Eh, salut Chris Paul : sans Harden et avec les Rockets dans la merde, ce serait pas l’heure de jouer ?

Le 02 nov. 2018 à 21:22 par Bastien Fontanieu

chris paul
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En déplacement à Brooklyn ce soir, les Rockets ont désespérément besoin d’une victoire et un homme doit notamment se montrer à la hauteur du challenge : Chris Paul, le leader qui a fait parler beaucoup de monde ces derniers mois.

Si tacler Chris Paul est devenu un sport mondial très apprécié lorsque les phases importantes des Playoffs arrivent, le faire le reste de l’année n’est pas forcément ce qu’il y a de plus pertinent. Il faut dire que, depuis des années, le meneur régale balle en main et apporte une stabilité comme peu de joueurs sont capables de le faire, à son poste comme à d’autres. C’est cette réalité, cette excellence par sa simple présence, qui a notamment poussé Houston à tout faire pour récupérer CP3 il y a un an et demi. La suite, on la connaît, énorme saison du vétéran et Playoffs de qualité pour arriver à deux doigts de l’exploit face aux Warriors en finale de conférence. Malheureusement, on connaît cette autre partie de la suite, Chris ne connaîtra pas de premières Finales NBA en 2018 et sera obligé de regarder Golden State triompher, une fois de plus. Mais cette saison démarrée récemment était une saison qu’on espérait aussi prometteuse que cette première année dans le Texas, et jusqu’ici, notre enthousiasme général n’a pas suivi la courbe attendue. Et aujourd’hui, on se retrouve dans ce genre de situation, celle qu’on n’espérait pas vraiment croiser, mais qui nous fait inévitablement face. Avec des Rockets dans un sacré merdier en ce début de saison, sur un déplacement largement à leur portée à Brooklyn, en l’absence de James Harden pour un nouveau match et avec un Chris Paul à la tête du bateau, il faut que le meneur cartonne. Pas seulement pour le bien-être des siens et de ses fans, pas seulement pour calmer les médias locaux comme nationaux, mais aussi parce qu’un drôle de nuage s’est pointé au-dessus du Point God cet été et il pourrait le suivre sur la durée, s’il ne ferme pas des clapets lors de soirées comme celle-ci : l’argent, l’argent, l’argent. Oui, malheureusement, CP3 est intimement lié à des notions d’argent dans ses performances.

Et c’est peu dire si c’est triste au premier abord, vu que la présence de Paul représente bien plus que des dollars, des statistiques, des pourcentages, des victoires ou des records. Avec Paul à bord du bateau, Houston vise le titre, ce qui était encore difficilement concevable ces dernières années. Mais en ayant pris une prolongation blindée cet été, à hauteur de 160 millions de dollars sur 4 ans, le vétéran s’est projeté lui-même dans un siège qui a brûlé les fesses de tant d’autres avant lui : gère ta partie du business, et on mettra de côté la partie du banquier. Et malheureusement, aujourd’hui, Chris n’assure pas de son propre côté sur ce début de saison. Une grosse ligne chez les Lakers, tristement ponctuée par une bagarre avec Rajon Rondo, une place au premier rang dans le tribunal de la NBA malgré son statut de président de l’asso des joueurs, des performances moyennes depuis son retour, on a connu de meilleurs jours pour glorifier le joueur complet qu’est Chris Paul. C’est justement dans ce cadre assez contraignant que le meneur doit faire ce qu’il a montré lors des derniers Playoffs, fermant le clapet de nombreux observateurs en terrassant le Jazz et en tenant tête aux Warriors. Ce soir, à Brooklyn, CP3 sera de loin le meilleur joueur des deux équipes et le plus expérimenté, capable de dominer la rencontre comme il sait si bien le faire. Ce soir, face aux Nets, c’est en patron et avec une équipe dans le besoin qu’il devra cartonner. Pas parce qu’il est payé tant, mais parce qu’à l’heure actuelle, Paul est au bord d’un dangereux précipice, celui de joueur rangé de côté pour avoir trop pensé à lui.

La meilleure méthode qui existe pour fermer des gueules, c’est de dominer comme un grand. Houston n’a pas le choix et doit s’imposer à Brooklyn cette nuit. Cela passera par un grand Chris Paul, qui doit effacer à partir de ce soir un début de saison compliqué. Allez, à toi de jouer.


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