C’est officiel, les Lakers sont désormais éliminés de la course aux Playoffs : bonnes vacances les gars !
Le 23 mars 2019 à 06:26 par Bastien Fontanieu
C’était connu d’avance, mais c’est désormais mathématiquement terminé pour eux. En perdant contre Brooklyn cette nuit, les Lakers ont pu dire adieu à la course aux Playoffs. Un triste point d’exclamation sur une saison déroutante.
Déroutante, fatigante, frustrante, infernale, anxiogène, vous pouvez utiliser tous les termes possibles et imaginables afin de définir cette régulière 2018-19 offerte par les Lakers. Comment trouver les mots, les bons mots justement, pour expliquer ce qui s’est passé ? Comment sortir un son, une voix, après avoir suffisamment soupiré ? Il y a 9 mois naissait le début d’un projet, d’un espoir qui devait redynamiser la fanbase des Lakers. Signature de LeBron dans ta franchise, normalement avec ça tu peux bomber le torse et te pointer au camp d’entraînement avec confiance. Ce qui se voyait d’ailleurs, en septembre 2018. L’équipe avait peut-être une gueule de centre-aéré pour adultes compliqués, mais il y avait une sorte de magie et de culte autour de cette joyeuse troupe, capable de changer la donne à l’Ouest. Début de saison, les premiers bons résultats, puis quelques défaites à la con, Rondo qui se tape avec Chris Paul, des broutilles. Pas de quoi faire chavirer le bateau de Luke Walton, en tout cas. Le roadtrip de l’automne va permettre à LeBron de se chauffer bien comme il faut avec des performances dont il a le secret, et l’équipe trouve son rythme avec des jeunes responsabilisés et une défense tenace. Nous sommes le 25 décembre 2018, les Lakers touchent le plafond de leur saison en allant s’imposer à l’Oracle Arena, chez les Warriors. LeBron vient de se blesser à la jambe, l’inquiétude règne dans la cité californienne mais ce sont bien les autres cadres de Los Angeles qui ont assuré en son absence, dans une arène hostile. Ce qu’on ne sait pas à ce moment-là, c’est que tout va basculer, en un claquement de doigts. En un claquement de cuisse, finalement.
La suite ? Oh boy.
De la méforme du King en passant par les rumeurs autour de Luke Walton, la trade deadline bombardée sur Anthony Davis, le groupe qui implose, Lonzo Ball qui perd sa cheville, le vestiaire qui perd espoir et les fans qui perdent 10 kilos par semaine, la deuxième partie de saison des Lakers ressemblera à un putain de cauchemar éveillé. On parle d’une équipe qui est à 20 victoires pour 14 défaites le soir de Noël, et qui va perdre 27 de ses 38 rencontres suivantes, avec la manière s’il-vous-plaît. Cavs, Knicks deux fois, Pacers en bout de banc, Sixers, Hawks, Suns et on en passe, tout le monde va se faire plaisir lorsqu’il y aura marqué Lakers sur le calendrier local. En plus des galères sportives, donc sur le terrain et dans le jeu pratiqué, c’est en dehors des parquets et une fois les matchs terminés que le plus dur devra être digéré par Rob Pelinka et Magic Johnson. LeBron ne défend plus, Ingram a un grave pépin de santé, Walton ne tient plus son groupe, les talk-shows tabassent l’armée de la cité des anges au quotidien, il n’y a quasiment pas un jour qui passe sans qu’un drame hollywoodien vienne anéantir la tranquillité des fans. Doucement mais sûrement, la course aux Playoffs va se transformer en course au déni, avec le shutdown général de l’équipe et des défaites acceptées dès l’entre-deux. Nous sommes le 7 mars 2019, LeBron dépasse Jordan au scoring dans une branlée des Nuggets. Ce qui devait être un moment de célébration de l’excellence avec les Playoffs dans le viseur est en fait un symbole de la chute californienne. Le King n’y est pas, la jambe ne répond plus autant qu’avant, et les vacances se pointent à la vitesse d’un adversaire en contre-attaque. Les coéquipiers, eux aussi, vont préparer leurs valises en attendant l’officialisation de leurs vacances.
Et pour que la cerise soit placée sur le gâteau ? C’est D’Angelo Russell, avec ses Nets et ancien de la maison Lakers, qui va envoyer Los Angeles au repos. Il n’y aura pas de LeBron en Playoffs, il n’y aura qu’un long été de remise en question et d’organisation. Allez, reposez-vous bien, et à l’année prochaine…