John Wall et les Wizards se sont enfin fâchés : énorme perf du meneur, grosse victoire face aux Lakers, comme quoi tout est possible
Le 17 déc. 2018 à 06:03 par Giovanni Marriette
Quand on parle des Wizards, et ce depuis le début de saison, le ton employé est plutôt humoristique, les blagues étant parfois néanmoins remplacées par quelques grosses gueulantes. Bah ouais, sont relous les types, au moins autant de talent en magasin que d’envie de leur mettre des baffes. Fort heureusement les types nous montrent parfois qu’ils en ont encore un peu sous le capot, bien dommage d’ailleurs que ce soit si rare.
A l’heure ou le duo Buddy Hield – De’Aaron Fox est en train de venir frapper à la table des meilleurs backcourts de la Ligue, celui que forment John Wall et Bradley Beal prend du plomb dans l’aile. A vrai dire c’est même toute la franchise de Washington qui boîte bas depuis la reprise en octobre, les gossip ayant pris le pas sur les bons résultats, et sans faire semblant s’il vous plaît. Dwight Howard est ainsi passé dans la catégorie des “sombres histoires qui font tâche” alors que Brade les Billes alterne les déclas inquiétantes et les bonnes perfs, alors que Jean Mur jongle entre les mauvaises perfs et les très mauvaises perfs, alors que les Sorciers se retrouvaient également il y a peu au cœur du trade raté le plus WTF de l’histoire. John Wall ? Tantôt apparaissant en parfait sosie d’un acteur de How High, tantôt lâchant le… pire match de sa vie, le meneur des Wizards est franchement le number one cette saison dans cette catégorie peu glorieuse des mecs décevants. Tellement de talent, tellement de dynamite dans les mollets, mais tellement de dilettantisme aussi, qui ont d’ailleurs poussé les dirigeants de la franchise à mettre Johnny et tout le roster sur l’étal il y a quelques semaines, même si on entend tout et son contraire depuis à ce propos. Il fallait donc – enfin – montrer au public déprimé de la capitale qu’il y avait encore un peu de talent caché entre les crises de boudin, qu’il y avait encore un semblant de motivation planqué entre les branlées reçues.
Et peut-être est-ce la paternité qui s’apprête à faire de John Wall un homme aguerri, mais le n°1 de la Draft 2010 a en tout cas envoyé du pâté hier, et on ne vous parle pas de l’ingrédient principal de l’alimentation de Jared Dudley. Une rencontre face aux Lakers ? Des Lakers en back-to-back ? Contre Lonzo Ball aka le destructeur de meneurs adverses ? Well Wall, il n’en fallait pas plus pour redonner un surcroît de motivation à Johnny Muraille, qui nous a donc offert le temps d’une soirée un revival de ses meilleures sorties, du genre que l’on aimerait – quand même – revoir un peu plus souvent…
40 points à 16/27 au tir dont 4/8 du parking et 4/6 aux lancers, 6 rebonds, 14 passes, 3 steals, 2 contres, emballé, c’est pesé
Season high au scoring, comme quoi le salopiaud n’a rien perdu de ses skills et qu’il est évidemment encore capable de dominer quand il l’a décidé. Une première mi-temps monstrueuse, des tirs pris en rythme, une avalanche de caviars (dont la moitié à destination de Sam Superstar Dekker) pour des teammates pour une fois en accord avec leurs poignets, et voilà comment on se retrouve à bully LeBron James, et voilà comment on se retrouve à blow-out l’une des équipes les plus en forme du moment. On pensait les Wizards enfin lancés après trois wins consécutives ? On l’avait eu dans l’os en les voyant en perdre quatre de suite avant ce match. Du coup on ne sait – une fois de plus – plus quoi penser de ces gars-là, tellement talentueux mais tellement bipolaires dans l’envie démontrée sur le parquet.
Une chose est sûre, les mecs, John Wall en tête, sont capables de step-up le temps d’une soirée. A ces messieurs désormais d’enchaîner les perfs de cet acabit, pour enfin remettre les Wizards à leur place, à savoir celle d’une franchise solide en régulière et qui se prend des baffes en Playoffs. Parce qu’il faut quand même rester tempéré, le cru 2018-19 des Wizards n’ira pas chercher les sommets, même s’il a évidemment les moyens d’aller squatter une place dans les 8 à l’Est. Prochaines échéances pour y voir plus clair ? Mardi et mercredi à Atlanta et Houston, histoire de voir si cette belle embellie d’un soir était un déclic… ou un feu de paille de plus dans une bonne grosse saison de merde.