Les Clippers ont donné la leçon aux Mavs, 114-99 : une jolie mixtape d’expérience, de contrôle et de supériorité

Le 27 nov. 2019 à 05:20 par Bastien Fontanieu

Clippers
Source image : NBA League Pass

Avec deux matchs seulement cette nuit, et un duel peu équilibré entre Denver et Washington, tous les yeux étaient tournés vers Dallas, où Mavs et Clippers se donnaient rendez-vous. Une affaire qui a été dominée de la tête aux pieds par les visiteurs, l’armée de Los Angeles montrant clairement sa supériorité aux jeunes ambitieux du Texas. Une victoire en patron.

L’excitation était réelle dans les rues de Dallas ce mardi, et pourtant la franchise locale n’avait pas été tendre avec ses habitants. En effet, pour une raison qui nous est encore inconnue et doit probablement concerner le lobby ophtalmologiste texan, les Mavs portaient pour la première fois leur hideux maillot en mode cartoon. Un fail visuel complet, qui a malheureusement été suivi par une performance à la hauteur du jersey. Ce qui est dommage, car comme dit initialement la hype était indéniable avant le match de cette nuit. Un vrai test face aux Clippers, vu le bon début de saison des hommes de Rick Carlisle, que demander de plus ? Un vrai test… qui se transformera en leçon de 48 minutes, à la Californienne. On ne parle pas ici d’une fessée, avec 30 points d’écart et un public qui hue en plein troisième quart-temps. On ne parle pas de célébrations adverses et d’une partie terminée en une mi-temps. Non, on parle d’une leçon, donc d’un joli petit accompagnement par la main signé Doc Rivers, qui a pris les Mavs et leur a demandé de regarder comment évolue une équipe prétendante au titre. Trop sereins sur le terrain, sachant parfaitement sur quels boutons appuyer et où pénaliser l’équipe d’en face, les Clippers n’ont jamais créé d’énorme distance mais ils n’ont jamais semblé menacé non plus pendant toute la partie. Lorsqu’il fallait réaliser un gros stop défensif, tout le monde était présent. Lorsqu’il fallait faire chauffer Paul George dans le premier quart puis Lou Williams en deuxième période, tout le monde était connecté. Des apports de Zubac à Harrell en passant par Kawhi et autres, chacun avait droit à son petit moment et Dallas ne semblait pas prêt pour ce type de niveau de jeu. Ce qui leur sera utile en temps et en heure, mais pour le coup, pour le match de cette nuit, il n’y avait pas vraiment de débat : les Mavs se sont pris une équipe visant le mois de juin en pleine gueule, et ça a donné 48 minutes à cracher ses poumons sans véritable espoir.

Au coeur de la réussite de Los Angeles cette nuit, on a déjà mentionné tous les copains qui ont contribué au scoring, mais c’est aussi l’effort physique défensif qui a permis cette sensation de domination venant des visiteurs. Par la longueur de leurs bras, leur intensité naturelle dans le jeu et leur profusion de défenseurs déterminés, les Clippers ont fatigué une équipe de Dallas qui est pourtant une des armées les plus offensives de toute la NBA. Kristaps Porzingis, fantomatique en première mi-temps, n’a jamais vraiment trouvé son rythme. Tim Hardaway Jr, chaud en début de match, n’a pas pu confirmer derrière. Et le plan de jeu imposé à Luka Doncic a été merveilleusement respecté, forçant le prodige à réaliser un de ses moins bons matchs de la saison. Phénoménal depuis des semaines, Luka a réussi à trouver ses points en allant sur la ligne des lancers francs, mais les Clippers n’ont autorisé que cette option et ont décidé de l’étouffer à leur manière : si tes shoots rentrent, tant mieux pour vous, mais tu n’auras pas droit à ton combo scoring – passing qui fait des ravages partout dans la Ligue. Avec 7 ballons perdus et des lignes de passes constamment occupées, Doncic a été neutralisé dans son envie de mettre ses copains en avant, une tactique remarquablement efficace tentée par Doc Rivers et son staff. Et vu que les tirs extérieurs du kid étaient pour une fois davantage tentés par l’arceau que la ficelle (0/8 à trois-points), ça a plombé l’attaque de Dallas qui a dû rendre ses armes à domicile. Des Clippers impressionnants ? Oui, des Clippers impressionnants, sans en faire une tonne mais totalement dans le contrôle, et qui montrent dans ce genre de rencontre ou soirée qu’il faudra se les coltiner pendant toute une série de Playoffs en mai prochain. Pas facile, les fans de Dallas pourront vous le confirmer désormais.

Et on passe à…? C’est bien ça, 6 victoires de suite pour Kawhi Leonard et sa bande, qui vont prendre un malin plaisir à se déplacer chez les Grizzlies puis les Spurs. Yep, retour du fun guy dans son ancienne franchise, si les Clippers jouent comme cette nuit à San Antonio ça devrait faire mal à d’autres fans texans…