Les Pacers font le taf : un bilan sérieux, des coéquipiers qui step up, Indiana peut retrouver Oladipo avec le sourire
Le 13 déc. 2019 à 15:40 par Bastien Fontanieu
Une dernière victoire face aux Celtics, après avoir déjà tapé le Jazz et les Nets deux fois cette saison, les Pacers ne sont pas transcendants mais ils font exactement ce qu’ils étaient censés faire jusqu’à Noël : tenir la baraque et assurer un bilan solide, en attendant le retour de Victor Oladipo. Bravo messieurs, mission accomplie.
Indiana est 6ème de la Conférence Est, au moment où ces lignes sont écrites. Ce n’est pas dingue, ce n’est pas triste, c’est peut-être le meilleur scénario qui pouvait se présenter aux hommes de Nate McMillan. En début de saison, on savait très bien ce qui attendait les Pacers sur cet automne 2019. Un vrai flou concernant le retour d’Oladipo, l’intégration de nouvelles pièces comme Malcolm Brogdon, TJ Warren ou Jeremy Lamb pour ne citer qu’eux, et la potentielle concurrence à surveiller du côté d’Orlando, de Brooklyn, de Miami ou de Detroit. Victor, en premier, a été conservé loin des micros mais proche des caméras, le All-Star soutenant ses coéquipiers sur le banc lors de chaque rencontre jouée à domicile. Maintenant le suspens jusqu’au bout, et comme on le développera ci-dessous, Oladipo n’a pas représenté de pression extérieure sur son équipe, une excellente méthode appliquée par le joueur et toute sa franchise. Les nouvelles pièces, en second lieu, se sont insérées dans le playbook de McMillan avec une aisance déconcertante. On parle de Brogdon comme d’un potentiel All-Star ou MIP, on a l’impression de Lamb et Warren ont toujours joué dans le coin, et la paire TJ McConnell – Justin Holiday a trouvé ses marques immédiatement en sortie de banc. La concurrence, en troisième et dernier point, a connu des hauts et des bas. Si le Heat a surpris du monde en caracolant dans les hauteurs de l’Est, le démarrage a été plus difficile pour le Magic, les Pistons ou les Nets. En prenant tous ces éléments en compte, et en y ajoutant leur identité collective et énergique, les Pacers se sont donc positionnés idéalement à l’approche de la nouvelle décennie. 2020 aurait pu se pointer dans un tout autre mood, avec des défaites à la con, un Oladipo qui met du temps à revenir, des nouveaux joueurs qui s’y retrouvent pas vraiment et un cinq majeur changé qui fait d’Indiana une zone de repos en attaque pour n’importe quel adversaire. Au lieu de ça, Sabonis est un titulaire rassurant, et les copains qui l’entourent font un taf séduisant.
Mais alors quid de la suite ? La suite, si on en croit les résultats des Pacers jusqu’ici, devrait être à-peu-près équilibrée. On a les Lakers, Sixers, Raptors, Bucks, Heat et Nuggets à venir dans le programme, donc des défaites probables hormis sursaut d’un soir comme contre Boston cette semaine. On aura aussi les Hawks, les Kings, les Hornets et les Pelicans au menu, des équipes capables de gagner mais un cran en-dessous de l’élite, donc ce genre d’adversaire que Myles Turner et compagnie peuvent écarter. Ce qu’on suivra vraiment, c’est évidemment l’annonce du retour d’Oladipo, qui semble se rapprocher doucement mais sûrement. Les dernières updates, mon capitaine ? Cela fait quelques semaines que Victor joue en 5-contre-5 loin des caméras, tentant de retrouver son flow et sa confiance afin d’effectuer un retour à 100%. Le joueur dit qu’il ne se fixe aucune date, mais le sourire en coin est visible. Nate McMillan joue la carte du flou en disant que ce n’est clairement pas imminent, et les Pacers le suivent en restant silencieux. Il y a un très gros roadtrip qui attend Indy sur la fin du mois de janvier, avec 5 déplacements sérieux à l’Ouest (Denver, Utah, Phoenix, Golden State, Portland). Est-ce que ce sera avant ? On imagine que oui. Mais surtout, quel sera l’impact d’Oladipo lors de son comeback ? Les Pacers, actuellement, poussent les observateurs à fantasmer sur l’association Pipo – Brogdon, et se permettent de bousculer les Celtics, Heat ou Raptors qui veulent faire de la concurrence aux Sixers et Bucks tout en haut de l’Est. Est-ce vraiment concevable ? On a envie d’y croire, mais on a surtout envie de voir l’état dans lequel Victor reviendra. Si l’autre fou est en rythme, en feu, qu’il zappe des back-to-back mais propulse les Pacers encore plus haut dans le classement, on pourra peut-être regarder en arrière et se dire qu’il s’agit ici d’un modèle exemplaire concernant le retour d’un All-Star dans son équipe. Mais pour que ce scénario se réalise, il faudra que les éléments s’alignent, comme ceux qui expliquent en partie le bon début de saison de la franchise jaune et blanche. Bon karma jusque là, à maintenir au-delà de la fin de décennie à venir.
Tout baigne pour les Pacers, sans qu’on parle d’eux trop souvent. Lors de la blessure de Victor Oladipo l’an dernier, il y avait plusieurs challenges en place dont celui de bien démarrer la saison 2019-20. Bonne nouvelle, c’est officiellement géré. Maintenant, à Totor de revenir, et valider le dernier point ultime : celui qui le voit booster Indiana dans les grandes hauteurs de la Conférence Est.