Joakim Noah est plus fier de cette saison que de ses années All-Star : une vraie résurrection pour le Frenchy

Le 09 avr. 2019 à 15:32 par Matthieu Angosto

joakim noah
Source image : NBA League Pass

On le pensait perdu pour le basket après deux saisons de galères à New York, mais Joakim Noah est toujours vivant ! Signé par Memphis en décembre dernier, le DPOY 2014 a prouvé qu’il avait encore de beaux restes. Une immense fierté pour lui.

Enfin, enfin ! Joakim Noah a vu le bout du tunnel. Après une longue descente aux enfers de quatre ans, le pivot français est redevenu un joueur NBA. De All-Star à paria, de blessures en suspensions pour violation du règlement anti-drogues, Jooks semblait perdu pour le basket. Coupé par les Knicks, son salaire étalé grâce à la stretch provision, on ne donnait pas cher des chances de l’ancien Gator de retrouver les parquets de la Ligue. Qui allait donner sa chance à un joueur aux genoux fragiles, qui sortait de 53 matchs en deux saisons, pour une production famélique, et une mise à l’écart aux Knicks ? La réponse : Memphis. Et dans le Tennessee, on peut se tapoter l’abdomen avec satisfaction en repensant à cette décision. Récupéré pour le minimum début décembre, Noah a depuis disputé 42 matchs, pour 7,1 points, 5,7 rebonds et 2,1 passes décisives de moyenne, en 16,5 minutes. Pas mal pour un joueur au fond du trou quelques mois plus tôt. En tant que back-up de Marc Gasol, puis de Jonas Valanciunas, l’ancien Bull a refait étalage des qualités qui l’ont mené au All-Star Game. La capacité à remonter le ballon en transition, à se comporter comme un pilier en défense, et surtout, cette énergie communicative. À 33 ans, le physique de Jooks ne lui permet plus de disputer 30 minutes tous les soirs. Mais rien que le fait d’être à nouveau un joueur NBA est suffisant pour le rendre fier, comme il l’explique à Zach Lowe d’ESPN.

“Physiquement, je ne suis plus le même. Je suis plus fier de cette année que de quand j’étais All-Star. J’ai perdu ma confiance sur le terrain d’une manière très visible. Tu ne sais pas si tu vas récupérer ça un jour. Avoir cette sensation à nouveau – être capable de m’exprimer sur le terrain, d’être moi-même -, c’est un sentiment génial.”

Free agent cet été, Noah a sans aucun doute fait remonter sa côte en flèche. Son expérience, sa défense et son énergie en font un vétéran remplaçant de luxe, surtout pour une franchise avec de jeunes intérieurs à développer. C’est le cas aux Grizzlies, avec Jaren Jackson Jr (19 ans), Ivan Rabb (22 ans) ou encore le plus expérimenté Jonas Valanciunas (27 ans le 6 mai prochain). Trois joueurs qui bénéficieraient des conseils du 9ème choix de la Draft 2007. Ce dernier pourrait bien privilégier Memphis cet été : de son propre aveu, il s’agit de la seule franchise à s’être renseignée à son sujet.

Ressuscité, revigoré, Joakim Noah est ravi de rejouer. Accueilli à bras ouverts par J.B. Bickerstaff et le staff des Grizzlies, le Français a retrouvé le sourire, et a prouvé qu’il avait toujours sa place au sein de la Ligue. Reste désormais à savoir où le DPOY 2014 sera l’an prochain : rester dans le Tennessee pour participer au projet de reconstruction… ou rejoindre un contender et aller chercher la bague qui manque à son palmarès ?

Source texte : ESPN


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