Preview Raptors – Warriors, le duel des bancs : une solide série contre les Bucks et ça te met en confiance toute une second-unit, tremblez Warriors

Le 30 mai 2019 à 16:33 par Louis Augry

Fred VanVleet Toronto Raptors
Source image : YouTube

On continue nos match-ups des ces Finales 2019 avec un élément qui sera bien déterminant pour les Raptors comme pour Golden State : la profondeur des bancs. La série de Toronto face aux Bucks nous a offert de vraies belles surprises pour ce qui est du bench dont dispose Nick Nurse. De son côté, Steve Kerr a bien été obligé d’ouvrir un peu sa rotation avec les blessures de KD puis d’Iguodala. Une chose est sûre, on a des Finales entre deux équipes qui tirent pas mal la langue, et le banc sera déterminant.

Certains pépins physiques ou situations de match vous obligent parfois à revoir vos plans, et à changer l’ordre établi. Ce fut le cas avec les deux équipes qui vont s’affronter dans ces Finales 2019. Deux équipes qui sont arrivées dans ces Playoffs avec un starting five bien bien verrouillé. Manque de pot, les blessures et la fatigue de fin de saison sont bien présentes d’un côté comme de l’autre, et la profondeur des bancs pourrait bien se révéler être le facteur x de ces Finales.

#Warriors

L’exemple-type de l’équipe au cinq de départ difficilement changeable. En même temps, quand tu as cinq titulaires all-time, prêts à rouler sur à peu près tout le monde dans la Ligue, tu évites de trop changer l’ordre établi. Seulement voilà : Steve Kerr n’a pas vraiment eu le choix. Contre Houston comme contre les Blazers, le coach des Dubs a du changer un petit peu sa manière de procéder, et a commencé à compter sur son banc. Bien lui en a pris : ce fut pour le moins efficace. Après la blessure de KD, les gars ont fait le taf quand il fallu faire le taf face à Harden and co.. Steve Kerr avait prévenu : il fallait que tout le monde soit prêt à rentrer. Est-ce que les types ont laissé passé leur chance ? Que nenni. Kevon Looney, le bon vieux Shaun Livingston ou encore Jordan Bell ont prit le temps de jeu qui leur a été donné, et l’ont sacrément bien utilisé. Résultat, finales de conf’ face aux Blazers et rebelote : tous les remplaçants rentrent en jeu pour le Game 1, et cumulent au total 36 pions. La série face à Portland restera dans la même veine tout le long, avec des remplaçants qui ont vraiment fait plais’ à voir, et une mention spéciale pour Kevon Looney, dont le double-double lors du Game 4 n’a pas fait de mal en l’absence d’Andre Iguodala. Il y a pas à dire, la second unit de Golden State a su répondre présent au moment où Steve Kerr en avait le plus besoin. Cela faisait un sacré bail que le “Strength in numbers” de la franchise avait été zappé, ils ont su le retrouver au meilleur des moments.

#Raptors :

Là encore, on a eu de sacrées belles surprises. Avec les Raptors, on avait un petit peu la même chose qu’à Golden State, assez peu de rotations, et une confiance accordée en grande partie au cinq majeur. Si le changement n’a pas été forcé par une blessure majeure, on a eu le droit face aux Bucks à des joueurs en sortie de banc qui ont eu des cojones absolument énormes. Dans cette série, les remplaçants ont fait bien plus que répondre présent. Après deux matchs perdus à Milwaukee, complètement dos au mur au moment de rentrer au Canada, les Raptors ont pu comme d’habitude compter sur un grand duo Kawhi-Siakam, qui compilent 61 points à deux lors du Game 3, mais pas seulement. Un certain Norman Powell est venu apporter une grosse pierre à l’édifice ce soir-là. Simple coup d’un soir ? Toujours pas. Alors que Leonard est en dessous de son rendement habituel le match suivant, Toronto peut s’appuyer complètement sur ses remplaçants. Ibaka  (17 points, 13 rebonds), Fred VanVleet (13 points à 5/6 et 6 passes) et Norman Powell (18 points, 5 rebonds et 3 passes) inscrivent 48 points en sortie de banc, rien que ça. Cette série, au delà de montrer l’extraordinaire force collective de Toronto, le génie de Kawhi ou l’ambiance folle de la Scotiabank Arena a bien exposé une chose au grand jour : la qualité du banc des Raptors. VanVleet continuera son grand n’importe quoi lors du match 5 avec 21 pions à 7/9 derrière l’arc, et derrière les Dinos finissent le taff tous ensemble à la maison. Une affaire rondement menée. Désormais on peut se demander si ce banc, qui ne réalise pas d’incroyables Playoffs, mais bien une très grosse série en Finales de Conférence, sera capable de continuer sur sa lancée face aux Warriors. En tout cas, vu ce qu’ils nous ont offert en Finale de Conf’, on ne serait pas mécontents qu’ils continuent à jouer comme ça.

DU COUP, AVANTAGE QUI?

Dans ce domaine-là au moins, on a envie de dire avantage Toronto. Les remplaçants dont dispose Nick Nurse ont eu la sacrée bonne idée de sortir une très grosse série face à Milwaukee, et il ne serait pas impossible de les voir réitérer la chose. Si le VanVleet qui prend un gros coup de chaud sera encore le bienvenu face aux Warriors, tout comme un solide Norman Powell,  on peut aussi espérer avoir un Ibaka encore plus décisif. On sait que si l’Espagnol commence à être adroit, ça peut ne pas être tout mal.  De l’autre côté, on peut penser que les premiers matchs de la série seront bien déterminants pour le bench des Warriors. Jordan Bell, Kevon Looney ou McKinnie auront très certainement encore leur mot à dire, avant que KD ne revienne et que le starting five ne se verrouille à nouveau. Des remplaçants bien déter’ de chaque côté, cela pourrait bien être le petit truc en plus de ces Finales.

Ce n’était pas vraiment prévisible il y a quelques mois tant les cinq de ces équipes semblaient verrouillés, mais la profondeur du banc pourrait bien être un facteur clef de ces Finales. Face aux aléas des Playoffs, les deux coachs ont été obligés d’ouvrir pas mal leur rotation, et à ce jeu-là on peut dire ce qu’on veut, Nick Nurse s’en sort bien. On doit bien avouer qu’on ne serait pas contre l’idée de voir certains lieutenants de Kawhi venir rééquilibrer un peu certains débats de ces Finales alors, les gars, vous savez ce qu’il vous reste à faire.