Allô Houston ? Les Rockets se font exploser à Miami, 129 à 100 : elles sont belles les boîtes de South Beach…
Le 04 nov. 2019 à 03:52 par Bastien Fontanieu
En déplacement à Miami après avoir craqué à Brooklyn, nos amis de Houston se sont physiquement pointés à l’American Airlines Arena ce dimanche soir… mais ont oublié la raison pour laquelle ils étaient venus. Des Rockets lessivés se sont fait humilier en Floride, avec le score et la manière.
Si le début de saison de James Harden et compagnie a fait couler beaucoup d’encre, le point d’exclamation a probablement eu lieu cette nuit lors de la défaite cinglante vécue à Miami. En effet, sur le papier on pouvait s’attendre à un match engagé et serré, notamment après avoir vu le barbu la coller au Heat lors des récentes confrontations, mais on ne pouvait pas s’attendre à un tel no-show de la part des hommes de Mike D’Antoni. Pour faire simple ? Comment dire. Dominés dès la première seconde du match, les Rockets ont pris un petit… 46 à 14 dans le premier quart-temps, troisième plus grosse gifle all-time sur un début de partie. Rien n’allait, absolument rien. Offensivement, les quelques isolations sur les lignes arrières laissaient place à des briques successives à trois-points, sans la moindre construction dans le jeu. Défensivement, les portes étaient tellement ouvertes qu’on ne savait même plus à quoi ressemblait une putain de poignée. Meyers Leonard, Duncan Robinson, Jimmy Butler, Bam Adebayo, open-bar pour n’importe qui souhaitant avoir accès au cercle, et les 12 premières minutes rentrent au panthéon de la honte. Oui, le panthéon de la honte. Peut-être qu’il ne s’agit que d’un trou d’un soir, et peut-être que ces Rockets se reprendront rapidement, mais le temps d’une nuit, il n’y avait rien de positif à retenir venant d’une équipe qui aspire pourtant à jouer au mois de juin 2020. Une démolition en bonne et due forme, qui a permis aux fans du Heat de se régaler comme jamais et aux fans de Houston de prolonger un peu plus leur déprime du weekend. Entre Fire D’Antoni et Iso Stars Sucks, on en a vu des belles et des pas mûres se balader sur les réseaux sociaux. Le problème ? C’est qu’il n’y avait pas vraiment de débat ce dimanche, ces emportements étaient totalement légitimes.
Alors, évidemment, rendons à César ce qui lui appartient. Erik Spoelstra et son groupe ont montré, une nouvelle fois, que leur équipe est prête à retrouver l’élite de l’Est, grâce à un bel équilibre offensif, une juste répartition des munitions, et une défense tenace sur chaque possession. Il faut surveiller ce Heat, dont on va parler en détail dans un autre papier. Mais lorsqu’on est sur ce genre de branlée, et lorsqu’on parle d’une franchise qui veut viser les Finales NBA cette saison, on doit laisser le vainqueur de côté et s’occuper en priorité du vaincu. C’est quoi le problème ? Le fait de passer son samedi soir sur South Beach, afin d’y découvrir les nombreux musées nocturnes ouverts pour les plus curieux des touristes ? Personne n’est ici en mesure de pouvoir dérouler le programme vécu par Westbrook à Eric Gordon en passant par Clint Capela, ce weekend. Mais s’il y avait la possibilité de parier sur Gros turnup en boîte avec vodka illimitée, on mettrait un PEL dessus. Une équipe sérieuse, qui vient de perdre à Brooklyn le vendredi soir, ne peut pas se permettre de se pointer aussi salement, de manière aussi désinvolte, au match suivant. Ce n’est pas concevable de la part des joueurs, de la part des leaders, ni de la part du coaching staff. Forcément, l’envie est de jouer à la chasse aux sorcières, donc à qui la faute ? Mais cela va plus loin que ce simple jeu tentant. Houston, après une première semaine intéressante, montre des signes troublants et se repose sur des perceptions dangereuses, qui mènent rarement vers le succès au printemps. Quand on voit comment les gros poids lourds comme les Clippers, Lakers, Bucks et Sixers démarrent leur campagne, on voit une nette différence dans l’attitude. La bonne nouvelle, comme dit par les commentateurs des Rockets à la fin de cet hideux premier quart-temps, c’est que tu ne peux pas faire paire. La mauvaise ? C’est qu’il faut se bouger le cul, et maintenant. On s’attendait à un réveil après la défaite à Brooklyn, on a eu – le débat reste ouvert jusqu’en avril – à la défaite la plus moche possible pour Houston cette saison.
Une équipe collective, soudée, qui joue des deux côtés du terrain et se ramène prête, face à une équipe désarticulée, sans âme, qui attend que la victoire se pointe sur le palier et se ramène bourrée au stade : voilà le résumé de ce Heat – Rockets logiquement remporté par Miami cette nuit. Houston, on a un grave problème et il faut s’y pencher dès à présent.