Officiel : Quin Snyder prolongé à Utah, le vilain préféré de ton vilain préféré au cinéma continuera ses merveilles au Jazz

Le 20 oct. 2019 à 01:16 par Bastien Fontanieu

Quin Snyder
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Chef des opérations mormones depuis quelques années maintenant, Quin Snyder avait lui aussi besoin d’assurer son futur chez le Jazz et c’est désormais acté : l’homme qui a dû laisser le rôle du Joker à Joaquin Phoenix continuera à faire flipper tout le monde à Utah.

Il est gentil, Quin. Et il est bienveillant, Quin. Mais il est un peu flippant aussi, Quin. Capable de nous faire des têtes plus traumatisantes les unes que les autres, surtout quand on n’exécute pas ses systèmes, Snyder est un coach respecté autour duquel le culte des faciès est bien chargé. Mais nous ne sommes pas là pour parler de l’acteur, nous sommes là pour parler de l’entraîneur. Et lorsqu’il s’agit de diriger une équipe de basket, là aussi Quin il sait y faire. Arrivé il y a cinq ans à Salt Lake City, Snyder avait la trouille mais il venait du meilleur environnement possible. En effet, avant de se poser en leader chez le Jazz, c’est en tant qu’assistant que Quin avait fait ses gammes, sur le banc des Hawks. Et sur ce banc, qui y avait-il ? Un certain Mike Budenholzer en patron, et un petit Kenny Atkinson à ses côtés. Plutôt propre comme trio de cerveaux-basket, quand on voit où en sont les trois hommes aujourd’hui, et en attendant l’avènement de Taylor Jenkins, nouveau coach des Grizzlies qui a lui aussi appris la vie à Atlanta. Snyder s’était donc préparé pour un gros poste, et le Jazz lui a fait confiance. On peut dire qu’ils ont eu du flair, quand on voit le taf réalisé par le coach depuis son installation dans les montagnes. Développement exceptionnel des plus jeunes, Playoffs acquis depuis trois ans, en y ajoutant une belle adaptation au jeu NBA on a un membre de l’élite chez les coachs de la Ligue. Oui, on doit mentionner cette adaptation au jeu NBA, car après avoir joué lentement en se reposant sur ses cadres, Snyder a été le premier à voir la gueule de son effectif et à tout changer, quitte à aller beaucoup plus vite. Il est fort, le petit Donovan Mitchell là ? Et bien allez, zou, je pose mes balls sur la table et je le titularise, la suite on la connaît. Pareil pour Rudy Gobert, pareil pour Joe Ingles, pareil pour beaucoup de jeunes passés sous sa main ferme. Les faits sont là.

Et la série de Playoffs face au Thunder en 2018, vécu comme un point d’exclamation pour Snyder, n’a fait que confirmer ce que le staff local pensait : l’entraîneur qui doit rester sur la durée, ici, c’est Quin. Pas besoin de chercher de nouvelle tête, pas besoin d’en faire une histoire, après le siècle passé par Jerry Sloan à la tête de la franchise, Snyder pourrait avoir droit au même traitement quand on voit ce qu’il a installé en seulement cinq ans. La bonne nouvelle, c’est que son management a voulu lui donner toutes les armes possibles et imaginables afin de secouer la hiérarchie dans la Conférence Ouest. On n’a pas de duo de superstars ? Pas grave. Donnez-moi mon groupe, ajoutez-y Mike Conley, Bojan Bogdanovic, Ed Davis et Jeff Green, laissez-moi discuter avec Joe Ingles pour le tester hors du cinq majeur, et on va faire chier tout le monde. Le Jazz est dans une des saisons les plus importantes de sa récente histoire, après avoir réalisé un brillant été sur le marché. Snyder sera plus testé que jamais en ce sens. Car, comme dit un peu plus haut, ce ne sont pas les mégastars qui traînent dans la région. La force du collectif, la cohésion dans le vestiaire, un jeu propre et appliqué chaque soir des deux côtés du terrain, voilà ce qui marche pour Quin, voilà ce par quoi Utah devra passer pour faire chuter les grosses armées de l’Ouest. Ils en ont les moyens, Snyder a désormais les moyens pour ce faire, reste plus qu’à réaliser une grande régulière, choquer du monde en Playoffs comme il y a un an et demi, et on relèvera notre verre pour l’ami Quin, plus installé que jamais parmi les piliers du Jazz.

Le Jazz n’a pas été en finale de conférence depuis Deron Williams et Carlos Boozer il y a plus de dix ans. Impossible de les voir à un tel stade dans quelques mois ? Pas sûr, quand on regarde ce dont est capable Snyder, imaginez avec son tout nouvel effectif… 

Source : ESPN


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