Houston a eu sa revanche : victoire face aux Spurs après avoir été mené de 25 points, Westbrook a assuré comme un grand

Le 17 déc. 2019 à 06:24 par Bastien Fontanieu

Russell Westbrook
Source image : NBA League Pass

C’était le match que tous les fans de San Antonio et de Houston attendaient, notamment à cause du dernier duel qui avait fait couler pas mal d’encre. En transpirant à domicile cette fois, les Rockets ont d’abord eu très peur avant de se rattraper comme il faut au finish : une victoire qui fait du bien au moral des fusées.

Ah non hein, pas encore eux. Pas encore les Spurs et leurs méthodes troublantes, avec Gregg Popovich en tête de file qui adore enfariner ce bon vieux Mike D’Antoni. Il y a quelques jours, les deux rivaux texans s’affrontaient dans un match que Houston aurait dû remporter tous les jours, avant que Lonnie Walker se transforme en Tracy freaking McGrady. Plainte déposée puis refusée par la NBA, les Rockets mangeaient leur seum à la petite cuillère mais il y avait un avantage apporté par le calendrier, la possibilité de se venger rapidement. Réception de San Antonio ce lundi, normalement tu sautes sur l’occasion et tu roules sur les Spurs histoire de dire haut et fort qu’il aurait bien dû y avoir branlée au match d’avant. Le problème ? C’est que Houston va complètement foirer sa première mi-temps, laissant San Antonio… et bien leur rouler dessus, et avec la manière s’il-vous-plaît. Pendant que LaMarcus Aldridge se croyait de nouveau à Portland et Bryn Forbes se prenait pour Kyrie Irving, c’est Dejounte Murray qui faisait de James Harden sa mission personnelle du soir, entre stop défensif sur l’arrière et embrouille torse-contre-torse sous le panier. Comment ça, Murray veut se chauffer avec le barbu ? Un coup de pression, l’arbitre qui intervient, et on se dit que Dejounte va regretter son geste en prenant quelque chose comme 80 points dans la gueule dont 25 pour insolence. Oui, mais en fait non. Le scoreur-fou des Rockets va passer à côté de son début de match, les Spurs vont prendre jusqu’à 25 points d’avance, et les fans rassemblés au Toyota Center vont commencer à soupirer sérieusement en voyant un tel spectacle à domicile. Heureusement pour eux, un homme va continuer à mettre la pression sur San Antonio et permettre à Houston de réaliser son plus gros comeback, installant la table pour que Harden finisse le job proprement. Et cet homme, c’est Russell Westbrook.

Ce n’est pas la première fois (coucou Orlando) que les Rockets peuvent et doivent remercier leur meneur pour son intensité naturelle dès le début de chaque rencontre. Westbrook met la TNT dans ses pénétrations depuis la naissance, mais parfois cela peut sauver son équipe. Et ce lundi, honnêtement ? Si Russell n’avait pas mis le gaz en première période, Houston aurait probablement eu une quarantaine de points de retard, quasiment impossibles à renverser. Harden était à côté de la plaque, il fallait que quelqu’un tienne la maison le temps que le gaucher chauffe, et c’est le Brodie qui se chargeait de la mission. Du coup, par la suite, devinez qui a commencé à devenir efficace sur ses initiatives offensives ? Bingo, El Barbudo. Les tirs à trois-points qui rentrent, les lancers qui arrivent, les pénétrations qui se finissent bien, après un cauchemar en première période Harden a assuré sur la fin de comeback des siens et c’est tout ce qu’il fallait pour que Houston l’emporte… au finish. En face, San Antonio peut avoir des regrets en ayant là aussi montré deux visages, d’abord des Spurs convaincants et défensifs (oh really) en première mi-temps, puis ces bons vieux Spurs dégueulasses de cette saison qui peuvent encaisser n’importe quel run puis perdre, par manque de discipline défensive et bordel général en attaque. Les Rockets, au centre de l’attention, peuvent s’estimer heureux et contents car ils ont obtenu leur revanche. Il fallait battre San Antonio, déjà par fierté texane, mais aussi compte-tenu du dernier match joué chez eux. Si la méthode ne fût pas spectaculaire, le résultat est là et c’est ce qu’il y a de plus important. Pas de quoi rassurer grand monde sur l’étiquette de contender potentiel qui est collé sur cette équipe de Houston, mais au moins les trois points sont pris.

Cela aurait pu devenir une énorme catastrophe, cela s’est bien terminé pour les Rockets. Une victoire que l’on peut partager entre James Harden et Russell Westbrook, mais honnêtement ? L’homme qui a hissé Houston quand il le fallait portait le numéro 0. Et vu qu’il n’a pas trop d’applaudissements cette saison, on profite de cet instant présent pour le faire. Thank you, Russ.