Les débuts difficiles de Carmelo Anthony sur le banc : Hoodie Melo va devoir s’habituer
Le 18 oct. 2018 à 17:14 par Pierre Andrieux-Laclavetine
Les Rockets débutaient leur campagne 2018-19 cette nuit avec la réception des Pelicans de la Nouvelle Orléans au Toyota Center. Les Texans ont pris une sale rouste à la maison : comme le joueur de ta team TTFL qui a choisi de miser sur Carmelo Anthony pour le match d’ouverture.
En effet, ceux qui ont choisi Melo dans leur Fantasy préférée se réveillent sûrement avec un seum monstrueux ce matin. Si vous cherchez une excuse pour justifier la mauvaise perf’ de votre choix de la nuit, on en a une toute faite, allez c’est cadeau. Cette nuit, la nouvelle recrue des Rockets a vécu une soirée spéciale. Pour la première fois de sa carrière, le meilleur shooteur mi-distance en surpoids de la Ligue a démarré sur le banc. Et oui, depuis sa Draft en 2003, Melo n’a pas joué un seul match officiel sans figurer dans le cinq de départ de son équipe. Titulaire de toujours à Denver, New York, OKC et Atlanta, Anthony n’a pas été fameux pour son premier match en tant que sixième homme de luxe. Auteur de seulement 9 points (à 3/10 au tir) et 4 rebonds en 27 minutes, le meilleur marqueur de l’Histoire de Team USA a vécu un match semblable à celui de ses coéquipiers : bof bof. Melo souriait quand on lui demandait s’il sortirait du banc lors de son arrivée à Oklahoma City en 2017. Finalement titulaire aux côtés de Russell Westbrook et Paul George la saison dernière, c’est à Houston que l’impensable est arrivé à l’ailier et il apparaît que le joueur vit difficilement son nouveau rôle comme il l’a confié à Tim MacMahon d’ESPN.
“C’est plus difficile mentalement qu’autre chose. Je dois me préparer différemment pour les matchs. En dehors de ça, c’est un défi à tous les niveaux. Ce qui compte, c’est comment je vais réagir et accepter ce défi. C’est ce que je fais, ce que je ferai”
Plus sérieusement, on sait à quel point s’investir dans un nouveau rôle peut être ardu, d’autant plus quand on vient de débarquer dans une nouvelle franchise. Même si c’est la saison des conclusions hâtives, il ne faut pas juger Carmelo après un seul match, qui plus est dans une bouillie de basket. On peut cependant se questionner sur la direction prise par Mike D’Antoni et son staff pendant l’été. On rappelle que les Texans n’étaient qu’à un match de l’exploit face aux Warriors et d’un titre assuré d’une Finale NBA en juin dernier (et que Chris Paul a raté les deux derniers matchs de la série). Pourtant la franchise a voulu opérer des changements pendant l’intersaison, et les départs de Trevor Ariza d’un côté et de Luc Mbah-A-Moute de l’autre, tous les deux des armes défensives importantes pour Houston la saison dernière, interrogent. Le jeu prôné par le coach des Rockets est clairement orienté vers l’attaque, mais les départs cités ci-dessus n’ont pas été compensés, et ce n’est pas Melo qui va dire le contraire. Se faire botter le cul 131 à 112 devant ses supporters n’a pas dû faire plaisir au barbu et à sa clique. Si une réaction collective est attendue, il est indubitable que sur le plan personnel, une bonne saison de Carmelo Anthony pourrait faire du bien du côté de Houston. Après tout, laisser Melo sur le banc a un avantage, le boss du jab pourra ainsi porter son Hoodie un peu plus longtemps et rentrer sur le parquet en mode savage.
Carmelo peut faire du bien aux Rockets s’il arrive à maîtriser son rôle de remplaçant XXL. Le match contre Davis et ses potes est derrière, prochain test dans la nuit de samedi à dimanche pour Houston puisque la Team Banana Boat se retrouvera presque au complet sur le parquet du Staples Center dans une opposition face aux Lakers.
Source texte : ESPN