Kyrie Irving n’a peur de personne : “On peut sweeper la Conférence Est en Playoffs, sans problème”

Le 01 avr. 2019 à 11:07 par Bastien Fontanieu

kyrie irving
Source image : NBA League Pass

Auteur d’une grande saison à la tête des Celtics, et toujours présent pour envoyer de la grosse punchline, Kyrie Irving a été sacrément généreux ce dimanche soir en donnant un pronostic précis du parcours des siens en Playoffs.

On le savait confiant, on le savait parfois trop exubérant, mais il semblerait que Kyrie Irving souhaite passer à un niveau supérieur à l’approche de la fin de la saison régulière. Transféré à Boston il y a un an et demi pour devenir le patron d’une jeune équipe, Kyrie a satisfait tout le monde cette année en montrant un leadership ferme et stable. Dès qu’il y a eu un vent de panique, c’est le All-Star qui a pris le premier micro en main pour calmer les fans et tenir les bonnes paroles. Tout le monde s’attendait à une grande saison des Celtics, avec un des effectifs les plus profonds de la Ligue, un coach génial et du talent à ne plus quoi savoir en faire, tout le monde a été servi. Des victoires impressionnantes à Phoenix, New York, Cleveland, des batailles parfois difficiles à domicile en se faisant rattraper de près de 30 points par les Lakers ou les Clippers, Boston a peut-être perdu quelques matchs sur des détails à la con mais il n’y a absolument rien à jeter dans cette saison régulière exemplaire. Le groupe ? Parfaitement en symbiose, comme il a été possible de le voir sur les comptes Snapchat, Instagram et le MySpace de la franchise. Des joueurs qui se chamaillent, qui se taquinent, on a même aperçu Marcus Morris rouler une pelle à Aron Baynes la semaine dernière en sortie de victoire. Les statistiques ? Elles parlent d’elles-mêmes, 8ème attaque de la NBA et 6ème défense, ça c’est costaud. Quand vous prenez ces éléments, que vous y ajoutez un Jayson Tatum qui a parfaitement appris à jouer collectif en bossant avec Kobe l’été dernier, et que vous vous rapprochez des Playoffs en pleine santé, il y a de quoi bomber le torse dans les rues de Boston. Cela tombe bien, Kyrie a encore répondu présent en donnant le ton pour son équipe, des propos recueillis par Patrick Montel.

On a peur de personne. Autant être clair une bonne fois pour toute là-dessus, ce ne sont ni les Bucks, ni les Raptors, ni les Sixers, ni les Pacers qui nous font peur. On peut sweeper la Conférence Est, sans problème. Et même avec Gordon Hayward dans notre cinq majeur. Il n’y a qu’Orlando qui peut nous causer de vrais soucis grâce à leur expérience, mais sinon je ne vois personne nous battre. Ni en 7, ni en 6, ni en 5 matchs.

On l’a montré tout au long de l’année, quand on est concentrés on peut battre n’importe qui. Toutes les grandes équipes, nous avons été dans leur salle et nous avons gagné aisément. On sait que les Playoffs sont une toute autre compétition, on ne peut pas se baser sur la saison régulière pour juger une équipe. Regardez Toronto par exemple ces dernières années, ils ont été impressionnants jusqu’en avril avant de se faire dessus au mois de mai. Vous allez me dire qu’il fallait avoir peur d’eux ? Bah non, et tout le monde le sait.

Pas sûr que Pascal Siakam et sa bande apprécient de tels propos, quand on sait que les fans de Toronto attendent avec impatience les Playoffs à venir. La pression est proche de zéro pour les Raptors, eux qui n’ont que le joueur le plus talentueux de leur histoire agent-libre dans trois mois et les yeux rivés sur les Clippers. Complets, intenses, expérimentés, les hommes de Nick Nurse ne doivent pas être pris à la légère. Mais ce qui étonne, dans les propos tenus par Kyrie, c’est qu’il y a un véritable effet de rassemblement dans le vestiaire de Boston. En effet, après avoir entendu Irving s’exprimer avec autant de confiance, c’est Marcus Smart qui est venu en rajouter une couche. Et ce qu’on peut dire, c’est que le nom de famille du bonhomme va bien avec le reste.

Kyrie n’a pas tort. Et nous le suivons dans ses propos. C’est un grand leader, qui a montré toute l’année sa solidité et sa régularité dans les moments difficiles. On aimerait clairement affronter Toronto, des meilleures équipes de l’Est c’est celle qui fait le moins peur, et de loin. Car on sait ce que Kyle Lowry va faire en Playoffs. Mais sinon ce sera Philadelphie, et avec plaisir. On leur a laissé le dernier match pour leur donner un peu d’espoir, sinon l’avantage est clairement de notre côté. Ils en sont parfaitement conscients, les Sixers c’est du barbecue chicken.

Décidément, l’élite de l’Est n’a pas l’air de faire peur aux Celtics. Mais alors à quoi peut-on s’attendre dans deux semaines, du coup ? Boston, aujourd’hui, affronterait les Pacers au premier round. Un jeu d’enfant comme on peut l’imaginer, pour une maison verte plus confiante que jamais. Ensuite, ce serait au tour de Philadelphie ou Toronto, du moins si le test du premier tour est passé sans surprises. Pour peu que D’Angelo Russell ou Blake Griffin prennent feu, on pourrait avoir droit à de l’upset à volonté. Enfin viendraient les Bucks, qui auront très certainement peur de recroiser la route de Terry Rozier au TD Garden. On le sait, Eric Bledsoe est à la recherche de son identité depuis 11 mois et demi maintenant, le choc pourrait être terrible si le meneur de Milwaukee parvient à mettre un visage sur ce nom floral. Une fois la Conférence Est gérée, et sans soucis comme on vient d’aisément le démontrer, il faudrait jouer les Warriors, les Rockets ou les Lakers en Finales NBA. Pas une mince affaire, quand on sait ce dont ces équipes sont capables. La bonne nouvelle, c’est que Boston n’a pas du tout galéré contre Houston cette saison, et les Lakers auront du mal à se faire un chemin jusqu’en juin. Il faudra finalement croiser les doigts pour que les Warriors jouent les mains dans les poches, ou mènent la série 3-1. Le moment idéal pour que Kyrie Irving assume ses propos et nous fasse une 2016 bis.

Il est important de démarrer les Playoffs à venir avec un gros capital confiance, et Kyrie agit dans ce sens en boostant son équipe. Les Celtics, impressionnants de régularité et d’humilité cette saison, champions dans deux mois ? C’est dans la poche arrière, comme dirait Brad Stevens avec un clin d’oeil.

Source : Télé 7 Jours


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