeu en dehors du Wells Fargo Center avec un bilan de 10 victoires pour 24 défaites à l’extérieur. Présent depuis le jour 1 du Process, le double B a visiblement atteint ses limites de coaching et n’est peut-être tout simplement pas fait pour mener une équipe jusqu’au titre. En tout cas, la cote de sympathie pour le bonhomme est peu à peu en train de chuter et il pourrait être le premier à sauter si la saison ne reprenait pas ou si les Sixers ne faisaient pas mieux que l’année dernière. Tout n’est bien sûr pas de la faute du coach mais compte tenu du niveau moyen de son effectif, Elton Brand aurait de bons arguments pour lui dire bye bye.

# Lloyd Pierce (Atlanta Hawks)

Cela aurait pu être l’une des belles histoires de la saison. Atlanta criait haut et fort que l’objectif était toujours de gagner et on avait envie d’y croire. Un noyau très jeune mais avec déjà une année complète de vécu commun autour de John Collins bien sûr mais surtout de Trae Young. Vince Carter pour surveiller tout ça et un entraîneur jeune et très proche de ses joueurs avec qui il semblait se passer un truc. Cela s’est même confirmé en début de compétition, lors de la première semaine notamment, avant que les Faucons ne se fassent peu à peu rattraper par la réalité. La suspension de l’aviateur pour dopage et les blessures du meneur néo-All-Star ont évidemment joué mais on a aussi vu un entraîneur impuissant et incapable d’expliquer une telle faillite sportive de la part de ses joueurs. Pire défense du pays avec près de 120 points encaissés en moyenne mais seulement 26ème rating offensif, difficile de trouver beaucoup de positif dans cette saison des Hawks alors que le talent, même brut, était pourtant bien présent. Il reste encore du boulot et la succession de Mike Budenholzer est difficile à assumer.

# David Fizdale (New York Knicks)

Comment il peut être surcoté s’il a été viré ? Peut-être tout simplement parce qu’il a résisté un an et demi à New York sans proposer le moindre fond de jeu. Si encore les Knicks avaient pu construire un début d’identité et de culture autour de laquelle bâtir quelque chose à l’avenir. Mais en plus d’échouer dans leur recrutement, les New-yorkais n’ont rien montré non plus sur le terrain et le “leader” de l’équipe a même été échangé avant la deadline. Le binoclard n’était déjà plus là certes, mais quel chantier a-t-il laissé à Mike Miller ? Une hiérarchie plus sombre que les couloirs secrets du Staples Center à la mène, idem dans la raquette et un rookie ultra talentueux qui ne sait pas sur quel pied danser pour s’adapter à sa franchise. NYC n’a pas stagné, l’équipe a carrément régressé avec Dave et ça, il fallait quand même le faire. Enfin, ce n’était pas lui, le grand ami de LeBron et de plusieurs stars de la Grande Ligue qui était censé permettre d’attirer des All-Stars à foison au Madison Square Garden ? On peut dire surcoté, et pas qu’un peu. Bonne chance pour retrouver un poste de head coach directement après ça. You can take that for data.

# Dwane Casey (Detroit Pistons)

Croyant faire une bonne affaire en récupérant le Coach of the Year en titre en 2018, les Pistons commencent peu à peu à revoir leur jugement. Il faut dire que les blessures et le départ d’Andre Drummond contre des miettes à la trade deadline n’ont pas aidé mais on sent bien que quelque chose cloche à Detroit. Le rythme est lent (28ème en NBA), la défense n’est pas terrible et c’est guère mieux en attaque avec un meilleur marqueur qui sort du banc. Si Dwane semble avoir trouvé la clé pour permettre à Derrick Rose de s’épanouir, c’est bien l’un des seuls avec Luke Kennard ou Christian Wood. On savait que ça ne serait pas facile pour Sekou Doumbouya de s’imposer mais après une semaine parfaite le coach a tenu à recadrer son rookie qui se croyait peut-être déjà arrivé. Toujours est-il que cette saison marque une vraie régression dans le Michigan dont la franchise se trouve loin de ses standards habituels autour des 50% de victoires. Cela vient des joueurs en grande partie mais Casey a également manqué une occasion de montrer qu’il pouvait faire des miracles.

Allez, on respire ! Voici un petit éventail subjectif et collectif des entraîneurs les plus surcotés de la Ligue cette saison. D’accord, pas d’accord ? N’oubliez pas de lâcher votre petit vote dans le sondage ci-dessous pour nous permettre de constater si une tendance apparaît, et surtout n’hésitez pas à commenter si l’on a oublié la plus grosse arnaque en NBA chez les coachs.


Tags : coachs, surcotés