Les Rockets did it again : victoire à Golden State, avec un Chris Paul intenable, et sans James Harden

Le 24 févr. 2019 à 06:51 par Alexandre Taupin

Chris Paul Houston Rockets
Source image : NBA League Pass

Les Rockets, privés de James Harden, étaient en visite à Oakland pour affronter les Warriors cette nuit. Pas du tout perturbés par l’absence de leur leader, les texans ont tenu le match de bout en bout et résisté au comeback de Golden State, bien aidés par un excellent CP3.

Si vous êtes arrivés en retard à l’Oracle Arena cette nuit, vous avez dû vous frotter les yeux en regardant le tableau d’affichage après quatre minutes de jeu. Porté par Eric Gordon et P.J Tucker, Houston fait pleuvoir à longue distance sur les Warriors pour mener 15-0 dès la sortie du vestiaire. Chris Paul distribue le caviar à tout va et il trouve en Gordon un bon remplaçant à Harden au scoring (12 points en premier quart-temps, 25 au total). Côté Warriors, on perd ses nerfs et, quelle surprise, c’est dans la raquette qu’il faut chercher les têtes brûlées. Cousins enchaîne les balles perdues et les fautes, et s’il finit avec un bon double-double (13 points, 14 rebonds), ses six ballons paumés et son 33% au tir font bien tâche. Draymond Green fait encore pire, dans un match où on se demande encore s’il était vraiment présent (4 points, 4 rebonds, 3 passes en 24 minutes). Avant de sortir définitivement pour une blessure à la cheville qui a fait trembler tout Oakland, le bulldog des Dubs aura vu Kenneth Faried lui faire la totale. Oui, Kenneth Faried.

Vous vous souvenez du Manimal pas foutu de tirer à plus de deux mètres du panier ? Et bien révisez vos classiques. Tir à mi-distance, 2/4 à 3-points et même un joli crossover pour enrhumer Green. Oui, vous avez bien lu, il faut croire qu’avoir Paul et Harden à l’entraînement ça aide niveau technique. La complémentarité avec Clint Capela, clairement pas évidente au premier abord, est là et ça galope dans tous les sens pour le grand bonheur de Mike D’Antoni. Bien sûr, pour approvisionner les deux géants des Rockets, il fallait un distributeur de caviars et CP3 a sorti le costume adapté au match du jour. 23 points et 17 passes pour l’ancien de Wake Forest et une performance majuscule face à ce qui se fait de mieux dans la ligue. Alors oui, Chris Paul a un sacré contrat, il a très mal commencé sa saison et continuera à faire peur avec ses blessure, mais quand il réalise ce genre de performance, c’est bien plus que des stats, c’est toute une équipe qui step up dans son sillage. James Harden disait qu’il devait marquer 30 points par nécessité pour pouvoir gagner des matchs, la preuve qu’il y a des alternatives à Houston. On espère désormais que le meneur pourra confirmer cette belle sortie, même en présence du barbu.

S’agissant des Warriors il y aura de quoi dire dans le vestiaire. A part les Splash Brothers et Durant, le reste de l’équipe est passé à côté du match et l’absence probable de Draymond Green ne va pas aider à stabiliser la défense des champions en titre. Le banc n’a pas été très productif et les problèmes à l’intérieur sont toujours là malgré la présence de Boogie Cousins. Alors que l’adversaire était privé de son meilleur joueur et scoreur, les Warriors n’ont jamais été en tête, de toute la partie, en évoluant à domicile. Ils ont passé les quarante-huit minutes à courir derrière le score pour finalement perdre un match qu’ils ont certainement vu trop facile, sans le MVP en titre en face.

Grosse, très grosse performance des Rockets cette nuit, qui ont prouvé qu’ils étaient bien plus que l’équipe d’un seul joueur. En l’absence d’Harden c’est Chris Paul qui a géré la boutique avec brio et plusieurs joueurs ont semblé libérés offensivement. Reste maintenant à trouver la bonne formule pour combiner le scoring d’Harden à ce groupe, qui sait jouer sans complexe dès qu’on lui laisse un peu les clés. Mike D’Antoni, à toi de jouer.

Boxscore Warriors vs Rockets

Boxscore Rockets vs Warriors


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