Les Warriors 2015-16 ont encore frappé : quand Stephen Curry et Draymond Green jouent comme ça… autant rester chez soi

Le 21 mai 2019 à 10:02 par Giovanni Marriette

Steph Curry
Source image : NBA League Pass

C’est la configuration que l’on a retrouvé depuis quelques matchs chez les Warriors, depuis que Kevin Durant est sur la touche pour soigner son mollet. Vous connaissez l’histoire de l’équipe de basket qui est encore meilleure quand… le meilleur joueur du monde est absent ? Elle est terrifiante.

Mais tout d’abord : c’est quoi cette phrase ? Putain c’est QUOI cette phrase ? Alors comme ça on peut se passer d’un mec qui tourne à 34 points par match en 50/40/90 ? On peut s’en passer et on est encore… meilleurs sans lui ? Qu’est-ce que c’est que ce bin’s comme dirait l’autre. Mais avant toute chose remettons les choses en ordre. “Meilleurs” est ici un jugement sur les six matchs disputés sans Kevin Durant, et ici “meilleurs” signifie surtout “différents”. Meilleurs en attaque, peut-être, en tout cas plus organisés. Meilleurs en défense ? Sûrement pas, mais un tel déferlement offensif a en tout cas permis de gagner les matchs tout en prenant 115 points ou presque tous les soirs. Ce qui est sûr et qui a nous a tous frappé, c’est la manière avec laquelle le jeu des Warriors époque pre-KD avait revu le jour.

Stephen Curry, Klay Thompson, Draymond Green, Andre Iguodala, Shaun Livingston et Andrew Bogut, ils sont – mine de rien – encore six à avoir connu les joies du premier titre en 2015, à une époque où le concept de Splash Brothers émergeait à peine, à une époque où l’on commençait à comprendre que l’on pouvait être la plaque tournante d’une équipe championne NBA tout en étant le sosie officiel de l’âne de Shrek. Et cette configuration, oubliée depuis l’arrivée d’un joueur aussi bon que KD, et bien on l’a retrouvée ces derniers jours. Un Stephen Curry probablement lassé de voir son nom adossé à celui des chokeurs, un Klay Thompson qui a retrouvé son bâton de constance, et un Draymond Green recentré, qui ferme sa gueule – un peu – et qui joue tout simplement le meilleur basket de sa carrière. Baby Face Killer ? 36 points, 37 points, 36 points, 37 points. Dédicace au Téléthon, envoyez vos dons et applaudissez l’homme qui détient désormais le record all-time au scoring dans un sweep. Plutôt pas mal pour un meneur lambda, plutôt pas mal pour un mec dont on disait qu’il disparaissait dans les grands rendez-vous.

Draymond Green ? Asseyez-vous bien confortablement car le bonhomme donne mal à la tête. 16,5 points, 11,8 rebonds, 8,8 passes, 2,4 contres et 2,3 steals sur la série, ça c’est pour le fond. La forme ? Une activité de tous les instants, Draymond retrouvant son rôle de point forward tellement intéressant, le rôle du mec qui centralise toute l’attaque, en gardant tout de même à l’esprit que de l’autre côté du terrain… c’est le Draymond DPOY que l’on a également retrouvé. Depuis six matchs, pas une seule remise en jeu ne s’est faite au ralenti, pas une seule seconde n’a été disputée à moins de mille à l’heure, avec Dray en reine des abeilles et toute une armée qui tournicote partout autour. Pas un panier facile d’un côté du parquet, uniquement des paniers faciles de l’autre et au milieu de tout ça un homme, Draymond Green.

Le feu d’artifice final de cette domination excessive du duo Green/Curry ? Une nuit magique lors de laquelle les deux hommes termineront en triple-double, une grande première all-time pour deux coéquipiers dans un même match de Playoffs. Rien à faire, trop de talent, trop de détermination, trop d’automatismes, trop de Stephen Green et trop de Draymond Curry. Trop de supporting cast également, Steve Kerr retrouvant lui aussi la flamme d’il y a quelques années en proposant des paris intéressants dans ses cinq de départ, en laissant ses leaders de terrain booster les Looney, Bell ou autres McKinnie. Parce que oui, au fait, on parle d’une équipe qui vient de sweeper sa finale de conf en alignant Jordan Bell et Alfonzo McKinnie dans son starting five, sous vos applaudissements.

Pas de conclusions hâtives, jamais, mais on souhaite tout de même bon courage au vainqueur de la confrontation entre les Bucks et les Raptors. Parce qu’en finale NBA ce petit monde si parfait sera rejoint par l’ami Kevin Durant, mais également par DeMarcus Cousins. En fait les Warriors c’est un putain de Rubik’s Cube à affronter. Tant de combinaisons différentes à gérer, tu te dis qu’un jour tu y arriveras, puis tu finis par perdre patience devant la difficulté.