Andrew Wiggins se montre confiant pour sa saison chez les Wolves : avec encore 122 millions à toucher, ça aide aussi

Le 18 oct. 2019 à 15:19 par Remy Larquetoux

Andrew Wiggins
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Drafté en première position en 2014, Andrew Wiggins n’a cessé de nous décevoir durant ses cinq premières saisons passées sur les parquets de la Ligue et malgré ses 19 points de moyenne en carrière. L’ailier canadien agace énormément par sa nonchalance et son irrégularité. Son extension de 5 ans pour 147 millions de dollars a fait du bruit et on se demande s’il les mérite vraiment. A lui de nous faire mentir…

Après une année rookie prometteuse dans le Minnesota, nous nous attendions à voir une progression constante chez le produit de Kansas. Mais ce step-up se fait toujours attendre. Andrew Wiggins donne souvent l’impression de se reposer sur ses acquis et ne faut aucun effort pour rentrer dans le moule d’une équipe NBA, peinant à prendre ses responsabilités en se reposant beaucoup trop sur Karl-Anthony Towns sélectionné en première position de la Draft 2015 comme le reste de ses coéquipiers. Mais tout le monde n’a pas le potentiel pour être All-Star. Or, cette énorme prolongation n’a pas dû arranger les choses dans la tête du natif de Toronto. Ses statistiques stagnent, ses choix dérangent, et malgré le potentiel physique dont il dispose, il doit faire mieux et va faire mieux si l’on écoute les propos rapportés par Eric Woodyard d’ESPN, et cela malgré les nombreuses critiques évoquées à propos de son contrat.

“Même quand je tournais à 24 points de moyenne et après l’obtention de ce contrat, les gens avaient toujours quelque chose à dire. Si vous regardez les joueurs en contrat max, certains ne marquent pas autant. J’essaie juste de bien faire et je vais me remettre sur la bonne voie.”

Autant de promesses que nous avons de doutes en sa capacité à devenir un joueur accompli. Certes, il marque des points, mais à quel prix ? La saison dernière, il prenait 17 tirs et seulement 41% de ceux-ci étaient convertis… C’est une constante chez lui, avec des hauts et des bas selon les années, mais quel apport dans les autres compartiments du jeu ? Peu de rebonds, peu de passes (pas facile avec des œillères aussi grosses), un shoot plus que moyen et une assiduité défensive insuffisante, il y a des nombreux points sur lesquels Andrew doit progresser… s’il en est capable. Car c’est ce que nous attendons tous depuis maintenant cinq ans et le temps presse. En effet, les dirigeants de Minnesota ont d’ores et déjà essayé de l’inclure dans un trade, en vain. Aucune équipe ne veut risquer autant d’argent pour si peu de garantie, à coté le contrat de Chris Paul aurait presque l’air d’un cadeau. Malgré cela, et de manière un peu paradoxale, tout le monde à Minneapolis semble croire en sa rédemption. Effectivement, dans une Conférence Ouest où les Wolves ne font pas figure de favoris, il devra tirer son équipe vers le haut aux cotés de KAT, et essayer de nous montrer qu’il peut changer, tout en se montrant régulier, et ne pas juste se contenter de rouler sur le Thunder comme chaque saison.

La saison 2019-20 s’annonce déterminante dans la carrière de l’explosif ailier canadien car si ces cinq dernières années ont été “pardonnées”, la sixième pourrait être celle de trop s’il ne change pas une bonne fois pour toute. Terminés les pull-ups à 7 mètres sur une jambe alors qu’il reste 15 secondes au chrono et qu’un coéquipier démarqué attend la balle dans le corner. Il doit apporter davantage dans tous les compartiments du jeu et sur 82 matchs, pas 10. S’il devient le joueur qu’il est censé devenir depuis 2014, peut-être que les fans des Wolves auront une surprise en fin de saison. Bon courage…

Source texte : ESPN