Draymond Green en veut toujours à Kevin Durant : le pitbull aurait aimé un peu de sincérité sur ses intentions en 2019

Le 21 avr. 2020 à 12:26 par Ruben Dias

Warriors Draymond Green Stephen Curry Kevin Durant
Source Image : YouTube

Draymond Green ne garde pas que des bons souvenirs avec Kevin Durant, loin de là. Pour le chien de garde des Warriors, un peu plus d’honnêteté de la part du Snake aurait fait la différence la saison dernière. Est-ce trop demander que d’avoir un peu de sincérité ?

Des relations toxiques en NBA, il y en a eu quelques unes. Parfois, on entend même dire que la haine est l’amour qui a sombré. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’entre Draymond Green et Kevin Durant, il y a toujours eu une couille dans le potage. Les deux joueurs avaient clairement une dent l’un envers l’autre… C’était même toute une mâchoire en fait. Les soucis étaient bien réels, surtout en dehors du parquet, parce que sur le terrain les Warriors étaient absolument injouables. Trois bagues en cinq ans, et deux en trois saisons avec KD, une dynastie qui ne s’est pas très bien conclue. Une défaite en Finales NBA face à Toronto et un piètre goodbye à l’Oracle Arena. Récemment invité dans le podcast d’Uniterrupted, le WRTS : The After Party, Green est revenu sur cette dernière saison et les problèmes causés par le silence de Durant sur son avenir. 

“Il y avait toujours comme un non-dit. Steve Kerr nous disait ‘Appréciez cette saison car on ne sait pas ce qui se passera l’année prochaine.’ KD avait une seule année de contrat, Klay aussi et moi j’étais aussi inclus dans cette conversation alors que j’avais encore une année supplémentaire.”

Pour Draymond, la Free Agency qui arrivait à grands pas a fini par causer la perte des Warriors… Mouais, si on veut. Mais entre les deux hommes, ça n’a jamais été l’amour fou. Une odeur de roussi présente à chaque regard, et on sentait que ça pouvait éclater à tout moment. Ça n’a pas réellement manqué. Comment oublier cette scène chez les Clippers en 2018 : une énorme embrouille et des noms de plages à tout-va, le tout à cause d’une possession mal gérée. Voilà qui a mis le feu aux poudres et a fini par accélérer le départ de Kevin Durant. En fin de contrat, le serpent restait discret sur ses envies, mais on sentait que le départ était proche. Et alors qu’il y avait beaucoup de monde à re-signer, l’incertitude commençait à gagner l’ensemble du groupe. C’était normal, et c’était aussi le quotidien d’une franchise NBA, il est impossible de garder tous les joueurs, surtout si ce sont des All-Stars avec des salaires monumentaux. Pour Draymond, la meilleure solution aurait été l’honnêteté dès le départ.

“Ce qui aurait dû se passer, c’est que Kevin aurait dû venir nous dire ‘Ça y est, c’est la fin alors faisons-le,’ ou alors ‘Ce n’est pas fini’. Mais tu ne peux pas rester avec un non-dit pareil. Parce que à cause de ça, on nous posait la question [sur la Free Agency, ndlr] tous les jours. Quand Klay et moi-même étions interrogés nos contrats, c’était strictement à cause de Kevin. Klay disait tout le temps ‘Je veux être un Warrior pour toujours.’ Et moi je disais ‘Je veux finir ma carrière ici, avec les gars avec qui je l’ai commencée.’ Puis il y avait Kevin qui disait ‘Je ne sais pas ce que je vais faire l’année prochaine,’ comme si ce n’était pas important. Mais ça l’était parce qu’il n’était pas le seul à devoir répondre à cette question.”

Ça semble si simple dit comme ça. C’est un joli parallèle que fait ici notre ami Draymond entre Golden State et les Bulls de Jordan en 1997-98. The Last Dance où, quand sa majesté en quête de Threepeat – comme les Warriors – s’est vu confronté au départ de l’un des siens. Pour les taureaux c’était Phil Jackson, pour les Dubs, KD. Mais voilà qui aurait fait un super documentaire. Revivre de l’intérieur la dynastie des hommes de la Baie en images, avec des interviews exclusives et croustillantes ? Non, ce ne sera malheureusement pas le cas. Golden State l’avait refusé pour ne pas rajouter de pression à ses joueurs. Bref, la seule différence, qu’on pourrait noter est que le coach des Bulls a prévenu tout le monde quand Kevin a préféré garder le silence. La comparaison est assez rapide et les contextes un peu différents. Surtout, dire que les Warriors n’ont pas gagné de troisième bague d’affilée uniquement à cause de la Free Agency de KD serait un gros raccourci que nous ne feront pas. Sans le nombre incalculable de blessures subites en Playoffs par les hommes de Kerr, tout aurait été différent. Mais c’est toujours un peu la même chose… Avec des si.

Même si les deux joueurs se respectent un peu, l’amour n’est pas trop au rendez-vous. Pour Draymond Green, quelques mots de Durant auraient suffit pour faire gagner les Warriors. Mais n’est pas leader qui veut n’est-ce pas ?

Source texte : WRTS : The After Party