Andre Iguodala a tranché, Stephen Curry est le deuxième meilleur meneur all-time : tout pareil chez nous, juste derrière Raymond Felton
Le 22 mai 2019 à 12:03 par Arthur Baudin
Alors qu’ils viennent tout juste de battre lessiver les Blazers en Finale de Conférence Ouest, Steve Kerr et ses légionnaires vont tenter de réaliser le Threepeat. Particulièrement exceptionnel lors de la série contre la franchise de l’Oregon, Chef Curry fait l’objet de beaucoup d’éloges.
36,5 points, 8,5 rebonds et 7,25 assists de moyenne. Voilà la vacherie proposée par Stephen Curry sur les cinq sept six quatre confrontations avec Dame et ses potes. C’est même plus du talent à ce niveau, c’est de la méchanceté gratuite. Comment envoyer des flèches de 10 mètres avec une régularité aussi impressionnante ? De quoi en mettre plein la vue à ses collègues, notamment le doyen d’Oakland, Andre Iguodala, au micro de Marcus Thompson II de The Athletic.
“Je pense qu’il est le deuxième meilleur meneur de l’histoire. Je l’ai toujours pensé. Je le savais déjà mais d’autres l’ignorais. Je n’étais donc pas du tout surpris par cette série. J’ai toujours donné beaucoup de crédit à Tony Allen. Jouer contre lui permettait de comprendre le grind et le vrai prix de la victoire. C’est supposé être difficile, il fallait trouver des solutions malgré le fait d’être dans l’inconfort. Il [Stephen Curry, ndlr] adorait ça. Il l’a intégré dans son système et c’est toujours resté en lui après ça.”
Alors bien entendu, entendre Iggy dire ça fait tilt à l’oreille. Deuxième meilleur meneur all-time, c’est chouette sur le CV pour rentrer en Espoir à Pau. Directement, on se pose deux questions sur les déclarations du vieux Californien. D’abord, s’il est second, qui le devance ? À moins qu’Iguodala ait le crâne dévissé comme les trois points d’Ibaka, on se doute bien que Magic Johnson trône tout en haut de ce podium. Mais derrière, on pourrait donc retrouver de gros noms comme Isiah Thomas, Oscar Robertson, Marcelo Huertas ou encore John Stockton. Est-ce mérité pour Chef Curry que de devancer de telles icônes ? Oui, du moins ce n’est pas scandaleux que de le citer à cette place. Détenir le meilleur bilan de l’histoire en saison régulière, avoir un titre de MVP unanime et tenter de remporter un quatrième titre en cinq ans, tout ça avec la franchise qui t’a drafté en 2009 : c’est fort. Et ce n’est pas comme si la franchise californienne avait un roster aussi garni à son arrivé. Non, il s’est construit seul et ça, c’est la marque des plus grands.
La première place de Buck est sans doute intouchable. Magic Johnson est une icône qui a permis le développement de la NBA par sa rivalité avec le jambon blanc Larry. Sans ces deux bougres, quid de la Grande Ligue aujourd’hui ? Stephen Curry ne prendra sûrement jamais la place d’E.J. compte tenu de son influence sur la popularité du basketball. Néanmoins, sur le niveau sportif, le Chef peut tenter de rivaliser grâce à son jeu tellement atypique qui a changé la face de la NBA. Et dire le contraire, c’est faire preuve de chauvinisme. Sans comparer les époques, on voit bien que l’assassin à la gueule d’ange produit des statistiques de grand malade, et se réveiller en pleine nuit pour le regarder arroser Marcel, c’est encore plus impressionnant. Cette saison était la septième consécutive pour Curry au-dessus de la barre des 200 trois points. De plus, il a fait tomber le record de shoots du parking dans l’histoire des Playoffs jusque là détenu par un artilleur plutôt correct. Ray Allen s’est arrêté à la barre des 385, grossière erreur quand il y un fou furieux juste derrière. Le plus flippant dans cette histoire, c’est que Baby Face n’a joué “que” 91 matchs de Playoffs contre 171 pour Sugar Ray, et que Curry a seulement 31 ans. On a donc arrêté de compter et c’est mieux pour tout le monde.
Andre Iguodala a l’air de vivre sa meilleure vie dans la Baie et il kiffe ses coéquipiers plus que personne. Après KD meilleur scoreur de tous les temps, c’est le tour de Stephen Curry de recevoir des éloges. Si avec tout ça il n’est pas invité dans les émissions spéciales Warriors dans 30 piges, on n’y comprend plus rien.
Source Texte : The Athletic / Basketball Reference