Les Suns arrivent en retard et s’inclinent lourdement face aux Kings (122 – 105) : t’as beau être matinal, t’as forcément eu mal
Le 05 déc. 2018 à 07:59 par Victor Pourcher
Cette nuit, on avait donc mis le réveil à 3 heures pour voir s’affronter Sacramento Kings (11 – 11) et Phoenix Suns (4 – 19) dans l’Arizona. Visiblement les Suns, eux, non. Et après un premier quart-temps catastrophique terminé à 9 – 36 (c’est le score hein, pas l’heure), le tableau affichait ??? ??? à l’issue de cette immense purge. En même temps, pour espérer gagner un match, il faudrait déjà le jouer en entier…
Surpris, étonné, abasourdi, perdu. Se lever à 3 heures pour suivre le match entre les Phoenix Suns et les Sacramento Kings, c’était un peu comme zapper sur Canal le premier samedi du mois en cherchant une série à mater en pleine nuit : tu comprends très vite que tu n’assistes pas à ce que tu voulais. Et comme pour les films d’auteurs nocturnes de la chaîne cryptée, on vous jure que l’on ne voulait vraiment pas voir ça, car à la base c’est sur du basket que l’on écrit. Or, hier il fallait tout reprendre à zéro avec des Suns qui clôturaient leur premier quart-temps avec seulement 9 points, et quatre fois plus pris dans le museau. 36-9 la Rochelle, cinq essais à zéros et trois petites pénalités seulement pour Grenoble. Le basket est un sport où il faut mettre le ballon dans un panier pour marquer des points. Avec un effroyable 3 sur 17 au tir, soit 17,6 % de réussite dans le premier quart, Phoenix semblait avoir oublié de jeter un œil aux règles avant de fouler le parquet. Et pitié, ne nous obligez pas à nous remémorer leur 0 sur 11 de loin sur leurs premières tentatives. Mais au basket, il faut aussi défendre. De ce côté-là, on n’a pu qu’admirer la régularité de l’avant-dernière défense au rating de la Ligue avant ce match. Peu de motivation affichée et manque total de dureté à l’image de Deandre Ayton, qui n’a pas fait la moindre faute en 20 minutes. Non pas parce qu’il a été propre, mais parce que, comme ses petits camarades, il était tout simplement… absent.
Franchement les gars, c’est pas cool. Surtout pour ceux qui doivent commenter les performances derrière. Car il faut bien essayer de tirer autre chose de ce match qu’une profonde phobie des rencontres des Suns ou qu’une cécité temporaire. Mais voilà, que penser d’un match où le meilleur marqueur est De’ Anthony Melton, rookie des Suns, avec 21 points, soit largement plus que son total de la saison ? Comment interpréter la performance du collectif des Kings qui ont ouvert leur banc dont cinq de leurs sept joueurs au-dessus des 10 points sont issus ? Même les stats globales du match peinent à refléter la physionomie bordélique de la rencontre qui a été si vite pliée. En fait, l’enseignement que l’on peut en tirer, c’est que Devin Booker est véritablement seul dans ce marasme. Alors oui, on le savait déjà mais, au vu des deux derniers matchs, on se demande si les résultats jugés mauvais lorsqu’il est présent ne sont pas finalement des performances de haut vol. Plus que jamais, les Phoenix Suns s’imposent comme l’équipe maîtrisant à la perfection cet art subtil du tanking avec un bilan de 4 victoires pour 20 défaites et de belles taules en perspective. Comment les Bulls réagiront-ils à ce nouveau défi lancé par les Suns ?
Loin de nous l’idée de se plaindre : dans une certaine mesure, cette rencontre a été hors norme. Et on vous conseille d’aller mater la tentative de dunk de Frank Mason III, en fin de match, pour vous rendre compte des choses paranormales qui ont pu se passer cette nuit. Pour le reste, les Kings enchaînent une deuxième victoire consécutive et continuent de coller au Top 8. Quant aux Phoenix Suns, les Champs-Elysées du tanking s’étalent devant eux. Et il n’y a aucun gilet jaune à l’horizon.