Terry Stotts et Steve Clifford coachs du mois : une belle manière de les consoler de leur future élimination au premier tour

Le 12 avr. 2019 à 20:50 par Gianni Mancini

Steve Clifford
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On finit de faire le tour de ces récompenses mensuelles avec celle de coachs du mois. Nous avons là un back-to-back puisque Terry Stotts surfe encore une fois sur les bons résultats de ses Blazers, tandis qu’à l’Est c’est un lauréat inédit en la personne de Steve Clifford. Faut croire que faire d’un roster limité une belle équipe de Playoffs, ça aide.

Si on demandait une short-list des meilleurs coachs NBA, le nom de Terry Stotts ne figurerait pas forcément en haut des charts, et pourtant, force est de constater que chaque saison, ce dernier consolide de plus en plus son statut du côté de l’Oregon. Un statut de grand esprit tactique de son époque, qui n’est désormais plus reconnu qu’à Portland, mais à travers toute la Ligue. Du coup, Stotts vient d’être récompensé pour la deuxième fois d’affilée comme coach du mois et, mine de rien, il est le premier entraîneur à se distinguer ainsi au moins une fois au cours des six dernières saisons. Sur le CV, ça fait plutôt propre, un peu comme une troisième place à l’Ouest validée, comme l’année passée tiens, et du coup, un avantage du terrain assuré pour le premier round des Playoffs. C’est la troisième fois que les Trail Blazers atteignent la marque symbolique des 50 wins sous la houlette de leur coach désormais emblématique, mais cette fois, le tout s’est fait dans des circonstances particulières. Oui, Stotts a dû faire sans Jusuf Nurkic, le mastoc bosnien ayant été victime d’une très vilaine blessure fin mars, sauf que contrairement au mythe de l’Hydre de Lerne, la troisième tête du monstre n’a pas repoussé, et c’était encore plus limité derrière le duo Damian Lillard – C.J. McCollum. Qu’à cela ne tienne, les Blazers ont claqué un joli 15-6 sur la période, avec notamment des victoires pas dégueu’ contre les Nuggets, les Celtics ou encore les Pacers, le tout en composant brillamment sans leur pivot titulaire, notamment avec l’addition maligne du stateur ottoman Enes Kanter.

Dans la Conférence Est, c’était un autre délire, et il ne s’agissait pas de savoir à quelle place l’on allait finir au sein du Top 8, mais d’une véritable lutte pour la survie entre cinq équipes. Et pour la première fois en sept ans, c’est passé pour le Magic, qui a coiffé tout le monde au poteau, au finish: un bilan de 13-6 sur la période mars-avril et un ahurissant 13-2 sur les quinze derniers matchs de la régulière, avec des wins face aux Sixers, aux Celtics et, surtout, au Heat, concurrent direct pour le huitième spot magique (héhé).  Logiquement, au moment de choisir le coach du mois côté Est, on s’est penché vers le type qui a transformé ce roster difforme et que l’on imaginait dans les bas fonds en franchise Playoffable. Ça tombe bien, puisque Steve Clifford devait sans aucun doute attendre d’être enfin reconnu pour son travail, lui qui obtient cette récompense pour la première fois de sa carrière vieille de deux décennies, dont six en tant que head coach. Dans le monde de Disney, on est plutôt habitué à abattre les créatures féroces, et là ce sont maintenant des dinosaures assoiffés de sang et surtout de titres qu’il va falloir repousser au premier tour. Ça tombe bien, avec sa dégaine patibulaire, Clifford a parfaitement su maximiser les forces en présence. Peu importe ce qu’il se passe maintenant, on peut déjà dire que ce dépucelage est amplement mérité.

Il parait qu’on se rappelle à vie de sa première fois, et les mauvaises langues diront que Steve Clifford aura tout le temps de repenser à son award à partir de la semaine prochaine… Ça tombe bien, Terry Stotts et les Blazers savent aussi ce que c’est de se prendre un bon coup de balai. Comme quoi, tout est lié. 

Source texte : NBA


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