C’était le festival du Jazz cette nuit face aux Spurs : 139 – 105, Kyle Korver a ramené ses trompettes et ses saxos en ville

Le 05 déc. 2018 à 07:34 par Giovanni Marriette

Jazz
Source image : ladepeche.fr - DDM

Quelques jours après son arrivée dans l’Utah, Kyle Korver doit déjà se sentir comme chez lui. Peut-être a-t-il d’ailleurs gardé sa baraque d’il y a dix ans, histoire de faciliter sa réintégration au sein de la franchise mormone. Quoiqu’il en soit, le sniper a déjà posé sa griffe sur le groupe de Quin Snyder et cette nuit face aux Spurs, tout le monde s’appelait Kyle Korver…

Il n’aura pas mis longtemps à trouver ses marques à la Vivint Smart Home Arena. En même temps, quand on a déjà balancé 2480 bombes du parking en carrière, un panier reste un panier. Le plus intéressant dans cette affaire ? Kyle Korver a emmené cette nuit dans son sillage tous ses coéquipiers, à tel point que personne n’aurait été étonné si Rudy Gobert s’était mis à pilonner à neuf mètres au lieu de tatouer ses bourses sur le front de Davis Bertans. Du coup c’est à une soirée record que les quelques 18 000 fans présents ont assisté, avec une bonne grosse bête blessée comme victime parfaite. Vingt tirs du parking, record de franchise donc, et une victoire dessinée dès le premier quart. Quatre quarts-temps, quatre fessées, et une pluie d’ogives lointaines tombées sur le crâne de pauvres Spurs décidément bien malades… 4/6 de loin pour Donovan Mitchell, 3/6 pour le bossu Ingles, 3/4 pour le vénérable Korver, 2/4 pour Royce O’Neale, 2/3 pour Jae Crowder et Ricky Rubio, 1/1 pour Dante Exum et 1/2 pour Raul Neto, Thabo Sefolosha et George Niang, le frère de Mamadou mettant un terme à la champagne shower à une centaine de secondes de la fin du match. 20/33 au total pour les nouveaux snipers de l’Ouest, 60% aux tirs dans le champ et 17/20 aux lancers, le genre de soirée à vous faire repartir avec toutes les peluches de la fête foraine. Car tout était facile cette nuit, de près comme de loin d’ailleurs.

📹| 20 made 3s, 38 assists, 139 points, 1 big home win #TeamIsEverything pic.twitter.com/YK5ciHV0x4

— Utah Jazz (@utahjazz) 5 décembre 2018

Une orgie d’adresse rendue possible par des Spurs qui n’y arrivent plus, malgré un sursaut d’orgueil et de basket avant-hier face aux Blazers. Quatre rounds et quatre baffes dans la gueule on le disait plus haut, et jamais les Texans n’ont semblé en mesure d’être capable de rivaliser. Dépassés dans le rythme, dans l’intensité, les joueurs de Gregg Popovich se sont pointés dans l’Utah pour regarder un match au lieu de le jouer. Jakob Poeltl avait beau envoyer de nouveaux signaux sympas en sortie de banc, les titulaires n’étaient par contre pas à l’heure au rendez-vous. Trop gentils, trop doux, trop calmes face à la furia du Jazz, et le bilan sera à l’arrivée – une fois de plus – bien lourd. 39 points dans le museau mercredi passé à Minneapolis ? 31 deux jours plus tard à la maison contre Houston ? Messieurs ce sera 34 cette fois-ci, avec donc une troisième déculottée en moins d’une semaine, sur une paire de fesses qui n’a même plus le temps de cicatriser entre deux punitions. Pas un problème de talent, ça les Spurs l’ont, mais plutôt de déficit d’envie et de mental bien entamé, au sein d’une organisation qui vit sa pire période depuis bien des années maintenant.

Grâce à cette victoire historique, le Jazz respire un peu avant de plonger pour de bon dans un mois de décembre hardcore (Sixers, Thunder x2, Rockets x2, Blazers x2, bon app). A San Antonio ? La quatorzième place à l’Ouest fait tâche dans une organisation qui avait fait jadis de l’excellence une priorité. Le calendrier jusqu’à Noël semble un peu plus clément, mais peut-on aujourd’hui dire que les Spurs sont les favoris d’un match face à Orlando ou Minnesota ? Vous avez quatre heures.

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