Les Suns ont pris une volée à Memphis ? Pas grave, on a kiffé Deandre Ayton et… Elie Okobo !
Le 28 oct. 2018 à 10:21 par Giovanni Marriette
Il y avait cette nuit un match dont pas mal de monde se foutait. Seuls les fans des Grizzlies et des Suns s’étaient donné rendez-vous pour passer deux bonnes heures ensemble, mais ici on a flairé la belle soirée alors on a jeté un coup d’œil de temps en temps. Et vous savez quoi ? L’idée était bonne.
Toujours pas de Devin Booker, Josh Jackson qui a vendu son afro, Ryan Anderson qui traîne sa peine et Isaiah Canaan dans le cinq ? Franchement il fallait être un peu maso pour se poser devant un match des Suns hier, d’autant plus que les Grizzlies – sans manquer de respect à nos nounours préférés – ne représentent pas forcément la match-up rêvée pour un blockbuster game. Un scénario qui n’aura d’ailleurs pas eu lieu puisque les hommes de Jean-Baptiste Bickerstaff avaient déjà… 25 points d’avance à la mi-temps, mais un match qu’il est utile de débriefer pour au moins deux raisons. Ou plutôt deux hommes. Deandre Ayton et Elie Okobo, le premier ayant sortie une mixtape individuelle quasi-parfaite alors que le second a connu sa première soirée faste en NBA, profitant d’un match un peu chelou pour sortir sa petite tête de l’eau.
Honneur aux futures légendes, on attaque avec le numéro un de la dernière Draft. Déjà monstrueux sur quatre de ses cinq premiers matchs dans le monde adulte, le transfuge d’Arizona a encore monté une marche hier soir, confirmant l’impression donnée depuis le début de saison. 18/10/6 à 8/11 pour son premier match ? Pô mal, en plus ça fait gagner les Suns. 20/14/5 à 6/11 chez les Warriors ? Ça c’était pour se faire connaître un peu plus. 22/11/3/3 contre les Lakers ? On se dit alors que ce sera le tarif habituel pour le Deandre sans majuscule. Sauf qu’hier le jeune à tête de vieux a montré une autre facette sympa de son arsenal. 24 points, 8 rebonds, 5 passes… à 12/13 au tir. Si on t’emmerde faut le dire, si la NBA c’est trop facile faut se mettre au jokari. Une perf, évidemment, à mettre en parallèle avec un match qui n’a jamais été disputé ne serait-ce qu’une seconde, mais on ne va quand même pas minimiser un 12/13 au tir car on rappelle que Brandon Knight rate encore des lay-ups tout seul en contre-attaque. Voilà donc de quoi est capable – déjà – ce diable de Deandre Ayton, alors qu’il n’a encore que cinq petits matchs NBA dans les pattes… 16,3 points, 10,3 rebonds, 3,8 passes et plus de 62% au tir en sachant qu’il est passé à côté du match face aux Nuggets ? Tremblez statisticiens, sacrée bête de concours qui va débarquer dans vos vies…
Mais passons maintenant à la partie camembert de la nuit, en félicitant de vive voix notre Elie Okobo national, lui qui a enfin pu goûter aux joyeusetés de la Grande Ligue. Douze petites minutes au compteur jusque-là, et un rôle obscur dans le roster d’Igor d’Hossegor. Puis un éclair dans la nuit, un blow-out qui se profile, parfait pour donner un peu de temps de jeu à une âme qui ne veut pas s’égarer. Entrée dès le premier quart, tir du parking, bingo, la bise au Béarn. 5 points à la mi-temps, puis un retour sur le parquet lors du garbage time (le vrai, pas celui qui a commencé dès l’entre-deux) pour envoyer de nouveau de la bombe longue distance et scorer les cinq derniers points d’une soirée un peu trop longue pour les fans des Suns mais bien sympathique quand on est originaire de Gaule. A l’arrivée 12 points et 2 passes à 4/9 au tir et probablement de bons points marqués aux yeux du staff même si le foul trouble l’a guetté tout au long de sa soirée. On attend maintenant que Kokoskov se rende compte que Canaan ferait un bon back-up, que Shaquille Harrison ne mérite pas son prénom et que Jamal Crawford n’est pas meneur, et on pourra enfin apprécier un Okobo starter, là où on est convaincus qu’il a sa place, n’est-ce pas Ingrid Chauvin.
Une soirée étrange puisqu’il est toujours compliqué de s’extasier sur des perfs individuelles quand ça perd. Sauf que ça s’appelle du tanking et que ça concerne un tiers des franchises NBA depuis quelques années, alors laissez-nous s’il vous plaît apprécier ce jambon-beurre dominical. Cordialement, la France.