Et 1200 victoires en saison régulière pour Gregg Popovich : bienvenue dans le Club des 5 all-time

En écartant les Lakers de LeBron et JaVale ce samedi, Gregg Popovich a fait son entrée dans un nouveau club VIP : les coachs avec plus de 1200 victoires en carrière, on n’attendait plus que Pop pour faire la teuf.

Déjà 5ème all-time en nombre de victoires en saison régulière, puisqu’il avait dépassé George Karl et ses 1175 wins la saison passée, le légendaire stratège des Spurs se foutait royalement de la signification de cette dernière victoire, mais pas les livres d’histoire. Il faut dire qu’ils ne sont pas nombreux à squatter les chambres de l’hôtel 1200 : Don Nelson, Lenny Wilkens, Jerry Sloan et Pat Riley. Des entraîneurs fabuleux, qui ont avant tout profité de leur longévité pour atteindre de tels sommets. Tout en haut, on retrouve Nelson et Wilkens qui sont les seuls hommes à avoir entraîné pendant plus de 30 ans en NBA. Pour vous donner un élément de comparaison, Riley et Sloan sont des enfants à côté, eux qui sont restés 24 et 26 ans respectivement dans la Grande Ligue. Ce qui montre, aussi, le niveau d’excellence que Coach Pop a su maintenir au fil des années, des décennies. En effet, d’ici la fin d’année, Gregg dépassera Pat Riley avec une saison de moins en carrière sur les bancs, et la régulière sera bouclée dans le Top 3 all-time avec trois années de moins que Sloan. C’est là-dessus que Popovich fait la différence, dans ce quintet légendaire. Son pourcentage de victoires depuis 1997 est à couper le souffle (69%), quand on sait que les équipes changent et les styles de jeu également. Mais de Duncan à DeRozan en passant par Robinson, Parker, Ginobili, Leonard ou Aldridge, l’entraîneur aux cheveux blancs et aux interviews inoubliables a gardé cette rigueur qui fait de lui un membre de ce Club 1200.

Alors, forcément, certains se posent la question en cachette. Que faudrait-il, pour que Gregg Popovich devienne le coach le plus victorieux en saison régulière, de toute l’histoire ? Pour faire simple, partons sur le principe suivant. Une campagne classique du coach à la tête des Spurs se solde, les yeux fermés, par 45 à 55 victoires. C’est ce à quoi les fans ont été habitués depuis l’âge de pierre, et ce malgré les changements de franchise players. Bien évidemment, il peut y avoir des contre-temps, et personne n’est à l’abris d’une série de blessures qui plongerait la franchise de San Antonio dans sa pire saison depuis vingt ans. Mais, sauf ce type de cataclysme, on aurait droit à minimum 45 victoires, ce qui demanderait trois saisons régulières pleines pour Popovich, afin de dépasser les 1335 victoires de Don Nelson en carrière. En est-il capable ? Tout à fait. Il suffit de voir sa réponse l’été dernier, lorsqu’on lui a parlé de combiner Team USA avec sa franchise de coeur, pour comprendre que Gregg n’a pas prévu de raccrocher la plaquette tout de suite. Même s’il a indiqué qu’il pourrait tout à fait prendre sa retraite le jour où il ne ressent plus la même flamme que chacune de ses 23 dernières saisons, Pop a tout de même souligné que prendre les rennes de Team USA d’indiquait aucune fin de service chez les Spurs. Si Mike Krzyzewski a réussi à gérer son pays ainsi que l’équipe universitaire de Duke, pourquoi le coach de San Antonio ne pourrait pas le faire ? Maintenant, on sait aussi que taper Don Nelson n’est pas un objectif en soit pour Popovich. Transmettre la bagnole entre de bonnes mains et dans un parfait état, voilà ce qui compte avant tout pour l’intéressé.

Chaque victoire est un grand moment de satisfaction pour Pop, et cette 1200ème rentre dans le même rang que les 1199 autres. On lève donc notre verre, pour lui, pour Erin, et pour une carrière historique.