Tristan Thompson remporte son duel de mammouths face à Andre Drummond : 28/23 pour Dede, 35/14 pour TT, la Terre a tremblé
Le 10 janv. 2020 à 04:58 par Giovanni Marriette
On ne va pas se mentir, le réveil à 1h avait surtout été mis pour voir comment allait se débrouiller notre Sekou Doumbouya national, après une série de quatre matchs pas loin d’être idylliques. Paul George, Kawhi Leonard, Anthony Davis, Draymond Green et Kevin Love sur le CV, Tristan Thompson sur le poster et une place de titulaire récupérée à la sueur de son front d’ado, il y avait donc de quoi sortir le drapeau cette nuit. Sekou a joué, Sekou a pas mal galéré, mais au final de sont surtout deux hommes qui se seront tiré a bourre cette nuit à Detroit, dans une énorme joute de molosses.
Mais reparlons viteuf de Sekou tiens, comme ça… ce sera fait. Un petit bucket dessous pour commencer, puis un gros trois avec la planche et un autre en toute fin de match qui aura eu le don de mettre en lumière son côté clutch, ça c’est pour le scoring. Pas si mal me direz-vous, dans un match ou le duo Drummond / Rose aura monopolisé comme souvent la gonfle et on ne peut pas leur en vouloir au vu de leur réussite. En défense par contre, le Frenchie aura une fois de plus étalé de belles promesses sur la table, étouffant tout à tour Kevin Love, Tristan Thompson ou Cedi Osman mais… commettant un poil trop de fautes, une fois d eplus, la faute à une trop grande excitation que l’on mettra sur le compte de l’inexpérience. Mais ça reste du positif hein, parce qu’on connait des types qui n’ont pas défendu autant que Sekou alors qu’ils sont dans la ligue depuis quinze ans, mais évitons de nous mettre Lou Williams à dos.
Ce Pistons – Cavs ? Il aura donc, surtout, été le théâtre d’une lutte sans merci entre deux grognards quine voulaient pas perdre. D’un côté Andre Drummond, encore à Detroit mais plus pour longtemps, qui continue à faire le taf comme un pro malgré les pages Easyjet ouvertes en permanence sur son PC. Un premier quart monstrueux, et au final 49 minutes passées sur le parquet (oui, le match s’est terminé en OT, on y reviendra) et un nouveau double-double à la Dédé (28 points et 23 rebonds à 13/24), alors que Derrick Rose avait pour sa part ressorti une fois de plus le mode vintage avec la trentaine en sortie de banc, alors que Bruce Brown avait géré la mène tout en s’occupant de gérer la partie défensive de la soirée. Mais si le duo D-Rose / Drummond aura permis aux Pistons de croire très longtemps à la win, ce sont finalement les hommes de John Beilein qui s’imposeront au bout du suspense et après cinq minutes de rab, après – également- avoir soufflé fort sur une ultime brique de D-Rose au buzzer du quatrième quart.
Le héros de la soirée côté Cleveland ? Pas Kevin Love, malgré un énorme 3 dans le corner dans le money time, pas Collin Sexton non plus, auteur d’un bon match malgré quelques séquences encore bien WTF d’un point de vue collectif, pas Ante Zizic car c’est une buse, mais plutôt… Tristan Thompson. Le pivot des Cavs, ancien gaucher, ou droitier, ou on ne sait plus trop en fait, joueur le plus ancien de la franchise et jouet le plus costaud de la famille Kardashian mais également fils de Sekou Doumbouya Premier du nom depuis avant-hier, Tristan Thompson donc, qui a lâché cette nuit la mixtape de sa carrière avec un magnifique career high au scoring. On l’avait vu très en jambes sur le tout début de saison mais cette nuit l’homme aux plus belles initiales du monde a commencé par répondre au défi Drummond avant d’imposer ses grosses fesses à toute la défense de Detroit, terminant son carnage avec 35 points, 14 rebonds et 3 contres, à 15/20 au tir et 5/6 aux lancers. Stats à la Barkley, à la Malone, à la qui vous voulez, mais un match qui permettra donc surtout à son équipe d’aller braquer les Pistons 115-112 après un match de traînards.
Si vous avez senti la déflagration jusque dans le Poitou rien d’anormal, puisque deux pachydermes assez mobiles tout de même se sont rentrés dedans toute la night dans le Michigan. Un match sans aucun enjeu sportif ou presque si ce n’est de savoir qui de Detroit ou de Cleveland est le moins nul, mais un match dont on aura tout de même pas réussi à décrocher. Plutôt bon signe, ça veut dire que c’était cool.