Les Pelicans noient le moteur des Pistons : 116-108, le duo Jrue Holiday – Julius Randle fait la loi à Detroit
Le 10 déc. 2018 à 01:00 par Alexandre Martin
Dans ce déplacement des Pelicans chez les Pistons, on s’attendait à un duel de costauds sous les cercles, même au-dessus, car la paire Anthony Davis – Julius Randle n’a pas l’habitude de se laisser marcher dessus et le duo Andre Drummond – Blake Griffin fait partie des meilleures paires d’intérieurs de la ligue. Sauf qu’au bout de 6 petites minutes, Davis s’est blessé à la hanche dans un choc avec le rouquin volant de Detroit. Coup dur pour la Nouvelle-Orléans mais Jrue Holiday va envoyer du lourd pour permettre à son équipe de repartir du Michigan avec une victoire de plus au compteur.
A un peu moins de 2 minutes du terme, alors que les Pistons sont toujours dans le match et viennent de marquer – grâce un alley-oop Griffin to Drummond – pour revenir à 5 unités (109-104), ils vont bien défendre, récupérer la balle, faire un peu tourner avant de trouver l’ami Dédé au poste bas. Le pivot a Nikola Mirotic derrière lui… Aucun Pelican ne vient aider l’Hispano-monténégrin qui doit donc se débrouiller seul. Drummond l’enfonce un peu mais pas tant que ça, pas autant qu’il aurait dû en tout cas. Il se retourne et tente de marquer de près. Niko Miro est bien sur ses appuis et place un contre léger mais suffisant pour ne pas encaisser le panier. L’ailier-fort des Pels glane le rebond et permet ainsi au siens de repartir en attaque. Le ballon tourne un peu et finir par arriver dans les mains de… Mirotic. Il a demandé la balle car il a pris position au poste bas sur l’arrière Luke Kennard. Mirotic est servi. Il se retourne, voit que le Piston n’a pas l’intention de se livrer donc il dégaine. Dedans. 111-104 pour la Nouvelle-Orléans.
Detroit avait pourtant fourni des efforts considérables pour recoller au score. Après avoir été menés de 16 points à 5 minutes de la fin du troisième quart, les hommes de Dwane Casey ont refusé d’abandonner le match. Langston Galloway a planté quelques banderilles très importantes, Blake Griffin a continué de scorer sans relâche et Dédé Drummond son chantier des deux côtés du terrain. Griffin finira la rencontre avec 35 points au compteur et Drummond avec 23 pions et 19 balles cueillies sous les anneaux. Mais surtout, les Pistons finiront ce quart par un run qui leur permettra d’entamer les douze dernières minutes avec seulement 7 unités de retard. A partir de là, l’écart va osciller entre 2 et 10 points pour donc arriver à 5 points à moins de deux minutes de la fin…
A 111-104 et avec à peine plus d’une minute à jouer, les Pistons ne vont pas se décourager. L’ami Blake va obtenir deux lancers qu’il va convertir. 111-106 et encore plus de 50 secondes sur l’horloge. Tout est possible dans ce genre de situation au basket. Sauf que Jrue Holiday n’était pas en ambiance choke, loin de là. Le combo-guard va se garder cette balle et se lancer dans un move compliqué qui le verra prendre un tir en runner légèrement en fadeaway et surtout sur une jambe. Pas de souci, cela va rentrer avec la planche et couronner ce match monstrueux fourni par monsieur Holiday. Il a fait parler la poudre du début à la fin du match et il va peser très lourd dans le succès des siens malgré 9 pertes de balle ! Il faut dire qu’avec 37 points à 14/22 au tir, 5 rebonds, 5 passes décisives et 3 interceptions au final, on peut lui pardonner ses quelques errements. A ses côtés, si Mirotic a été décisif dans les deux dernières minutes, c’est bien Julius Randle qui s’est coltiné les Griffin et autre Drummond sans rechigner à la tâche. L’intérieur des Pelicans est rentré dans le lard de la paire de Detroit, il les a bousculés comme il sait le faire et finit avec 28 points, 6 rebonds et 5 passes décisives. Bullyius Randle.
C’est ainsi que malgré un Anthony Davis limité à 26 minutes pour 6 points, 9 rebonds et 4 offrandes, les Pelicans se sont imposés sans trembler dans une Little Caesar Arena qui fait peine à voir tant elle est vide et dénuée d’ambiance. Et vu que les Pistons viennent d’enchaîner leur quatrième défaite d’affilée, il va certainement falloir être encore un peu patient avant de voir le public de Detroit nous rappeler qu’il peut mettre le feu à un match de basket.