La NBA et le syndicat des joueurs discutent autour des salaires : à côté la trigonométrie c’était un jeu d’enfants

Le 01 avr. 2020 à 19:45 par Ruben Dias

Pluie de dollars Free Agency
Source image : cnbc.com

Les pertes engendrées par la pandémie qui a mis sur pause la Ligue et la planète Terre dans sa quasi totalité depuis plusieurs semaines ont forcé la NBA et le syndicat des joueurs à ouvrir le dialogue. Une histoire de salaires, de caramel et de pourcentages, sortez votre calculette et accrochez-vous, c’est balèze.

Aura-t-on un accord entre les franchises, leurs joueurs et la NBA avant le 15 avril ? Toute la question est là. L’Association est actuellement suspendue pour une durée indéterminée, oui vous le savez, mais c’est juste au cas où vous viendrez de vous réveiller d’une très longue sieste. Et alors que la date d’un retour hypothétique de la Grande Ligue ne cesse de s’éloigner, les pertes financières consécutives à la pandémie de coronavirus pourraient être sans précédent pour le business d’Adam Silver. Certaines sources parlent même de près d’un milliard de dollars, ah oui quand même. Car qui dit pas de match, dit aussi pas de rentrée d’argent pour les franchises et pas d’oseille pour les joueurs. Du coup, toutes les parties s’agitent en coulisses pour trouver un accord qui satisfera tout le monde. Une énième histoire de moula, comme il y en a tant en NBA. Selon ESPN, des discussions entre la Ligue et le NBPA présidé par Mitchell Roberts se dérouleraient en ce moment même. L’objectif ? Partager les pertes de la manière la plus juste possible sans mettre quiconque dans l’embarras.

Pour l’heure, ce qui est prévu par le Collective Bagaining Agreement (CBA) en cas de force majeure est que 1% du salaire des joueurs soit bloqué pour chaque match non disputé. Ce serait le cas si la NBA venait à annuler les matchs restants à cause de la pandémie de COVID-19. Il existe donc une possibilité dans laquelle 25% du montant des contrats restant à payer soit bloqués, dans l’éventualité où la saison se termine et reprenne directement avec des Playoffs. Ce qui est loin d’être sûr aussi, puisque le scénario le plus optimiste verrait désormais un redémarrage en juillet. On vous voit venir, et oui les multimillionnaires de la NBA ne sont pas à plaindre. Mais la plupart des joueurs n’ont touché que 40% de leurs salaires jusqu’à présent, et ils ne sont même pas sûrs de toucher le reste. Pour le moment, les franchises sont tenues de verser les salaires prévus jusqu’au 15 avril. Si aucun accord n’est trouvé avant cette date et que la NBA se voit contrainte d’annuler les matchs par la suite, les joueurs seraient alors priés de rendre l’argent, comme le hashtag préféré de François Fillon. Situation que les proprios et même la Ligue préférerait logiquement éviter. Pour cela, la NBPA doit ainsi donner son accord pour que ses membres ne soient pas ou moins payés afin d’éviter de multiplier les transactions et de donner des cauchemars aux comptables dans quelques mois. Les discussions sont en cours, faudrait arrêter de faire les pinces maintenant.

Comme l’explique Adrian Wojnarowski dans son jargon technique, 10% du salaire des joueurs est d’ores et déjà bloqué. Parmi les plus de 400 joueurs actuellement sous contrat en NBA, moins de 10% d’entre eux sont payés sur une période de six mois (du 15 novembre au 1er mai). LeBron James, John Wall ou encore KD ou Blake Griffin – que des très gros contrats en plus – pourraient perdre, au maximum, 15% de leur salaire s’ils ne touchent pas leur dernier paycheck. Le reste des joueurs sont payés au cours de l’année (du 15 novembre au 1er novembre), en 24 versements, et ont donc reçu 14 chèques pour l’instant mais ne sont pas sûrs de toucher le reste comme indiqué plus haut. Le scénario le plus compliqué se présente avec les futurs agents-libres comme Marc Gasol par exemple. Après avoir reçu son cash aujourd’hui, il doit encore recevoir deux enveloppes d’une valeur de 2,15 millions de dollars chacune. Pour cette raison, la NBA pourrait retenir un pourcentage plus élevé par rapport à celui d’un joueur payé en 24 versements. Si un accord est trouvé d’ici le 15 avril, la NBA espère que 25% du salaire des joueurs soit bloqué et redistribué par la suite selon le nombre de matchs effectivement joués. Vous l’avez dit, c’est un sacré bordel tout ça. 

Y a-t-il une option meilleure que l’autre en ce qui concerne le salaire des joueurs ? De toute façon, dès qu’il  a des pez en jeu, rien ne va plus. On va prendre un Doliprane et on revient.

Source texte : ESPN