Les Raptors trop forts pour Detroit : Kyle Lowry a appris le mot “physique” aux Pistons, on espère qu’ils ont retenu la leçon
Le 19 déc. 2019 à 07:15 par Thomas Gaudet
Les Raptors étaient venus faire le boulot comme des pros cette nuit chez les Pistons et Dwane Casey aura du mal à dormir tranquille. Un match intense, rugueux, entrecoupé de quelques fautes techniques mais dominé de bout en bout sans jamais se faire peur par des starters irréprochables. Toronto ça bouge pas, c’est toujours aussi costaud.
Et de trois, et de trois succès de suite pour les hommes de Nick Nurse qui valident une également leur huitième victoire à l’extérieur en treize matchs. Celle-ci ? Ils la doivent cette fois-ci à leur cinq de départ et notamment à un Kyle Lowry au four, au moulin et au frigo toute la soirée. Triple-double on ne peut plus clean (20 points, 10 rebonds, 10 passes) pour le meneur des Dinos, qui récompense un effort monstrueux en défense et dans le hustle et nous fait oublier sa maladresse au tir. C’est ce Lowry leader, sérieux et marcus smartien qu’on aime voir du côté de Toronto. La première mi-temps avait été gérée par un O.G. Anunoby en mode MIP (17 points, 7/9 au tir, 2/4 à 3-points, 5 rebonds et 1 assist à la pause), un Odgi qui mettait les Dinos à +6 juste avant le retour aux vestiaires après un and-one de daron poste bas. Le score à la mi-temps ? 70-64, parce que ça défend vraiment fort en NBA voyez-vous. Pascal Siakam nous sort également une perf de patron et demeure le leader offensif de sa franchise avec 26 points, 5 rebonds, 3 passes décisives, 1 interception et 4 contres. La nouveauté ? Spicy P n’hésite plus à envoyer de la bombinette et son fouetté de poignet à distance commence même à faire ficelle assez régulièrement (6/11 à 3-points). La soirée des Raptors aurait néamoins pu se compliquer très rapidement suite à la sortie de Marc Gasol dès le premier quart-temps sur blessure (à la cuisse, on attend d’en savoir plus chez notre marchand de journaux), mais l’Espagnol fût immédiatement relayé par son compatriote Serge Ibaka, qui portera pour deux très haut les couleurs de l’Espagne cette nuit avec 25 pions et 13 rebonds (dont sept offensifs). Detroit n’aura pas démérité mais les Raptors étaient trop appliqués, trop physiques, trop tout, trop plus, trop mieux.
Le Grand Nord doit en tout cas manquer à Dwane Casey quand il s’endort après un match comme celui-ci, un match qui lui rappelle l’écart de niveau entre les deux effectifs. Parce que le chantier que réalise Drummond dans la raquette (22 points, 18 rebonds, 2 contres et 1 comme d’hab) ne suffit pas à combler le déficit de talent qu’accuse le reste du roster. Seul Derrick Rose en sortie de banc apporte des choses intéressantes, et même Bake Griffin ne semble être que l’ombre de lui-même. L’ancien des Clippers a connu quelques pépins physique très récemment qui expliquent peut-être l’impression qu’il a donné sur le parquet ce soir : des prises de décisions trop lentes qui ralentissent l’attaque des Pistons, une sélection de tirs douteuse, seulement 2 rebonds… Il est loin le bon temps de Lob-City. Aucune des tentatives de comeback n’aboutiront, Griffin et ses potes n’arrivant pas à contrôler le rythme d’un match maîtrisé par les visiteurs. Un gros run des Raptors en milieu de troisième quart-temps pour passer à +16 et on a arrêté de croire à un comeback, allez hop on plie les gaules et on se refait un café serré.
Les Raptors ont dicté leur loi dans un match 100 % conférence Est, car les Pistons n’étaient simplement pas prêts. Une performance réalisée alors qu’ils étaient privés de Fred VanVleet, de Marc Gasol donc durant presque toute la rencontre et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule… Norman Powell s’est également fait bobo, touché à l’épaule dans le quatrième quart-temps. Apparemment les blessures ne les dérangent pas plus que ça mais quand même… pensez à bien récupérer après celle-là les gars.