Les Rockets s’en sortent in extremis face aux Pelicans : victoire 126-123, et c’est pas grâce aux briques de James Harden

Les Rockets recevaient les Pelicans cette nuit au Toyota Center dans une rencontre qui sentait bon l’attaque… et on n’a pas été déçu. Victoire 126-123 de la troupe à D’Antoni, guidée par un historique Russell Westbrook et un cataclysmique James Harden.

En back-to-back sur cette rencontre, on pouvait craindre le pire pour Alvin Gentry et ses ouailles. Il faut dire qu’il y a mieux comme destination que Houston lorsqu’on est un peu fatigué d’un match joué la veille. Russell Westbrook et James Harden comptaient donc en profiter pour jouer plus vite que jamais. Sans doute un peu trop vite pour leurs coéquipiers car si le début de match est à l’avantage des hommes en blanc, Brandon Ingram et les siens se remettent vite la tête à l’endroit et bousculent les Texans. Larry Bird a dit un jour “Dieu s’est déguisé en Michael Jordan” ? Point de divinité ce soir mais c’était plutôt Kevin Durant qui s’était changé en… Brandon Ingram. Au poste, à mi-distance, en fadeway ou de loin, l’ailier des Pels est injouable, se permet même de créer pour ses coéquipiers et laisse le jeu venir à lui. Une prestation Masterclass, peut-être la meilleure de sa jeune carrière (35 points, 15 rebonds, 5 passes). A ses côtés, un Lonzo Ball impliqué des deux côtés du terrain, avec un shoot au point et un fit de plus en plus évident avec le style prôné par son coach ou encore un Josh Hart teigneux sur la Barbe et propre en attaque. Hello Lakers connection. On n’oublie pas non plus Nicolo Melli qui donne l’impression d’être en NBA depuis cinq ans alors qu’il débarque à peine. Quand on pense que cette équipe était privé de Zion Williamson et de Jrue Holiday, blessé de dernière minute, cela laisse une marge de progression assez intéressante.

Pour repousser cette bande de jeunes aux dents longues, point de James Harden donc. Non pas que le barbu le plus célèbre de ton deck TTFL était grippé, mais disons qu’il avait décidé de ne pas jouer ce soir, envoyant son double James “Soft”Den jouer à sa place. Shoot casquette, entêtement dans son isolation à tenter ses fadeaways alors qu’il en avait déjà manqué une dizaine avant, colère contre les arbitres pour des coups de sifflet oubliés (selon lui), passes téléphonése et on force… encore et encore. Et en défense on préfère ne pas en parler. Sans doute l’une de ses prestations les moins abouties depuis très, très, très longtemps. La star étant restée au placard, il fallait bien un héros pour sauver la patrie Rockets et ce héros était un ennemi il y a encore peu de temps : Russell Westbrook. Mr Triple Double a renforcé encore un peu plus sa légende, en signant un 139ème TD en carrière, dépassant ainsi Magic Johnson au classement all-time et devant de ce fait le deuxième plus grand producteur de l’histoire dans la catégorie. Alors que son bro était en grosse détresse à râler sur le banc, le Brodie a pris les commandes du jeu et joué le général pour ses fidèles lieutenants du soir, messieurs Clint Capela, P.J. Tucker et Danuel House Jr.. Ce dernier a d’ailleurs validé sa place de titulaire avec une grosse adresse longue distance, indispensable pour le spacing voulu par son coach.  Un Russ conquérant donc mais un groupe toujours dans l’incertitude par rapport à son jeu. Ce n’est pas très beau à voir, la balle circule mal ou peu, les pertes de balle sont nombreuses et il faut souvent une action individuelle pour sortir l’équipe de la mouise. Ça ne fait que deux matchs, les choses ne font que commencer mais l’adversaire ne sera pas toujours une équipe naissante avec peu d’expérience pour conclure les matchs. La Barbe et sa bande sont prévenus.

Première victoire de la saison pour Houston mais que ce fut dur face à une tenace équipe des Pels, clairement pas venue pour jouer les victimes. Avec un peu plus de réussite c’était une win pour les petits jeunes et ça n’aurait pas été immérité, loin de là.