Les Blazers remportent le marathon de l’année face à Denver : 140-137 après 4 OT, des mecs ont pris leur retraite entre temps
Le 04 mai 2019 à 09:34 par Giovanni Marriette
Par quoi commencer ? Bonne question. Une semaine après avoir anéanti le Thunder grâce à l’un sdes shoots les plus clutchs de l’histoire, les Blazers ont une nouvelle fois défrayé la chronique. Leur fait d’arme cette fois-ci ? Avoir remporté un match après… quatre prolongations face aux Nuggets. Portland mène 2-1 dans cette demi-finale de Conférence, mais pour l’instant repos, vous l’avez tous bien mérité.
Mais qu’est-ce que cette équipe de Portland est en train de nous faire… Annoncé perdants face au Thunder ? Vous connaissez la suite. Annoncés par beaucoup perdants face aux Nuggets ? Disons que Damian Lillard and co. sont en train d’écrire une nouvelle page de l’un des bouquins les plus stylés de ces dernières années…
Que l’on soit fan des Nuggets ou des Blazers, ce Game 3 revêtait une importance capitale. A un partout dans la série on connaît le côté décisif de ce genre de match et le vainqueur s’en sortirait à coup sûr avec un avantage aussi sportif que psychologique. Ah le côté psychologique, ce versant souvent oublié mais tellement capital. Et vous savez quoi ? Ces Blazers-là ont marqué un paquet de points sur leur carte psycho cette nuit, en sortant indemnes de l’un des matchs les plus fous de la saison, et même de l’un des matchs les plus fous de la carrière d’un paquet de joueurs présents cette nuit/matin au Moda Center. Un match fou ? Un match hallucinant de folie oui. Hallucinant de folie, de rebondissements et d’étalage de cœurs et de couilles. Un match qui commençait d’ailleurs très lentement et au gré des tirs ratés, mais ce constat sera rapidement oublié compte tenu du scénario du match. Un “détail” intéressant tout de même ? Torrey Craig et Gary Harris avaient semble-t-il décidé de pourrir la vie de Damian Lillard alors ce soir, c’est décidé, c’est C.J. McCollum qui jouerait les patrons. C.J. McCollum et son toucher tout en coton dans le périmètre et à 3-points, C.J. McCollum qui égalera finalement son career-high en Playoffs quelques heures plus tard, puis Enes Kanter et ce hustle qui le caractérise tant. En face ? Nikola Jokic peine également à démarrer mais finit par transformer tout ce qu’il touche en or, alors que le scoring est davantage géré par son compère Jamal Murray. Tout ça pour dire qu’à grands coups de floaters de C.J. ou de climatisations serbes, le match se rapproche de son dénouement, du moins c’est alors ce que tout le monde pense.
Il est 6h45 du matin, et on n’a encore rien vu.
Une première prolongation, durant laquelle McCollum devient McKillem et rentre tous les tirs de son équipe. Mais il en faudra plus pour mettre à terre cette fantastique équipe de Denver. Une deuxième prolongation, lors de laquelle les Blazers prennent cinq points d’avance… avant de voir Will Barton et un héroïque Millsap ramener les Nuggets à la vie. Une… troisième prolongation, avec une fois de plus McCollum en leader offensif mais des Nuggets cette fois-ci bien décidés à en finir, sauf que laisser deux lay-ups gratuits à Damian Lillard mérite une bonne fessée. De fessée il n’y aura pas mais plutôt une… quatrième prolongation. Hello à tous, il est 8h du matin et sur le banc Isaiah Thomas est devenu grand-père alors que Michael Porter Jr. est désormais à la retraite. Nikola Jokic n’est plus qu’à une prolongation de devenir le plus grand Iron Man de toute l’histoire de la NBA sur un match (les 69 minutes de Dale Ellis ont eu chaud), son triple-double de mammouthovic est validé depuis belle lurette et C.J. McCollum en a profité pour passer la barre des 40 pions. Mais place donc à cette… quatrième OT, parce qu’il ne faudrait pas rater le déjeuner de 12h.
Will Barton est le premier à dire stop, marre de jouer des matchs de quatre heures. Enes Kanter réplique mais c’est un autre garçon qui sera finalement le héros du match. Un héros inattendu puisque Terry Stotts sera obligé de sortir un Harkless complétement cramé pour faire rentrer le fringant… Rodney Hood, pas rentré en jeu depuis une bonne heure. Scène inhabituelle, l’ancien joueur de Utah et Cleveland est obligé de nous offrir un échauffement express en entrant en jeu, une bonne idée car Rodney Capuche va enchaîner trois énormes tirs pour donner un avantage définitif à Portland. On a bien dit définitif, car ce match va bel et bien se terminer, à 8h08 selon l’horloge comtoise, avec donc une victoire ô combien essentielle aux Blazers après un tel marathon.
Le score final ? 140 à 137, au bout de la nuit et sans aucune force restante. Le genre de soirée qu’il vaut mieux vivre du côté des vainqueurs, parce qu’on vous jure que la win vous aide à récupérer, parole d’ancien sportif reconverti en bibendum saucisson-camembert. Pour en revenir à de vrais sportifs ? Les Blazers continuent donc leur incroyable et délicieux parcours dans ces Playoffs 2019 alors que pour les joueurs de Mike Malone il s’agira de très vite se remettre la tête à l’endroit pour effacer cette aussi longue que douloureuse défaite. Allez, on vous laisse avec quelques stats ci-dessous, à consulter uniquement si vous êtes assis. En vous souhaitant une bonne journée, ou une bonne nuit, enfin on sait plus trop.