Preview Wizards – Rockets : allô Houston, il est temps de décoller et d’enchaîner les victoires
Le 26 nov. 2018 à 17:34 par Alexandre Taupin
Washington – Houston, c’est un peu la rencontre des deux déçus de ce début de saison, au rayon du ratio attentes/résultats. Deux franchises qui ont du mal à remonter la pente et qui ont un besoin urgent de victoires. Qui sera le blasé du jour ? Réponse à 1h du matin, au Capital One Arena.
Sans doute se sont-ils vus trop beaux… Durant tout l’été, Rockets comme Wizards nous ont expliqué en long et en large à quel point ils étaient talentueux. D’un côté, on avait le droit à une ligue à deux équipes, Houston se croyant dispensé d’affronter les 28 autres franchises et Daryl Morey faisant une fixette, un peu malsaine, sur la seule affiche qui l’intéresse : y’a que les Warriors qui comptent et c’est tout. De l’autre, Washington nous faisait un petit cours d’histoire en se comparant aux illustres Bullets de Baltimore, champions en 1978. Dwight Howard estimant qu’il pouvait devenir sa propre version d’Anthony Davis ou de Kevin Durant. Austin Rivers ouvrait sa gueule en positionnant les Wizards sur la même ligne que les Celtics, il ne manquait plus qu’on nous dise que Wall et Beal forment le meilleur backcourt de la ligue, oh wait… A force de l’ouvrir, ils ont même contaminé leur proprio qui s’est pris à rêver d’une saison à plus de 50 wins et d’une finale à l’Est. Il a depuis réalisé qu’il avait pris ses rêves pour des réalités, et laissé entendre que toute l’équipe était transférable par l’intermédiaire de son bras droit, Ernie Grunfeld.
Une victoire en six matchs pour Houston, une en huit rencontres pour Washington et hop, plus trop de rêves de titre. Il faut dire que chacune des deux équipes nous a impressionné par sa solidité défensive puisque l’on a ainsi pu voir certaines séquences qui feraient passer les pensionnaires de Woodstock pour des suractifs. Face à cette situation, les Texans ont rappelé leur gourou pour régler leurs problèmes défensifs en virant Carmelo Anthony. Depuis, les Rockets respirent un poil mieux, enchaînant récemment une série de cinq succès pour revenir dans le positif (9-7) avant de perdre deux matchs qu’ils auraient normalement plié la saison passée. Si la défaite à Detroit est excusable au vu de l’effectif adverse, de la force du moment, celle à Cleveland pose un sérieux problème, face aux foudres de guerre que sont les Cavs cette année. L’absence de Chris Paul, parti compter ses billets, ne justifie pas un tel relâchement face à une équipe qui ne cache même plus son tanking : les cadres doivent prendre leurs responsabilités. James Harden réalise à nouveau une saison de haute volée avec 30 points tout pile au compteur mais une propension à trop tenter, illustrée par ses six balles perdues de moyenne. Clint Capela a lui encore progressé et constitue la principale bonne nouvelle pour les Texans, à l’inverse d’un Eric Gordon qui construit une nouvelle tribune au Toyota Center à coup de briquasses. L’échange envoyant Ryan Anderson à Phoenix n’a pas renforcé le squad, car si le trentenaire ne défendait pas un kopeck, il correspondait au style de jeu offensif voulu par Mike d’Antoni. Qu’en-est-il de la contrepartie ? On a toujours pas vu Knight en action et Marquese Chriss coupe des oranges sur le banc. Les Wizards, quant à eux, alternent le bon et le médiocre : la victoire contre les Clippers a parfaitement illustré cette irrégularité chronique des joueurs de D.C. Capable d’être menés de vingt points à domicile au bout d’un quart-temps avant de renverser le match, preuve que le talent est là s’il décide d’être utilisé. Les tensions dans l’équipe, l’absence d’un vrai capitaine pour mener le groupe et un coaching parfois bien douteux, autant de raisons aux difficultés rencontrées par les Wizards.
La saison ne fait que débuter, aussi ne pas voir ces deux équipes playoffable est surtout anecdotique à l’heure actuelle, mais il ne faudrait pas trop traîner non plus. Houston, particulièrement, qui doit tenir son rang par rapport à sa saison dernière, faute de quoi l’énorme contrat de Chris Paul pourrait retomber sur quelques têtes si le résultat final n’est pas convaincant. (Bye bye Morey ?)
Source texte : Larry Brown Sports