Les Nuggets s’en sortent in extremis face aux Pacers : 102-100, merci à Paul Millsap d’avoir sauvé la soirée de Nikola Jokic

Le 17 mars 2019 à 05:45 par Giovanni Marriette

Nikola Jokic
Source image : NBA League Pass

Au même titre qu’un Blazers-Spurs ou que le main event de la nuit entre OKC et les double-champions en titre de la Baie, ce Nuggets-Pacers s’annonçait haut en couleurs tant les deux équipes nous vendent un paquet de rêves cette saison. Et en sus du joga bonito annoncé hier en preview, on a également eu droit à un match accroché et dont l’issue aura été votée dans les ultimes secondes. Bah on a bien fait de ne pas se coucher tiens.

La pizza party à peine digérée, la NBA nous offrait cette nuit une belle brochette d’affiches, et à des heures presque européennes pour couronner le tout. Parmi elles ? Ce Nuggets – Pacers du tonnerre, entre deux franchises réalisant une saison régulière magnifique. Et dans ce choc inter-conférence, si chacun se sera rendu coup pour coup et aura connu ses quarts d’heure fastes, ce sont finalement les hommes de Mike Malone qui repartiront  avec les trois points de la victoire, enfin on s’est compris.

Tout aurait d’ailleurs pu basculer bien différemment à un peu moins de trois minutes de la fin, au moment où l’arbitre Tony Brothers sanctionna Nikola Jokic après une lutte selon lui un peu trop âpre avec Myles Turner. Le score est alors de 96-89 en faveur de Denver, et Antoine Frères siffle au Joker une faute offensive. Et là c’est le drame. Niko explose et s’en prend verbalement à l’arbitre. Sword beach, Juno Beach, faute technique. Omaha Beach, Utah Beach, deuxième faute technique, rejoignez les vestiaires jeune homme. Gold Beach, et Paul Millsap est obligé de raccompagner son ogre de coéquipiers vers la sortie, lui qui s’apprêtait à trouver encore quelques noms de plages au presque Jonas Brothers pour extérioriser sa colère. Une double-technique sifflée à la vitesse de la lumière mais au-delà de la faute peu évidente du pivot des Nuggets… la réaction fut disproportionnées et le langage fleuri était clairement de trop pour un homme qui vivra donc la fin du match en direct des vestiaires, l’occasion pour ses bibis couleur cochon de lait de dérosir un peu après une lutte de 35 minutes avec Myles Turner. 26 points, 7 rebonds et 5 passes pour lui cette nuit, mais surtout une exclusion qui aurait pu coûter le match à ses coéquipiers, même si vous savez déjà tous comment tout ça a fini.

Alors autant y aller de suite, et direction donc la toute fin de match, avec des Pacers ayant profité de cette inversion de momentum pour recoller aux basques de leur hôte. L’altitude n’y change rien, ce sont bel et bien les Nuggets qui suffoquent et qui ont vu revenir Indiana à égalité, avec dans le viseur un braquo des paysans qui ne ferait que confirmer le spirit qu’on leur connait cette saison. Pourtant menés de 11 points à six minutes du dernier buzzer et encore de six à 90 secondes de la fin, le squad de McMillan était donc revenu à 100 partout à la force de la fourche, et le ballon du match atterrissait dans les mains de Jamal Murray. Bien défendu, le meneur des Nuggets lâchera finalement la gonfle à Paul Millsap, ready to drive Myles Turner, et la vitesse et la roublardise de l’ancien All-Star auront finalement raison du pivot d’Indiana. 102-100 et sept secondes à jouer, la dernière prière de Boj Bob n’y changera rien et c’est finalement Denver qui s’en sortira, évitant probablement de ce fait une crise de nerf à la Momo Henni de Niko Jokic dans les vestiaires.

Ce fut accroché, avec un scénario un peu plus recherché que… La Plage de Danny Boyle, et les noms de plage lâchés par ce bon vieux Nikola auront d’ailleurs, finalement, mis encore un peu plus de sel à la fin de rencontre. On savait que ce serait spécial, on ne pensait pas forcément à ça, mais l’important est bien là : on n’a – une fois de plus – pas été déçu par les Pacers ou les Nuggets. Alors rendez-vous en Playoffs messieurs, vous l’avez tous bien mérité.

stats Pacers stats Nuggets


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