James Harden se rapproche des 35 points de moyenne : ils ne sont que 5 dans l’histoire à avoir touché cette barre mythique

Le 15 janv. 2019 à 13:18 par Nicolas Meichel

James Harden Houston Rockets
Source image : NBA League Pass

James Harden est décidément un grand malade ! Déjà irréel depuis plusieurs semaines, le barbu a repoussé encore un peu ses limites la nuit dernière en plantant 57 points sur la gueule des Grizzlies, établissant ainsi son record de la saison. Avec ce carton, il se rapproche dangereusement d’une barre mythique, celle des 35 pions de moyenne sur une campagne. 

Au cours des derniers jours et même des dernières semaines, on a pris l’habitude de mentionner James Harden avec plusieurs légendes de la NBA. Depuis le début du mois de décembre, le barbu est tellement sur une autre planète qu’il fait concurrence à ces grands noms du basket à travers ses performances de folie et ses records. Et après son superbe festival de la nuit passée contre les Grizzlies, on était obligés de refaire une nouvelle fois les comptes. Direction NBA.com pour checker les dernières moyennes du phénomène et là, on remarque que le meilleur pote des arbitres l’arrière des Rockets tourne désormais à 34,8 points de moyenne sur la saison. On répète. 34,8 points de moyenne sur toute la saison ! Des chiffres tout simplement ahurissants qui mettent forcément en avant les énormes qualités offensives du barbu, mais également cette régularité et cette capacité à enchaîner les cartons match après match. En voyant une telle stat, on n’a pas pu s’empêcher de jeter un œil dans les archives afin de voir les joueurs qui ont réussi à atteindre la fameuse barre des 35 points par match au cours d’une saison. Résultat, ils se comptent sur les doigts d’une main, ce qui montre bien l’ampleur d’un tel exploit.

Source : Basketball Reference

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Oui, ils ne sont que cinq. Le dernier à avoir réalisé une saison à au moins 35 points de moyenne, c’est Kobe Bryant, qui a terminé la campagne 2005-2006 avec 35,4 points par match. C’était l’époque où il évoluait avec des plots aux Lakers, comme Smush Parker à la mène et Kwame Brown au poste de pivot. Un vrai Big Three ! Depuis cette saison-là, personne n’a fait mieux que les 32,0 points de Kevin Durant en 2013-2014, quand il a terminé avec le trophée de MVP dans les mains. Avant Kobe, il faut remonter à la fin des années 1980 et la troisième saison de Michael Jordan chez les Bulls. De retour après une grosse blessure au pied lors de sa campagne sophomore, MJ a affolé les compteurs en 1986-1987 avec 37,1 points de moyenne ! A noter que la saison suivante, celle où il finit MVP ET meilleur défenseur de la ligue (shit…), Jordan termine à…34,97 pions par match. Bref, il ne manquait pas grand chose. Ensuite, on sort de l’ère moderne pour se plonger dans les années 1960, où trois autres légendes ont réussi cet exploit. Evidemment, on retrouve Wilt Chamberlain, un habitué des records. Sous les couleurs des Warriors (de Philadelphia puis de San Francisco), Wilt the Stilt a réalisé…cinq saisons au-dessus des 35 points par match, avec notamment une pointe à 50,4 (plus haute moyenne all-time) et une autre à 44,8. Besoin d’un doliprane ou ça va ? Au cours de la même décennie, un autre joueur des Warriors a cartonné puisque Rick Barry a terminé avec 35,6 points de moyenne lors de l’exercice 1966-1967. Cette saison-là, Chamberlain n’était plus à San Francisco (il a été transféré aux Philadelphia 76ers en 1965) et Barry n’était que dans sa deuxième saison NBA ! Enfin, Elgin Baylor fait également partie de ce cercle très fermé, lui qui a tourné à 38,3 points par rencontre en 1961-1962 sous les couleurs des Lakers. C’est la moyenne la plus élevée de l’histoire si l’on excepte le monstre Wilt Chamberlain.

C’est le moment de sortir les calculettes. Pour pouvoir intégrer ce club VIP, James Harden doit finir la saison avec 2 765 points au total, si l’on considère qu’il joue l’intégralité des matchs restants. Il reste 39 rencontres à jouer et le barbu possède actuellement 1 392 unités au compteur. Il lui manque donc 1 373 pions, soit une moyenne de 35,2 par match. Pour n’importe quel autre joueur de la ligue aujourd’hui, cela paraît énorme mais pour Harden, ça semble faisable vu comment il tourne actuellement et le contexte dans lequel il évolue. Depuis que le meneur Chris Paul est absent, l’arrière possède les clés du camion à 200 % et ses statistiques offensives ont ainsi explosé. CP3 ne semble pas tout à fait prêt à revenir puisqu’il devrait rater encore deux semaines. De plus, avec la blessure récente du pivot Clint Capela, qui sera forfait plus d’un mois, c’est une autre pièce très importante des Rockets qui va manquer prochainement. Capela cette année, c’est quand même 17,6 points et 12,6 rebonds (dont 5,0 offensifs !) de moyenne et donc un soutien non négligeable pour Harden en attaque, que ce soit sur les pick & rolls ou les pénétrations du barbu qui finissent par des alley-oops ou des dunks de l’intérieur suisse. Et puis il ne faut pas oublier non plus que l’arrière Eric Gordon est toujours à l’infirmerie, lui qui n’a pas encore joué le moindre match en 2019. Il devrait bientôt faire son retour mais on parle là aussi d’un gars qui pèse 15,7 points par match. En gros, vous l’avez compris, James Harden est un peu seul au monde en ce moment, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour les Fusées mais qui pourrait aider le barbu à rentrer encore un peu plus dans l’histoire.

Où s’arrêtera James Harden ? Va-t-il réussir l’exploit de rejoindre Kobe, Mike, Wilt et les autres dans ce cercle très fermé ? Il faudra attendre la fin de la saison pour connaître la réponse mais ce qui est certain, c’est que la campagne du barbu est d’ores et déjà historique !