L’Équipe de France féminine roule sur le TQO : retour sur une belle petite épopée, avant celle de Tokyo

Le 18 févr. 2020 à 18:07 par Jeremy Torres

L’Équipe de France féminine a terminé ses qualifs pour les Jeux Olympiques en ayant atteint son objectif. Australie, Brésil et Porto Rico, le score est sans appel : 3-0. Nos Françaises ont été impériales du début à la fin et ont ainsi validé leur ticket pour Tokyo. C’est toujours sympa de penser à nous, on aura encore un peu plus de basket pendant l’été. Retour sur une mission rondement menée.

Lieu : Bourges. Date : 6 février. Température, plus ou moins 6 degrés. Premier match de ce TQO pour la France qui rencontre le favori du groupe A, l’Australie. Valérie Garnier chauffe ses troupes. La consigne ? Bousculer les Australiennes. Dans un match serré mais globalement dominé par les Bleues, Bria Hartley et Sandrine Gruda mènent la France vers le succès. Sandrine enchaîne les ficelles et domine au rebond, Bria remplit sa feuille de stats et fait de même en y ajoutant quelques caviars. La gastronomie française dans toute sa splendeur. En face, Liz Cambage – avec ses 20 rebonds – et Bec Allen offrent une belle résistance mais la paire est trop seule pour l’emporter malgré deux grosses perfs. Résultat : les Australiennes ont bien été bousculées. Victoire 72-63, on a envie de dire que le plus dur est fait. Le vent est côté français, aux joueuses maintenant de ne pas lever le pied face au Brésil pour valider leur ticket. On se retrouve le 8 février, c’est la fête des Jacqueline, bonne fête Jacqueline. Dans cette deuxième rencontre, les Françaises mettent les gaz rapidement et laissent leur adversaire dans le rétro tout le long du match. Sandrine Gruda est toujours aux commandes, avec un chic 12/14 aux tirs. Elle est cette fois lieutenantée (ce mot n’existe pas mais vous comprenez) par une Marine Johannes de qualité qui fait la totale aux Brésiliennes. Trois points ? Check. Drive ? Check. Passe D ? Milkcheck. Jackpot, la victoire française 89-72 est récompensée par un joli ticket taille XXL direction Tokyo. Pour la forme, on finit ce TQO en beauté le lendemain. La place pour les J.O. est validée, Porto Rico est l’équipe la plus faible sur le papier mais elle est qualifiée également, on se contente de jouer à moitié ? Que nenni. Score final 89-51 pour nos joueuses préférées, en lançant le match sur un 19-6 à la fin du premier quart. La bande à Sandrine ne se débrouille pas tout mal en défense, c’est toujours bon de le noter. Et la rencontre a été menée par ? Bah, Sandrine en fait, avec un nouveau pourcentage aux tirs insolent à 8/9, la France possède sa franchise player. Mais toutes les Bleues ont géré le coup, avec une nouvelle fois une grosse perf de Marine Jojo, accompagnée par un sacré match de Endene Miyem, avec un +/- de 35 sur le terrain. Les adversaires de Port Riche n’ont rien pu faire du début à la fin : blowout. On arrive donc au 3-0 façon Roland-Garros, le ticket est validé et tamponné, plus qu’à décoller. Que voulez-vous, nos joueuses ont du cœur et du talent, et elles ont prouvé leurs qualités tout au long de ce tournoi.

Le succès de l’équipe passe en grande partie par sa coach, Valérie Garnier, qui motive ses troupes à chaque rencontre pour que les filles ne prennent aucun match à la légère. Véritable stratège, Valoche n’hésite pas à proposer des plans de jeu à contre-courant. Les athlètes australiennes ne s’attendent pas à ce qu’on les joue physique ? On les joue physique. Ce genre de plan, quand il vient de Régis l’entraîneur de Départemental, ça passe moyen. Mais avec les bonnes consignes et les bonnes joueuses, plus qu’un simple coup de poker, les idées se transforment sur le parquet de la meilleure des manières. Et des bonnes joueuses, il y en a. On a déjà lâché quelques noms, mais le groupe au complet a de quoi inquiéter. Entre jeunes talents et joueuses expérimentées, défense, sens du jeu et explosivité, tout le monde est à surveiller. L’équipe fait plaisir à voir jouer, en témoignent les supporters venus nombreux pour soutenir leur équipe avec ferveur match après match. Au-delà du pur basket, le groupe vit bien, comme dirait un certain Didier, et a faim de victoire. Après l’échec de la quatrième place à Rio en 2016, nos Françaises sont revanchardes et n’ont qu’une idée en tête : le podium. Le basket français féminin n’a “qu’une” médaille olympique à son actif, l’argent à Londres en 2012, l’objectif est de doubler le nombre de trophées. L’or risque d’être rude à chercher face à l’ultra domination des Américaines qui restent sur six titres olympiques d’affilée. Les gars l’ont fait au Mondial l’an dernier, on souhaite aux filles de refaire l’exploit. On veut bien faire un effort et se contenter d’une deuxième place, ok, au pire du pire, même le bronze si vous voulez. L’important c’est le po-dium. Après, si vous pouvez, n’hésitez pas à nous fumer Team USA, évidemment. Pour le moment, félicitations, la première étape TQO est validée, maintenant, on donne tout pendant l’été. Tokyo, c’est pas la France (sans déconner), pas de public tout bleu blanc rouge pour se motiver, mais croyez-le, de chez nous sur le canapé, le cœur y sera.

Avec trois victoires en autant de matchs et en passant l’Australie, le chemin vers les J.O. s’est ouvert. Entre talent individuel, expérience et effectif bien huilé, les Françaises rêvent maintenant du podium, et on va suivre ça de près. Amies françaises, comptez sur nous pour le soutien, on compte sur vous sur le terrain.