Alvin Gentry est un génie du mal : temps-mort demandé alors qu’il n’en avait plus, faute technique puis défaite, pur chef d’œuvre
Le 17 mars 2019 à 06:41 par Giovanni Marriette
Et après vous viendrez nous dire que la NBA n’est pas la Ligue la plus barrée du monde… Nouvelle masterpiece de la grande histoire du NBA lol game, Alvin Gentry a donc appelé un temps-mort à une seconde de la fin d’un match de basket… alors qu’il n’avait plus de temps-mort et qu’il y avait égalité. Du génie, et y’a vraiment pas d’autres mots.
Retour rapide sur la situation à l’instant T, parce que l’on vous avoue de manière très assumée que ce Pelicans – Suns n’a pas forcément attiré notre œil mi-ouvert mi-T-Mac cette nuit. Match agréable s’il en est puisque très offensif, les deux équipes se tournant le dos à 122 partout après 48 minutes de jeu et un dernier lay-up d’un Devin Booker toujours aussi inspiré dans les matchs amicaux (40 points, 5 rebonds et 13 passes au final). L’overtime est pourtant mieux gérée par les Pels, qui prennent un micromètre d’avance grâce à Julius Randle (vous savez, le franchise player de NOLA), Elfrid Payton (quatrième triple-double consécutif (!) avec 16 points, 13 rebonds et 16 passes) et Kenrich Williams, le fameux. En face Dragan Bender tente de prouver qu’il est un joueur NBA mais à sept secondes de la fin ce sont bien les Pelicans qui mènent de trois points alors que tout le monde ou presque semble se foutre du résultat final. Tout le monde mais pas Josh Jackson, qui va hériter d’une passe de Booker et scorer du parking sans trop de pression défensive. 136 partout, youpi on va donc avoir droit à cinq minutes de rab dans ce match entre deux équipes qui préparent secrètement les Playoffs 2026. C’est donc le moment choisi par Alvin Gentry pour rentrer en piste, attention c’est du délire.
On se souviendra toujours du temps-mort fantôme pris en 1993 par Chris Webber, on se souviendra également de celui d’Alexandre Martin sur 2K (les vrais tiennent la référence), et on se souviendra désormais – ou pas – de celui d’Alvin Gentry. Pris au dépourvu par le tir rentré par Josh Jackson et imaginant déjà son plus beau système pour la win, le pote des Chipmunks décide donc de rappeler ses troupes sur le banc, histoire de dessiner une magnifique cascade d’écrans pour permettre à Elfrid Payton d’envoyer une grosse buzzer-saucisse sur la planche. Sauf que, comme l’écran du League Pass nous l’indique et – surtout – comme Gentry aurait dû le savoir, les Pels n’ont plus de temps-mort et la sentence est irrévocable, faute technique, lancer bonus, les Pels doivent quitter l’île.
Devin Booker ne se fera pas prier pour valider la passe décisive du coach adverse, ira même checker… Stanley Jackson sur le banc de NOLA (la réaction d’Anthony Davis est mythique), et une faute et un lancer plus tard les Suns s’imposent donc, dans ce que l’on appellera le remake de 50 nuances de laid, à moins que tout ça n’ait été orchestré par le staff des Pelicans afin de perdre un match et ainsi de gagner quelques chances de plus d’aller chercher le futur Anthony Davis à la prochaine Draft. Point positif dans l’histoire, le coach des Pels aura finalement pu profiter des ses joueurs quelques secondes avant le lancer victorieux de Devin, mais au lieu de leur poser un système qui devenait inutile, il leur aura peut-être raconté la blague à la mode en ce moment à la Nouvelle Orleans, celle du grand poilu qui cherche un nouveau mec pour quitter la ville.
Parce qu’il n’y a pas que les posters et les game winners dans la vie, il y a Alvin Gentry. Parce qu’il n’y a pas que la course au Coach Of the Year dans la vie, il y a Alvin Gentry, aussi. New Orleans Pelicans, where ugly happens.