Fin de saison hardcore à Miami : pour une Last Dance, on peut dire que le Heat a fait faux pas
Le 08 avr. 2019 à 08:25 par Bastien Fontanieu
En s’inclinant à Toronto ce dimanche de manière frustrante, Miami a vu les Playoffs s’éloigner… et avec la manière qui plus est. Le Heat aurait pu s’accrocher avec le coeur pour une multitude de raisons, mais non.
Mathématiquement, ce n’est pas encore terminé. Non, au moment précis où ces lignes sont écrites, la franchise de Floride a encore une petite chance d’aller en Playoffs. Mais si le résumé du match perdu chez les Raptors vous donnera un maximum de détails sur ce qui a été proposé dans les largeurs du match, c’est plutôt sur un aspect global qu’on a envie de se poser quelques minutes dès à présent. En effet, dans un dernier virage qui semblait dédié à Dwyane Wade et qui aurait dû assurer à l’arrière une ultime qualification en phases finales, les coéquipiers de Flash n’ont pas montré le moindre enthousiasme pour aider ce dernier à partir en beauté. Quelle tristesse, ce dimanche comme toute cette semaine, de voir ce départ se faire dans l’ombre et la mélancolie. Dans l’ombre, façon de parler vu les hommages réservés à Wade, mais quand même. Il y a exactement sept jours, dimanche dernier, le Heat avait un bilan équilibré de 38 victoires pour 38 défaites. Il fallait clairement que les hommes d’Erik Spoelstra craquent complètement pour laisser Orlando, Detroit et Brooklyn prendre les derniers spots disponibles des Playoffs. Et bien en ce court laps de temps, Miami a validé ce terrible accomplissement. Non pas une, ni deux, ni trois mais bien quatre défaites, et un enthousiasme collectif dépassant le charisme de Kelly Olynyk dans un calendrier des dieux du stade. Le Heat n’a pas que perdu ses rencontres, le Heat a semblé abandonner toute envie de succès ou de détermination pour prolonger la régulière.
Alors perdre deux fois contre Boston, ça arrive à pas mal de monde. Les Celtics, même en mode montagnes russes, ne sont pas bons à prendre. Mais que ce soit face à la franchise verte, celle de Minnesota ou celle de Toronto, le même thème est survenu et a élevé le niveau de frustration à des hauteurs aussi inespérées que désespérantes. Première défaite ? Sept minutes à jouer, trois points d’écart seulement. Deuxième défaite ? Six minutes à jouer, deux points d’écart seulement. Troisième défaite ? Sept minutes à jouer, deux points d’écart seulement. Et la quatrième défaite ? Six minutes à jouer, score à égalité. Miami, on peut le traduire de différentes façons, a choke sa fin de saison d’une manière décevante. Dans le jeu, les systèmes ont semblé bâclés, non-exécutés. Sur le côté, Erik Spoelstra a semblé blasé, non-intéressé. Et même dans l’énergie déployée par le groupe, il n’y avait aucun sentiment d’urgence, comme si les Playoffs étaient acquis. Comment ne pas soupirer, ce dimanche, en voyant Wade tout tenter de son côté, pendant que Dion Waiters envoie de la rondelle à trois-points ou Justise Winslow panique à mi-distance. La faute, elle est à tout le monde dans ce genre de situation. Mais la réalité, elle doit être accepté dès maintenant. Le Heat a de fortes chances de ne pas participer aux Playoffs, de ne pas offrir à son meilleur joueur all-time un finish comme il se doit, et dans une atmosphère qui est à des kilomètres de ce qu’on aurait aimé pour Wade. Un souvenir qu’il va vite falloir effacer des mémoires.
On ne pensait pas voir Miami terminer sa saison ainsi, de même pour la carrière de Dwyane Wade. Avec encore deux matchs à jouer, l’espoir est encore là pour un miracle, mais le Heat semble avoir envoyé un message ce dimanche : boarf, tant pis si on fait pas les Playoffs. C’est moche.