Vince Carter l’increvable : 17 points à 42 ans et le show qui va avec, Vinsanity a régalé pour son retour à North Carolina
Le 09 déc. 2019 à 08:58 par Bastien Fontanieu
Les Hawks se sont déplacés à Charlotte ce dimanche, et l’armée d’Atlanta est repartie avec un double-sourire. Non seulement car l’équipe de Trae Young a offert une belle partition collective pour l’emporter chez les Hornets, mais en plus car Vince Carter a fait le show et mis des paillettes dans la vie de tout le monde en Caroline du Nord.
C’était la toute première image, la preums de chez preums, lorsqu’on se pointait sur le feed des Hornets en se connectant sur le NBA League Pass. Un couple, assis au bord du terrain, dans un maillot North Carolina de Vince Carter. Ce magnifique bleu des Tar Heels, avec le 15 fièrement porté sur le torse et un beau Carter gravé dans le dos. Ce jersey ? Vince l’avait sur ses épaules alors que PJ Washington n’était pas né. Une anecdote suffisamment incroyable pour que VC donne la leçon au gamin formé à Kentucky, qui a terminé sur toutes les grosses chaînes locales en se prenant le move de la rencontre par une momie au bord de la retraite. Sacré Vince, toujours là pour faire le show. Après un départ canon notamment marqué par 9 points en 8 minutes, une agressivité dangereuse à première vue et un lay-up main gauche qui démarrait par une prise d’appel deux pieds so-2000, l’ailier a vu son banc se lever sur cette contre-attaque qui ponctuait merveilleusement le run des Hawks afin de se détacher des Hornets. Sur le côté gauche, Carter reçoit la balle et c’est donc Washington le rookie qui tente d’empêcher le futur Hall of Famer de scorer. Sauf que Vince, dans une zone totale à 42 ans, nous lâche une feinte, un spin, un dribble entre les jambes d’une rare fluidité et dégaine à trois-points. Tchaf, ficelle, le banc d’Atlanta explose et le public de Charlotte ne peut que s’exciter sur cette action qui donne le sourire. Pour un de ses derniers passages là-bas, en Caroline du Nord, pour une de ses dernières sorties devant Michael Jordan, à qui il a été souvent lié en début de carrière pour ses prouesses aériennes, Vince Carter a fait tout ce qu’on espérait. Il a pris son pied, il a aidé les siens à gagner, il a fait le show et il a terminé la rencontre avec un smile aussi long que sa carrière. Alors certes, il s’agit d’un succès anecdotique, dans une saison qui ne mènera pas l’intéressé très loin, mais où est le problème avec ça ? Cet été, VC se demandait s’il aurait du temps de jeu en restant à Atlanta. Et bien preuve étant qu’il a bien fait de prolonger, le kif personnel est là et la win vient avec.
VINCE CARTER POUR TOUJOURS 😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍 pic.twitter.com/xk7LCSrRuB
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 8, 2019
Pendant une demi-seconde, une DEMI-seconde, j’y ai cru… pic.twitter.com/UYYDkoGkVe
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) December 8, 2019
Ci-dessus, on a placé quelques statistiques, il s’agit des joueurs de 42 ans qui ont réalisé les meilleures performances all-time au scoring. Alors, évidemment, y’a pas grand monde pour challenger Carter vu qu’il n’y a pas grand monde… qui a posé officiellement un orteil sur un parquet NBA en ayant cet âge-là. Kareem Abdul-Jabbar, Dikembe Mutombo, Robert Parish, Kevin Willis, Nat Hickey et Toutankhamon, pas de quoi en faire un documentaire. Sauf que ce qu’on est en train de voir est, par définition, légendaire. Est-ce qu’on va bientôt voir un athlète de 42 ans, bientôt 43 en janvier, capable de planter plus de 15 points dans un match ? Difficile à dire, voilà bien un record all-time que Carter pourrait emmener avec lui, pour toujours. Et ce serait le plus sympa des cadeaux, pour un joueur dont l’impact médiatique fût hors-normes pendant toute sa carrière, mais qui n’a jamais touché le trophée collectif ultime. Carter doit profiter, prendre son pied, aider les jeunes à se développer et arriver jusqu’à la ligne d’arrivée sans se blesser. C’est pour le moment validé sans la moindre erreur, puisque les soucis de blessures au sein des Hawks ont permis au vétéran de récupérer des minutes, les progrès de quelques phénomènes sur les ailes sont à créditer en partie auprès de Vince, et la bonne humeur générale à Atlanta malgré les défaites peut aussi lui revenir en petits morceaux quand on voit la façon dont les plus jeunes parlent de leur OG. Pour certains observateurs extérieurs, VC avait commis une erreur en allant se terrer chez les Hawks, pour perdre des wagons de matchs et partir dans l’obscurité. Mais quand on voit le match d’hier soir ? On ne peut que comprendre l’homme et l’athlète. Au-delà des victoires, il y a un plaisir à prendre, dans ce sport, jusqu’au bout.
Que va nous réserver ce bon Vince Carter pour sa toute fin de carrière ? Si on peut avoir droit à d’autres performances du genre, on en prend tous les jours. Allez, on se retrouve dans un petit mois, histoire de fêter les… 43 ans de Monsieur Half-Man Half-Amazing…