No Doncic, no panic : Dallas s’impose à Milwaukee et met fin à la série de 18 victoires consécutives des Bucks !

Le 17 déc. 2019 à 05:57 par Bastien Fontanieu

porzingis giannis dallas
Source image : NBA League Pass

En déplacement à Milwaukee, chez des Bucks qui n’avaient pas perdu un match depuis l’invention de l’écriture, les Mavs n’étaient clairement pas favoris mais ils ont tout de même réussi l’impossible : victoire de Dallas, 120 à 116, grâce à un collectif ultra-soudé et un grand Letton aux cheveux bien plaqués.

Alors, c’est une équipe ou c’est pas une équipe ? Si la question résonnait peut-être encore dans la tête de certains, les deux dernières performances des Mavs peuvent définitivement ranger cette interrogation dans un tiroir. Ce weekend, il y avait d’abord eu le match contre Miami, celui au cours duquel Luka Doncic se blessait et testait donc la bande à Rick Carlisle. Après un ajustement lent mais sérieux en première période, Dallas se redressait et offrait un pur combat face au Heat, allant en prolongation et envoyant un premier message aux observateurs : si vous pensez que toute cette franchise ne fonctionne que grâce à un Slovène de 20 ans, vous vous trompez sérieusement. Malgré la défaite au bout, il y avait tout de même un sentiment de réjouissance dans le staff comme chez les fans. L’impression de voir naître, publiquement, un groupe capable d’affronter n’importe quel challenge bras-dessus bras-dessous. Quel meilleur challenge, du coup, que d’aller dans le Wisconsin, affronter des Bucks qui n’avaient pas officiellement perdu de match à domicile depuis… octobre dernier ? Milwaukee était sur 18 victoires de suite, Milwaukee affrontait Dallas sans Doncic, Milwaukee était à la maison, bref Milwaukee était ultra-favori. Ce qui n’a pas vraiment servi Giannis et compagnie, puisque cela a survolté les Mavs. Dès le début de match, la balle a commencé à circuler, les contributions ont été partagées, et Dallas prenait une quinzaine de points d’écart qui nous faisait forcément froncer les sourcils. Attendez, nan mais… les Bucks ne vont quand même pas chier ça, si ? Ils vont forcément se reprendre et rouler sur les Texans, c’est sûr et certain. Dans le second quart, c’est justement Antetokounmpo qui donnait le ton et permettait la réalisation de ce scénario, ne laissant place qu’à une éventualité : un bon gros bien ouej envoyé aux Mavs en se prenant une rouste de 20 points par l’équipe la plus injouable de tout ce début de saison. Et bien oui… mais non.

Au lieu de craquer, comme contre Miami quelques jours plus tôt, Dallas s’est rappelé aux bons souvenirs de son identité, Dallas s’est reposé sur le leadership de Rick Carlisle (qui commence à faire flipper niveau sorcellerie), et Dallas a réalisé une seconde mi-temps de toute beauté. Jalen Brunson et Dorian Finney-Smith, en titulaires, apportaient leurs précieux points et de la défense quand il le fallait. Delon Wright et Maxi Kleber en faisaient de même, si l’équipe en avait besoin. Dwight Powell et Tim Hardaway Jr avaient nettement plus de mal, mais tant pis, s’il fallait s’arracher sur un ballon ou donner son corps à la science, on y allait tête baissée. Au milieu de tout ça ? Seth Curry, qui nous a limite fait croire à la présence de Steph sur le parquet des Bucks (26 points en sortie de banc), le culot familial prenant le dessus à un moment idéal pour les Mavs. Et la licorne, la licorne lettone ? Que dire : 26 points, 12 rebonds, 4 passes et 2 contres, avec la sérénité et le sérieux d’un All-Star. Lorsqu’il a fallu rentrer deux énormes tirs à trois-points dans le dernier quart afin de maintenir la distance avec les Bucks, Kristaps répondait présent. Et sans célébration majeure. Lorsqu’il fallait réaliser un énième contre pour stopper définitivement les espoirs de Milwaukee, Porzingis avait les bras prêts. S’exprimant ce weekend sur son rôle et son utilisation, KP était très clair sur le fait qu’il voulait tout faire dans le but de gagner avec son équipe. En ajustement permanent depuis ce début de saison, l’intérieur a rappelé qu’il pouvait évoluer à un niveau étoilé à certains moments, et il a fait un clin d’oeil monumental à Doncic et au management de Dallas : I got your back, vous pouvez compter sur moi les frérots, je peux gérer s’il le faut. La victoire est donc énorme, dans le contexte qu’on connaît, mais elle est encore plus importante pour ce que les Mavs tentent de construire. Un groupe collectif, mature, prêt aux missions pour grands garçons, en hiver comme au printemps.

Question : quelle est la seule équipe de toute la NBA à avoir battu les Bucks et les Lakers cette saison ? On vous donne un indice, elle a aussi perdu deux fois contre les Knicks, et elle est sacrément sérieuse collectivement. Les Mavs ne sont pas qu’un show orchestré par un phénomène et deux trois types en chaleur. C’est une équipe de basket, aux vraies forces unies, et elle a tenu à le dire haut et fort ce soir.