James Harden a sali le Heat : 58 points, 7 rebonds et 10 passes, The Beard veut son titre de MVP
Le 01 mars 2019 à 04:49 par Bastien Fontanieu
Pour son dernier duel en carrière avec Dwyane Wade, on peut dire que James Harden a été généreux. Le monstre de Houston a sorti une performance dont lui seul a le secret : un 58-7-10, sans trembler du poignet.
C’est comme ça, l’amour entre arrières all-time. On s’envoie des fleurs, on s’envoie des perles, et on s’envoie des cartons offensifs histoire de montrer qui est le plus fort. Sur ces 24 dernières heures, c’est bien Wade qui occupait tout l’espace médiatique avec un shoot de la gagne légendaire face aux Warriors. Un dernier hourra de la part de Flash, lui qu’on voulait justement voir une dernière fois debout devant son public à Miami, histoire de gueuler que l’American Airlines Arena est sa maison. Sauf qu’après l’exploit du mercredi venait le back-to-back du jeudi, et pas n’importe lequel. Un déplacement à Houston après la réception de Golden State, bonjour le challenge. Et si l’AAA est bien la baraque de D-Wade, le Toyota Center est le royaume de James Harden. Histoire de le remercier pour toutes ses années passées à faire rêver les autres arrières de la Ligue, histoire de lui souhaiter bon voyage et lui montrer que le poste 2 est entre de bonnes mains, le gaucher des Rockets a sorti sa plus belle cartouche. Celle qui le place, dans l’histoire, parmi les plus grands. Ils ne sont qu’une poignée à avoir claqué 50 points et 10 passes sur un match, Harden l’a fait… plusieurs fois. Rien que cette saison, on avait déjà eu du 50-11 et du 54-13, mais il nous manquait un petit bonus. Un petit troisième pour la route, dans une double-course importante puisqu’à titre individuel les candidats pour le trophée de MVP s’envoient des prunes tous les soirs et à titre collectif les Rockets devaient tenir le rythme infernal des Blazers et du Jazz. C’est donc comme un grand que James a décidé de prendre la rencontre à son compte.
Car oui, pour ceux qui n’auraient pas vu ce match entre Miami et Houston, ce sont bien les visiteurs qui étaient en bonne posture pour l’emporter, ce qui aurait fait un back-to-back monstrueux pour faire la pression sur les autres concurrents à l’Est. Dans le quatrième quart-temps, même à 6 minutes de la fin, le Heat menait de 10 points grâce notamment aux banderilles de Kelly Olynyk et Goran Dragic. On était donc en bonne position pour l’emporter, n’est-ce pas ? Et bien c’était sans compter sur Harden, puis sur Chris Paul, avec un peu de Clint Capela dans les recoins. C’est d’abord le barbu qui, à sa façon, allait recoller les siens au cul du Heat au niveau du score. Pénétration, pénétration, pénétration et quelques lancers, après avoir artillé à distance efficacement sur le début de match, James commençait à fatiguer et à tirer trop court de près de 10 mètres. Il ajustait ainsi son jeu pour être le plus efficace possible, laissant ensuite CP3 assassiner bien comme il faut les visiteurs venus de Floride. C’était d’ailleurs assez intéressant à voir, sans dire que c’était beau. Houston remettait la gonfle entre les mains de Harden, qui envoyait des ogives à distance mais ne trouvait pas la ficelle. Pour éviter une boulette du genre défaite au buzzer après avoir pourtant remonté tout le retard, le barbu donnait la main à son meneur qui rentrait un panier bien clutch en fin de match, tout en profitant de la maladresse du Heat qui chokait totalement son money-time. Au final ? Que dire, si ce n’est un hommage de plus devant les caméras pour Wade, une embrassade pleine de respect pour deux arrières de qualité légendaire, et ce bye-bye signé Harden comme lui seul sait le faire : allez, tu repars avec une perf de mammouth et tu nous laisses tranquille maintenant. Merci.
58 points, 7 rebonds et 10 passes, à 16/32 au tir, 8/18 du parking et18/18 aux lancers. Fallait pas stopper sa série de matchs à 30 points, fallait pas lui dire que c’était la dernière de Wade : la course au MVP continue sur son rythme de taré.