Joakim Noah revient sur la fin de son aventure avec les Knicks : New York ne fut pas un long fleuve tranquille

Le 29 janv. 2019 à 11:27 par Theo Malet

Source : lasportsanostra.com

Si Joakim Noah est aujourd’hui tranquille du côté de Memphis, où il joue 12 petites minutes par match loin des projecteurs et de la lumière de Big Apple, il n’en reste pas moins troublé par son expérience new-yorkaise, qui ne fut pas une réussite et qui s’est finie en eau de boudin.

Deux fois All-Star, Défenseur de l’Année et membre de la All-NBA First Team en 2014, c’est le très beau palmarès de Jooks depuis le début de sa carrière. Magnifique défenseur, bagarreur, Joakim est la définition même de l’energizer. Ce mec qui va motiver tout le monde, tout donner chaque soir et qui devient ultra-important dans une équipe et un vestiaire sans pour autant être l’un des mecs les plus talentueux de la ligue. Ce Noah-là, c’est celui de Chicago, le numéro 13 des Bulls qui va faire kiffer tous les fans de la Windy City pendant neuf saisons malgré quelques petites blessures. L’âme absolue de cette franchise. Vous pouvez le demander aux fans, ils l’aiment encore. Et puis, après deux dernières saisons un peu en deçà, Joakim veut changer d’air en 2016 et retrouver celui de la ville dans laquelle il est né et a grandi, celui de la ville pour qui il aimerait jouer, New York. Sauf que tout n’est pas rose dans la vie, et si le fit semblait idéal pour toutes les parties impliquées, la signature de Noah se révélera catastrophique : des blessures à répétitions, des difficultés à s’adapter aux changements du jeu NBA et un contrat bien trop élevé (72 millions de dollars sur quatre ans). Une sombre affaire de plus à Gotham et le pivot ne va pas en sortir indemne comme il l’explique au micro de Frank Isola de The Athletic.

“J’ai été viré de l’équipe. Évidemment, vous connaissez la situation. C’est malheureux. Pendant mon séjour à New York, j’ai subi une opération de l’épaule gauche avant de signer mon contrat, puis j’ai subi deux opérations cette année-là. Et puis j’ai eu la suspension pour drogue. J’ai donc dû faire face à beaucoup de conneries. J’avais beaucoup de m**des en cours. Ce n’était pas facile. Je pense que ce sont toutes des leçons de vie. C’était une période difficile pour moi mentalement. Une période sombre même. Échouer comme ça dans une ville et une franchise où je voulais vraiment bien faire. J’en prends la responsabilité. J’ai mis du temps à digérer ça.”

La situation dont nous parle le Français, c’est son exclusion de l’équipe après une altercation avec Jeff Hornacek dans un hôtel à Denver, le 24 janvier 2018. La raison de cette engueulade ? Apparemment, l’ancien double All-Star n’aurait pas apprécié de jouer seulement quatre petites minutes la nuit précédente contre Golden State. Plusieurs sources rapportent que l’ancien coach des Knicks aurait envenimé la situation en bousculant le Frenchy. Mais au-delà d’une simple embrouille entre un coach et son joueur qui se termine mal, c’est toute la détresse de Joakim Noah qu’on peut ressentir dans cette décla’. L’histoire d’un mec qui a échoué là où il voulait tout déchirer et que les dollars n’ont pas pu consoler car la NBA est une jungle qui peut parfois martyriser les corps et les esprits de certains athlètes. Mais lui n’a jamais lâché parce que Jooks a toujours possédé un fighting spirit incroyable pour jouer au basket. Entre les blessures à répétition, la fatigue musculaire et mentale, nombreux auraient mis un terme à leur carrière à cet âge-là (33 ans), mais Noah s’est battu contre ses démons pour retrouver une place dans un roster NBA, à Memphis. Une petite place tranquille dans le Tennessee, là où la pression est moindre, notamment sur le plan médiatique. Le coin parfait pour Joakim, qui va pouvoir continuer à décharger toute son énergie tous les soirs au FedEx Forum.

Joakim Noah, c’est un mec bien trop amoureux de ce sport et sa ville. Tellement amoureux qu’il n’était pas fait pour jouer là-bas. La Pomme était trop Grosse pour lui, parce qu’il était “trop allumé” selon ses propres mots. Mais si aujourd’hui il va mieux, il faut bien comprendre par quel état psychologique le joueur est passé pour pouvoir le féliciter encore plus d’avoir redressé la barre : parce qu’il le mérite vraiment.

Source : The Athletic


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