Zion Williamson, R.J. Barrett et Cam Reddish font le show : 1er match XXL contre Kentucky

Le 07 nov. 2018 à 13:27 par Bastien Fontanieu

Duke zion barrett

Généralement, on attend le mois de février ou de mars pour parler de NCAA sur TrashTalk. Mais quand on voit l’armée que possède Duke et le cirque médiatique autour de cette équipe, faut bien qu’on en parle : Zion Williamson, R.J. Barrett et Cam Reddish ont bien démarrer avec les Blue Devils.

Ils avaient déjà annoncé la couleur lors du petit circuit d’échauffement réalisé notamment au Canada, mais ce mardi soir représentait la vraie première rencontre jouée par la team Duke cette saison. Un battle des champions contre Kentucky, donc des retrouvailles entre John Calipari et Mike Krzyzewski, et l’occasion de voir plusieurs pépites courir sur le terrain avant de les retrouver en NBA l’an prochain. En tête de gondole, évidemment Zion Williamson, qui ferait le buzz rien qu’en mettant ses pompes. L’animal a été remarquable de polyvalence et d’intensité pour sa première sur la grande scène, montrant le total package dans les airs comme au sol. Des rotations défensives intéressantes, quelques rebonds arrachés, de la pénétration laissant n’importe quel défenseur dans le plancher, on aura certes droit à des soirées aléatoires au shoot et Zion a planté sa seule tentative à distance, mais pour une première c’était top. Les arceaux ont même eu droit à quelques visites, histoire de faire exploser les réseaux sociaux et conserver la hype. Le très bien ? Un caviar fabuleux pour Barrett en transition et une patience assez intéressante sur demi-terrain. Le moins bien ? Quelques moves au poste à varier, car face aux petiots de NCAA on peut enchaîner les rebonds offensifs, mais au level supérieur ce sera plus compliqué. Les stats sont donc là (28 points et 7 rebonds à 11/13 au tir), mais la manière y est également.

R.J. Barrett a quant à lui confirmer son statut de numéro 1 attendu pour la Draft 2019, même si le débat pourra encore avoir lieu pendant quelques temps. Ultra-agressif en pénétration, capable de finir avec le contact, n’hésitant pas à finir les contre-attaques comme un grand, le Canadien avait l’air inarrêtable dès qu’il baissait l’épaule en dribblant sur sa main gauche. R.J. est gourmand, très gourmand, ce qui peut parfois le rendre assez frustrant à regarder car son volume offensif est naturellement élevé, mais pour un gamin qui a encore beaucoup à apprendre du basket et du rythme en NBA, les bases sont exceptionnelles. Contre Kentucky, tout le répertoire y était, à distance comme en pénétration, avec ou sans la faute. Bilan, 33 points, 4 rebonds et 6 passes, à 13/26 au tir. Enfin, Cam Reddish a lui aussi assuré dans son registre, moins médiatisé mais tout aussi intrigant vu son potentiel. Grâce à sa vision du jeu et son style tout en contrôle, l’ailier était le parfait complément des deux copains cités, apportant taille et playmaking quand il le fallait. Si Reddish peut défendre aussi bien de manière régulière et qu’il rentre ses tirs à distance, on pourrait avoir droit à une belle surprise tout en haut de la Draft. Certains vont même à dire que des trois loustics surmédiatisés à Duke, c’est Cam qui pourrait aller le plus loin en NBA. Assez flippant. Pour le reste, un match fort sympathique, notamment dans le rythme de jeu et les efforts de cols bleus comme Jack White, tout comme la distribution de Tre Jones, le petit frère de Tyus qui mène la balle chez les Wolves.

Calipari mange la plus grosse défaite de sa carrière (118-84), mais Reid Travis et Keldon Johnson ont de quoi donner confiance au coach de Kentucky. Pendant ce temps, chez Duke, on se frotte les mains en attendant le prochain match : ce sera ce dimanche, prévenez vos potes.


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